Depuis plus de 120 ans, depuis que les américains ont acheté Cuba aux espagnols, l’économie du pays ne cesse de jouer au yo-yo. De moments de faste et de grandes productions aux pénuries les plus noires, les cubains ont la sensation de revenir systématiquement à la case départ.
Les 30 dernières années, marquées par le développement du tourisme, n’ont pas failli à la règle. La Période Spéciale après la disparition de l’URSS, les années culture « Buena Vista » engendrées par le fameux groupe de musique traditionnelle, le premier durcissement du blocus américain par la loi Helms-Burton, puis son relâchement avec l’ouverture Obama ont façonné les périodes d’allégresse générale comme celles du raz-le-bol social. Mais finalement la combinaison fatale, Trump aux Etats-Unis, Diaz-Canel à Cuba (en remplacement de Raul Castro), plus le COVID aura eu raison du peu de stabilité socio-économique, obtenue grâce au tourisme en grande partie.
Cuba rentre dans les rangs
Les pénuries, mais pas seulement, ont poussé plus de 250.000 Cubains à immigrer depuis un an. C’est très dur pour une population fragilisée principalement par la mutation économique du pays. Sortir de l’aide économique des « pays frères », pour s’adonner aux lois du marché, tout en maintenant un discours communiste n’est pas de tout repos et demande des sacrifices que peu de pays ont réussit à imposer, à l’exemple de la Chine ou du Vietnam. Au final, le gouvernement actuel impose surtout une impasse politique que subit la grande majorité des Cubains, qui ne comprennent simplement pas ce qu’il se passe et dans quelle direction va leur pays.
Ces pénuries, comme souvent, sont conjoncturelles et seront probablement résolues. Mais les solutions seront comme toujours du rafistolage, rien de pérenne ni de solide, simplement une autre pirouette financière qui permettra de tenir jusqu’à la prochaine catastrophe, ou un autre arrangement avec un pays attiré une fois de plus par le potentiel du patrimoine cubain. Il faut être solide, mais aussi adaptable pour passer ce moment historique interminable qui verra l’intégration au reste du monde d’un des derniers pays à « faire différemment ». Cuba est en pleine mutation, il y a ceux qui le comprennent et en profitent et les autres qui la subissent.
Ces pénuries, comme souvent, sont conjoncturelles et seront probablement résolues. Mais les solutions seront comme toujours du rafistolage, rien de pérenne ni de solide, simplement une autre pirouette financière qui permettra de tenir jusqu’à la prochaine catastrophe, ou un autre arrangement avec un pays attiré une fois de plus par le potentiel du patrimoine cubain. Il faut être solide, mais aussi adaptable pour passer ce moment historique interminable qui verra l’intégration au reste du monde d’un des derniers pays à « faire différemment ». Cuba est en pleine mutation, il y a ceux qui le comprennent et en profitent et les autres qui la subissent.
Le tourisme, moteur économique
Le tourisme est le principal moyen à la portée des Cubains pour vivre de la meilleure manière possible cette mutation économique. Le tourisme, artisanal et privé comme étatique, oblige les gens à créer leur activité. Quelque soit sa taille, cette entreprise fera évoluer les mentalités et permettra une adaptation en douceur vers le monde moderne.
Les voyageurs, en rencontrant les Cubains qui parient sur l’avenir de leur pays - et ils sont plus nombreux qu’on ne le croit - favorisent le développement d’un tissu économique qui deviendra la base de la nouvelle société cubaine. Les Cubains n’ont aucune emprise sur la destinée politique de leur pays, mais ils peuvent avoir un rôle à jouer dans son économie et donc dans son organisation. Pour le moins, vivre avec un minimum de confort permettrait de créer les conditions pour développer une nouvelle conscience collective.
Les échanges avec l’extérieur sont donc essentiels pour l’évolution de Cuba. Et les premiers contacts se font avec les visiteurs. Il ne s’agit pas d’essayer de « combler la misère » avec des donations par exemple dont les profiteurs ne sont jamais vraiment définis. Il est sûrement plus efficace d’encourager ceux qui travaillent, apprennent, développent ne serait-ce que pour faire le taxi, gérer un restaurant ou monter une entreprise d’informatique. Ceux-ci, à leur tour, seront solidaires de leurs ainés et de leurs descendances, ils subviendront bien sûr à leurs besoins mais surtout ils transmettront un nouveau message, un nouvel apprentissage.
Les voyageurs, en rencontrant les Cubains qui parient sur l’avenir de leur pays - et ils sont plus nombreux qu’on ne le croit - favorisent le développement d’un tissu économique qui deviendra la base de la nouvelle société cubaine. Les Cubains n’ont aucune emprise sur la destinée politique de leur pays, mais ils peuvent avoir un rôle à jouer dans son économie et donc dans son organisation. Pour le moins, vivre avec un minimum de confort permettrait de créer les conditions pour développer une nouvelle conscience collective.
Les échanges avec l’extérieur sont donc essentiels pour l’évolution de Cuba. Et les premiers contacts se font avec les visiteurs. Il ne s’agit pas d’essayer de « combler la misère » avec des donations par exemple dont les profiteurs ne sont jamais vraiment définis. Il est sûrement plus efficace d’encourager ceux qui travaillent, apprennent, développent ne serait-ce que pour faire le taxi, gérer un restaurant ou monter une entreprise d’informatique. Ceux-ci, à leur tour, seront solidaires de leurs ainés et de leurs descendances, ils subviendront bien sûr à leurs besoins mais surtout ils transmettront un nouveau message, un nouvel apprentissage.
"Nous sommes, en tant qu'organisateurs de voyages et voyageurs, au sommet de cette pyramide de la nouvelle économie. Nous devons « apporter », quoi que ce soit, à ceux qui sauront faire profiter à leur famille et à leur pays."
Voyager à Cuba, aujourd’hui en pleine pénurie, est aussi pour nous une vraie leçon d’humilité et une leçon tout court, car l’échange va dans les deux sens, il enrichit autant le visité que le visiteur.
Voyager pour comprendre
Officiellement à Cuba le tourisme va bien. Les voyageurs, s’ils ne sont pas trop informés ou qu’ils voyagent de façon conventionnelle, ne se rendent pas forcément compte des difficultés quotidiennes des Cubains. D’autre part, pour les hôtels, les restaurants et les transports, qu’ils soient privés ou d’État, pas de pénurie, car l’économie du tourisme est en devises, depuis toujours, elle reste donc très stable. Les prix n’ont pas varié quasiment depuis 2019, avant le COVID.
Lorsqu’on voyage à Cuba de manière plus libre, mais en restant assisté grâce à un programme sur-mesure, on ne renonce aucunement à la qualité des prestations et à un certain confort, mais il est éthiquement indispensable pour nous, professionnels du tourisme sur place, d’informer les visiteurs et de les amener au plus près des réalités, car nous sommes convaincus que nous y pouvons, ne serait qu’un tout petit peu, quelque chose.
Lorsqu’on voyage à Cuba de manière plus libre, mais en restant assisté grâce à un programme sur-mesure, on ne renonce aucunement à la qualité des prestations et à un certain confort, mais il est éthiquement indispensable pour nous, professionnels du tourisme sur place, d’informer les visiteurs et de les amener au plus près des réalités, car nous sommes convaincus que nous y pouvons, ne serait qu’un tout petit peu, quelque chose.
Quelques articles de Cubania à conseiller aux futurs voyageurs :
- Le Guide de Voyage des Spécialistes de Cuba
- Partir en vacances à Cuba : tout ce qu'il faut savoir
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Charlotte Ferrux
+33 9 77 19 62 06 (Renseignements en Europe)
info-agence-france@lahavane.com
www.caraibesautrement.com
>> Caraïbes Autrement dans l'Annuaire DESTIMAG
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