« Si tout va bien, nous devrions nous retrouver dans une phase de progression de 8 à 10 %. Il faut remonter à l'année 2000 pour retrouver de pareils chiffres », rappelle René Marc Chikli.
N’importe qui d’autre présentant des chiffres aussi réconfortants que ceux annoncés hier lors de la conférence de presse aurait eu sourire plus affiché que René Marc Chikli. Et pourtant, l’auditoire était de qualité. Une petite dizaine de TO et non des moindres avaient fait le déplacement.
Parmi les To présents, on pouvait noter la présence d'Hervé Vighier, dg d'Etapes Nouvelles/Marmara, de Laurence Berman Clément pour Jet Tours, Bruno gallois pour Marsans Transtours, Emmanuel Foiry pour Kuoni, Jean François Rial de Voyageurs du Monde ou encore Jean Paul Chantraine pour Asia...
« Du 1er novembre 2004 au 30 avril dernier, les to membres du Ceto ont fait voyager 2,6 millions de clients, en hausse de 3,9 %. Les voyages à forfait ont progressé de 5,6 % alors que les vols secs, inclus pour la première fois dans le baromètre du Ceto, stagnent à – 0,4 %. »
Meilleure rentabilité
Une présence de « vols secs » qui explique sans doute la baisse de la recette unitaire moyenne qui s’établit désormais à 695 € contre 702 € un an plus tôt. Mais ce n’est pas la seule explication. « Pour les voyages à forfait, le recette unitaire moyenne est également en baisse de 1,4 % 787 €. Le recul est encore plus important pour les vols secs à 406 € et – 2,6 %. »
Mais si la recette unitaire régresse, l’accroissement du nombre de clients permets de faire mieux que résister à cette pression sur les prix qu’ils imposent sans cesse aux productuers. Ainsi, le volume d’affaire des 50 TO membres du Ceto progresse de 2,9 % pour s’établir à 1,835 Md€.
C’est principalement le voyage à forfait qui représente 84 % du volume qui croît le plus fort : + 4,1 % alors que le volume d’affaires « vols secs » plonge de 3 %.
Le moyen-courrier s’impose
Côté trafic, si la France occupe toujours la 1ère place en nombre clients avec 512 442 clients, son volume d’affaires stagne à – 0,7 % cet hiver. Les bons résultats, c’est dans l’activité moyen courrier qu’il faut aller les chercher : trafic en hausse de + 13,2 % quand le volume d’affaires croît lui de près de 17 %.
C’est sur l’Afrique du Nord, poids lourds du trafic avec 41 % de part de marché que les to enregistrent leurs meilleurs résultats avec un Maroc impérial à + 24,7 % et un Tunisie souriante à + 17,1 %). « Il faut également signaler les bons résultats de l’Egypte et surtout le retour de la Turquie comme destination de 1er plan. »
En long courrier, l’effet « tsunami » a impacté les résultats avec un recul, tant sur le nombre de passagers (-1,8 %) que sur le volume d’affaires (-1,9 %). « L’Asie qui représente 13 % du trafic est en chute de plus de 9 %. Sur les Maldives et le Sri Lanka, leurs trafics plongent respectivement de – 52,9 % et – 33,6 % ! »
Retour au niveau de 2000
Côté réservations, les moyen courriers confirment leur position dominante avec un portefeuille de réservations en forte hausse à + 22 %. Au global, la hausse des commandes pour cet été est de + 10,5 %. « Avec le retour des destinations pilier de l’été comme la Turquie mais aussi la Grèce, la Crète et les excellents scores sur le Maghreb et la Croatie, nous devrions nous orienter vers un bel été. »
Une prudence volontaire car le président du Ceto sait combien cette reprise reste fragile et à la merci d’un retournement de tendance. « L’année dernière nous étions également partis sur de très bons chiffres au début de l’année, et tout s’est arrêté », rappelle René Marc Chikli.
Et si la tendance continue sur sa lancée, l'année 2005 pourrait bien être la meilleure depuis longtemps. « Si tout va bien, nous devrions nous retrouver dans une phase de progression de 8 à 10 %. Il faut remonter à l'année 2000 pour retrouver de pareils chiffres. »
La France en panne cet été
Mais si les moyen courriers rigolent et les longs courriers rient jaune (-1,3 %), celle qui pleure, c’est la France. Selon les chiffres du Ceto, les réservations sont en recul de près de 2 %. Une attractivité en baisse de notre pays qui se retrouve confirmée par les enquêtes d’Odit France/Fnotsi et par le cabinet d’études « Protourisme ».
La concurrence de nouvelles destinations émergente comme la Croatie et le retour sur le marché d’autres destinations comme la Grèce ou la Turquie taille désormais des croupières à notre tourisme national. Une première que l’on n’avait encore jamais rencontré auparavant.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
Parmi les To présents, on pouvait noter la présence d'Hervé Vighier, dg d'Etapes Nouvelles/Marmara, de Laurence Berman Clément pour Jet Tours, Bruno gallois pour Marsans Transtours, Emmanuel Foiry pour Kuoni, Jean François Rial de Voyageurs du Monde ou encore Jean Paul Chantraine pour Asia...
« Du 1er novembre 2004 au 30 avril dernier, les to membres du Ceto ont fait voyager 2,6 millions de clients, en hausse de 3,9 %. Les voyages à forfait ont progressé de 5,6 % alors que les vols secs, inclus pour la première fois dans le baromètre du Ceto, stagnent à – 0,4 %. »
Meilleure rentabilité
Une présence de « vols secs » qui explique sans doute la baisse de la recette unitaire moyenne qui s’établit désormais à 695 € contre 702 € un an plus tôt. Mais ce n’est pas la seule explication. « Pour les voyages à forfait, le recette unitaire moyenne est également en baisse de 1,4 % 787 €. Le recul est encore plus important pour les vols secs à 406 € et – 2,6 %. »
Mais si la recette unitaire régresse, l’accroissement du nombre de clients permets de faire mieux que résister à cette pression sur les prix qu’ils imposent sans cesse aux productuers. Ainsi, le volume d’affaire des 50 TO membres du Ceto progresse de 2,9 % pour s’établir à 1,835 Md€.
C’est principalement le voyage à forfait qui représente 84 % du volume qui croît le plus fort : + 4,1 % alors que le volume d’affaires « vols secs » plonge de 3 %.
Le moyen-courrier s’impose
Côté trafic, si la France occupe toujours la 1ère place en nombre clients avec 512 442 clients, son volume d’affaires stagne à – 0,7 % cet hiver. Les bons résultats, c’est dans l’activité moyen courrier qu’il faut aller les chercher : trafic en hausse de + 13,2 % quand le volume d’affaires croît lui de près de 17 %.
C’est sur l’Afrique du Nord, poids lourds du trafic avec 41 % de part de marché que les to enregistrent leurs meilleurs résultats avec un Maroc impérial à + 24,7 % et un Tunisie souriante à + 17,1 %). « Il faut également signaler les bons résultats de l’Egypte et surtout le retour de la Turquie comme destination de 1er plan. »
En long courrier, l’effet « tsunami » a impacté les résultats avec un recul, tant sur le nombre de passagers (-1,8 %) que sur le volume d’affaires (-1,9 %). « L’Asie qui représente 13 % du trafic est en chute de plus de 9 %. Sur les Maldives et le Sri Lanka, leurs trafics plongent respectivement de – 52,9 % et – 33,6 % ! »
Retour au niveau de 2000
Côté réservations, les moyen courriers confirment leur position dominante avec un portefeuille de réservations en forte hausse à + 22 %. Au global, la hausse des commandes pour cet été est de + 10,5 %. « Avec le retour des destinations pilier de l’été comme la Turquie mais aussi la Grèce, la Crète et les excellents scores sur le Maghreb et la Croatie, nous devrions nous orienter vers un bel été. »
Une prudence volontaire car le président du Ceto sait combien cette reprise reste fragile et à la merci d’un retournement de tendance. « L’année dernière nous étions également partis sur de très bons chiffres au début de l’année, et tout s’est arrêté », rappelle René Marc Chikli.
Et si la tendance continue sur sa lancée, l'année 2005 pourrait bien être la meilleure depuis longtemps. « Si tout va bien, nous devrions nous retrouver dans une phase de progression de 8 à 10 %. Il faut remonter à l'année 2000 pour retrouver de pareils chiffres. »
La France en panne cet été
Mais si les moyen courriers rigolent et les longs courriers rient jaune (-1,3 %), celle qui pleure, c’est la France. Selon les chiffres du Ceto, les réservations sont en recul de près de 2 %. Une attractivité en baisse de notre pays qui se retrouve confirmée par les enquêtes d’Odit France/Fnotsi et par le cabinet d’études « Protourisme ».
La concurrence de nouvelles destinations émergente comme la Croatie et le retour sur le marché d’autres destinations comme la Grèce ou la Turquie taille désormais des croupières à notre tourisme national. Une première que l’on n’avait encore jamais rencontré auparavant.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com