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Chaumont-sur-Loire : en 2025, le Festival international des jardins mise sur les contes de fées

Le Festival se déroulera du 19 avril au 2 novembre 2025


Alors que le contexte national et international s'assombrit, le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire a l'ambition de plonger ses visiteurs dans l’atmosphère féérique des récits des mille et une nuits, de ceux d’Andersen ou de Perrault.


Rédigé par le Vendredi 7 Février 2025

"Et si le conte nous libérait de la réalité d’un monde souvent difficile, par le biais de récits imaginaires et de décors fantastiques ? S’il pouvait aussi nous aider à résoudre les apories d’un temps en mutation permanente ?"

C'est avec cette interrogation que Chantal Colleu-Dumont, directrice du Domaine de Chaumont-sur-Loire]b a ouvert, mardi 4 février 2025, la présentation à la presse, de l'édition 2025 du Festival International des Jardins programmé b[du 19 avril au 2 novembre prochains.

Alors que les éditions précédentes étaient centrées sur la biodiversité, la durabilité, les réponses aux bouleversements climatiques, l'édition 2025 a d'abord l'ambition de plonger les visiteurs dans l’atmosphère féérique des récits des mille et une nuits, de ceux d’Andersen ou de Perrault.

De telles épopées ou aventures fabuleuses concernent tout un chacun mais, a poursuivi Chantal Colleu-Dumont, "les contes, s’ils parlent particulièrement aux enfants, disent aussi à chacun quelque chose de la condition humaine."

Lire aussi : Un week-end so chic au château de Chaumont-sur-Loire

Festival international des jardins : 20 jardins sélectionnés par le jury

C’est donc dans une sorte de voyage initiatique empreint de magie que les vingt jardins sélectionnés par le jury entraîneront cette année les visiteurs.

Les concepteurs de ces jardins lauréats sont, une fois encore, des équipes très pluridisciplinaires, faisant cohabiter paysagistes, botanistes, plasticiens, metteurs en scène, etc.

Elles sont aussi, de nouveau, largement internationales, puisque ces équipes viennent non seulement de France, mais aussi d'Italie, d'Allemagne, de Tchéquie, de Grande-Bretagne, d'Inde, de Chine et même, pour la première fois, d'Iran.

Comme d'habitude, à côté de ce concours de création de jardins, des "cartes vertes" seront confiées à des paysagistes ou des artistes confirmés.

Par ailleurs, les 20 et 21 septembre, les "Botaniques de Chaumont-sur-Loire" réuniront une nouvelle fois des pépiniéristes engagés dans la défense de la biodiversité.

Du 4 au 12 octobre, soit pendant dix jours dont deux week-end (c'est une première) se déroulera l'opération "Quand fleurir est un art", qui présente des compositions florales contemporaines, parfois spectaculaires.

Enfin, d'avril à octobre 2025, les "Conversations sous l'arbre" réuniront de nouveau des penseurs d'horizons variés, invités à plancher sur des thèmes tels que "parfums de nature", "l'appel de la forêt" ou "de la vigne au vin".

Et aussi une "saison d'art"

Outre les expositions de créateurs contemporains dans les dépendances du château, le parc du domaine et notamment les prés du Goualoup accueillent des créations contemporaines de manière permanente. Ici, une œuvre de Christian Lapie (© PB)
Outre les expositions de créateurs contemporains dans les dépendances du château, le parc du domaine et notamment les prés du Goualoup accueillent des créations contemporaines de manière permanente. Ici, une œuvre de Christian Lapie (© PB)
En parallèle à ces rendez-vous dédiés à l'art du jardin, se tiendra une nouvelle fois la "saison d'art", avec des expositions d'artistes contemporains comme Fabienne Verdier et ses créations inspirées de l'art pictural chinois (récemment présentées à la galerie Lelong à Paris), Claire Trotignon et ses collages, Yann Lacroix et ses paysages parfois peuplés de figures fantomatiques ou encore Miguel Chevalier, un des pionniers de l’art virtuel et du numérique.

Cette diversification, bienvenue, dans le domaine de l'art contemporain, a contribué, au côté du Festival des jardins, à faire de Chaumont-sur-Loire un véritable spot touristique du Val de Loire. En effet, la "saison d'art" fait accourir un public différent.

Cette diversification de l'offre culturelle du Domaine, menée sous la houlette de Chantal Colleu-Dumond, depuis 2008, s'avère une intuition gagnante.

En effet, en 2024, l'abondance des pluies a découragé une partie du public des amateurs de jardins. De ce fait, le Domaine qui avait enregistré la venue de 537 938 visiteurs en 2023 (et à peu près autant en 2022), a enregistré l'an dernier une baisse des entrées d'environ 10%.

Par chance, le Conseil régional du Centre-Val de Loire qui finance pour partie le Domaine (il s'autofinance cependant à 75%) a maintenu son soutien et même compensé le manque à gagner. C'est un atout certain à l'heure où le Conseil régional des Pays de Loire voisins sabrait, lui, dans les aides au secteur culturel.

Cette baisse ponctuelle de la fréquentation n'en est pas moins une invite à la vigilance tant le contexte général reste incertain.

Lire aussi : Autour de Blois, un voyage en hiver…

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