CFC : "25 000 passagers attendus sur la saison inaugurale..."

Co-fondateurs de CFC, Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat ont fait un point d’étape à Paris avant le baptême et le lancement du Renaissance dans moins de cinq semaines au Havre.

« Nous sommes très à l’écoute du terrain, de nos clients. Cela fait partie de notre ADN » rappelle Clément Mousset convaincu que la compagnie répond à « une véritable attente des marchés francophones et francophiles ».

Le navire peut capitaliser sur « un service d’excellence » grâce notamment à 560 membres d’équipage francophones dédiés à 1 100 passagers. « Cela fait un ratio de 1,9 passager par membre d’équipage contre une moyenne de 3,2 pour le segment contemporain » précise le directeur général Cédric Rivoire-Perrochat.

S’appuyant également sur une gastronomie française élaborée par le Chef Anthony Mauboussin, ainsi qu’une « variété inégalée d’itinéraires avec des escales souvent inédites », le Renaissance naviguera exclusivement depuis la France (Le Havre, Marseille, et Bordeaux en 2024) sans avoir à prendre l’avion. L’une des particularités de CFC est aussi qu’elle ne facture aucun supplément pour les voyageurs solo.

« Nous avons prévu une centaine de cabines pour les personnes voyageant en single » souligne le président Clément Mousset.

Actuellement au chantier Damen de Brest, le Renaissance a dû essuyer cet hiver une météo particulièrement capricieuse retardant certains travaux. Dans le même temps des ruptures d’approvisionnement ont ainsi contraint la compagnie à annuler ses premiers départs prévus en février.

Reprenant la même inclinaison que celle du paquebot France devenu Norway, la cheminée bleu, blanc, rouge est « terminée aujourd’hui même » déclare Clément Mousset. L'investissement global est estimé à plus de 60 millions d’euros.

Pour se relancer, CFC, depuis le 27 février, a déployé une vaste campagne de communication multicanal qui se prolonge à la télévision, dans la presse ou dans le métro parisien jusqu’à fin mai. L’investissement est supérieur à 2 millions d’euros.

La compagnie se positionne sur un segment jusqu’alors inoccupé dans le paysage touristique français de la croisière. « Entre le mass market et le luxe, nous sommes les seuls sur un positionnement premium » proclament les deux co-fondateurs.

Côté programmation, après ses trois premiers mois d’annulation, CFC propose notamment du 29 mai au 8 juin un 11 jours/10 nuits dans les « Highlands écossais, îles du Nord & Edimbourg » (départ et arrivée au Havre).

« Nous avons lancé cette nouvelle croisière il y a deux semaines, et le bateau est déjà à moitié rempli » se réjouit Cédric Rivoire-Perrochat. Au chapitre des grands voyages, CFC programme du 7 janvier au 15 mars 2024 un 69 jours/68 nuits de Marseille au Havre en passant par le Cap Vert, le Brésil, et les Caraïbes.

Une croisière de 16 jours/15 nuits intitulée « À la recherche des aurores boréales » sera quant à elle proposée du 15 mars au 30 mars 2024 (départ et arrivée au Havre).

« Les annulations de départs ont été un vrai crève-cœur pour nous. Derrière la distribution a un peu freiné. Il fallait retrouver la confiance » indique Clément Mousset. C’est aujourd’hui chose faite.

« La dynamique est revenue depuis le mois de février. Il existe une vraie attente autour de nos itinéraires. La confiance est de retour aujourd’hui » se félicite le président de CFC qui déplore toutefois que « les agences de voyages ne répondent pas suffisamment ».

Sur 2023/2024, la Compagnie Française de Croisières propose donc 12 départs du Havre dès le 14 mai, et 11 départs depuis Marseille dès le 14 septembre. 25 000 passagers - au lieu des 34 000 prévus sans les annulations - représentant 364 000 nuitées sont ainsi attendus sur la saison inaugurale.

La durée moyenne d’une croisière est de 12,7 nuits. La saison suivante, en 2024/2025, le Renaissance offrira trois ports d’embarquement avec en plus du Havre (16 embarquements du 30 mars au 27 août 2024) et de Marseille (12 embarquements du 25 septembre 2024 au 5 janvier 2025), Bordeaux qui proposera deux embarquements les 1er et 15 septembre 2024 dont une croisière de 14 nuits à destination de Madère et des côtes Ibériques.

« Bordeaux, c’est un vrai pari que l’on fait. On attend les Bordelais de pied ferme » affirme Clément Mousset. Sur la deuxième saison, 33 000 passagers sont attendus.

CFC, qui espère être rentable d’ici la fin de l’année, ne cache pas ses ambitions. Les deux co-fondateurs veulent « installer une marque sur le segment du premium abordable ». L’objectif est aussi de faire rentrer en flotte deux nouveaux navires en 2026 et 2027.

Actuellement le taux de remplissage du Renaissance est d’environ 50%. « C’est 10 à 15 points de moins que ce qu’on avait prévu. Si nous nous sommes à 85% en fin d’année, ce sera bien » déclarent Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat satisfaits aussi de voir que le bateau « se remplit bien pour l’automne ».