Plusieurs centaines de personnes devant le tribunal de Bobigny pour soutenir les salariés d'Air France, convoqués pour violences après les incidents du 4 octobre dernier. DR-LAC
La colère ne faiblit pas chez les salariés d’Air France.
Répondant à l’appel de 13 organisations syndicales, plusieurs centaines de personnes étaient réunies mercredi 2 décembre 2015 devant le tribunal de Bobigny.
Ils sont venus soutenir les cinq salariés poursuivis pour violences après la manifestation du 4 octobre dernier, lors de laquelle le DRH Xavier Broseta avait perdu sa chemise.
Devant la complexité de l’affaire, le tribunal a préféré renvoyer le procès au 27 mai 2016.
Une décision qui satisfait Mehdi Kemoune, le secrétaire général adjoint CGT Air France. « La présidente a voulu faire redescendre la pression qui pèse sur ce dossier depuis les déclarations de Manuel Valls qui traitaient ces salariés de voyous ».
D’autant que pour les représentants syndicaux, les employés incriminés ne sont pas coupables.
« Aucun d’entre eux n’a participé à l’arrachage de la chemise, ils font partie de la bousculade et ont été désignés pour l’exemple », assure Miguel Fortéa, secrétaire général de la CGT Air France.
« Nous avons visionné toutes les vidéos sans pouvoir identifier de gestes violents. Ces employés ont été choisis au hasard », renchérit Philippe Evain le président du SNPL.
Répondant à l’appel de 13 organisations syndicales, plusieurs centaines de personnes étaient réunies mercredi 2 décembre 2015 devant le tribunal de Bobigny.
Ils sont venus soutenir les cinq salariés poursuivis pour violences après la manifestation du 4 octobre dernier, lors de laquelle le DRH Xavier Broseta avait perdu sa chemise.
Devant la complexité de l’affaire, le tribunal a préféré renvoyer le procès au 27 mai 2016.
Une décision qui satisfait Mehdi Kemoune, le secrétaire général adjoint CGT Air France. « La présidente a voulu faire redescendre la pression qui pèse sur ce dossier depuis les déclarations de Manuel Valls qui traitaient ces salariés de voyous ».
D’autant que pour les représentants syndicaux, les employés incriminés ne sont pas coupables.
« Aucun d’entre eux n’a participé à l’arrachage de la chemise, ils font partie de la bousculade et ont été désignés pour l’exemple », assure Miguel Fortéa, secrétaire général de la CGT Air France.
« Nous avons visionné toutes les vidéos sans pouvoir identifier de gestes violents. Ces employés ont été choisis au hasard », renchérit Philippe Evain le président du SNPL.
Le dialogue social aujourd'hui à l'arrêt
Face à ce sentiment d’injustice, la tension était bien palpable lors du rassemblement.
Les manifestants avaient décidé de former une haie d’honneur pour accompagner les salariés convoqués au tribunal.
Ils ont alors débordé sur la chaussée et ont été immédiatement encerclés par des CRS.
Le ton est rapidement monté, mais les organisateurs ont bien géré, demandant à la fois à leurs membres de rester calmes et aux CRS de faire preuve d’un peu « d’humanité ».
Les syndicats savent qu’ils ne peuvent pas se permettre un autre incident similaire à celui de la chemise arrachée.
Ils demandent la levée de toutes les sanctions envers leurs collègues accusés.
Ils réclament également l’organisation d’une réunion tripartite entre les syndicats, l’Etat et la direction afin de relancer le dialogue social aujourd’hui dans l’impasse.
Les manifestants avaient décidé de former une haie d’honneur pour accompagner les salariés convoqués au tribunal.
Ils ont alors débordé sur la chaussée et ont été immédiatement encerclés par des CRS.
Le ton est rapidement monté, mais les organisateurs ont bien géré, demandant à la fois à leurs membres de rester calmes et aux CRS de faire preuve d’un peu « d’humanité ».
Les syndicats savent qu’ils ne peuvent pas se permettre un autre incident similaire à celui de la chemise arrachée.
Ils demandent la levée de toutes les sanctions envers leurs collègues accusés.
Ils réclament également l’organisation d’une réunion tripartite entre les syndicats, l’Etat et la direction afin de relancer le dialogue social aujourd’hui dans l’impasse.
Pas de décision sur la phase B du plan Perform
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En effet, depuis le 4 octobre, aucune décision n’a été prise concernant la phase B du plan Perform, prévoyant la suppression de 1 000 postes en 2016 et 1 900 supplémentaires en 2017, ainsi que l’attrition du réseau long-courrier.
Ce blocage prend désormais une dimension politique.
Plusieurs personnalités avaient d'ailleurs fait le déplacement devant Bobigny, des élus locaux et responsables politiques.
On a pu apercevoir Cyrille Eldin, le journaliste de Canal Plus interroger Olivier Besancenot et chercher Jean-Luc Mélenchon, également présent pour faire preuve de « solidarité » avec les salariés licenciés.
Ce blocage prend désormais une dimension politique.
Plusieurs personnalités avaient d'ailleurs fait le déplacement devant Bobigny, des élus locaux et responsables politiques.
On a pu apercevoir Cyrille Eldin, le journaliste de Canal Plus interroger Olivier Besancenot et chercher Jean-Luc Mélenchon, également présent pour faire preuve de « solidarité » avec les salariés licenciés.