Monsieur SPINETTA
AIR FRANCE
45 RUE DE PARIS
95747 ROISSY CDG
CROISSY SUR SEINE,
Le 23 décembre 2004
Monsieur le Président,
Je me permets, à nouveau, de vous écrire concernant l’objectif de notre compagnie nationale visant à la commission à taux zéro, à l’horizon avril 2005, car je suis sidérée des réactions suscitées par mon combat et me refuse à porter crédit aux rumeurs qui me sont rapportées.
Sachez, tout d’abord, que je suis désappointée par les objectifs d’AIR FRANCE qui menacent directement notre profession car l’application effective des projets de notre compagnie nationale amènerait inéluctablement 30 % de dépôt de bilan dans notre secteur d’activité.
Or, les agences de voyages représentent, approximativement, 6.000 agences et plus de 25.000 salariés.
D’autant plus désappointée que, personnellement, et avec, j’en suis sûre, le plus grand nombre de mes confrères, ne serait-ce que par fierté nationale, nous avons toujours tenté de privilégier notre compagnie nationale auprès de nos clients.
Le fait que les agences de voyages représentent 80% de la vente de vos voyages en est d’ailleurs une preuve irréfutable.
D’autant plus désappointée aussi, qu’à l’époque où AIR FRANCE rencontrait des difficultés qui auraient pu lui être fatales, les agences de voyages n’ont pas été les dernières à se mobiliser pour permettre d’assurer son redressement.
D’autant plus désappointée, encore, que les agences de voyages ont toujours travaillé dans une relation de totale confiance avec leur compagnie nationale.
J’en veux pour simple preuve les termes de l’article 9 de notre contrat IATA :
« pour la vente de transport aérien et de services annexes effectués par l’agent, en vertu du présent contrat, le transporteur lui versera une commission de la manière et au taux qu’il pourra périodiquement spécifier et lui communiquer».
Aucune référence n’est faite, dans ce contrat, aux critères permettant aux agences de voyages de déterminer, a priori, le montant de la commission qui leur sera allouée, ce qui est contraire aux dispositions du droit français qui impose que la rémunération du service rendu soit préalablement déterminée, ou, à tout le moins, déterminable.
L’acceptation d’une telle clause prouve, à elle seule, à quel point les agences de voyages, en signant le contrat, pouvaient faire confiance à la compagnie.
D’autant plus désappointée, enfin, que ce même contrat, en son article 9, énonce :
« cette commission constituera l’entière compensation pour les services rendus au transporteur».
La notion de «service rendu» par les agences de voyages est donc expressément reconnue et consacrée par ce contrat.
En projetant de ramener cette commission au taux zéro, notre compagnie nationale prend donc le parti de refuser la rémunération du service rendu et de vouloir ainsi imposer aux agences de voyages de travailler gratuitement pour elle.
Comprenez donc ma révolte de constater qu’un partenaire que nous avons toujours privilégié, et en qui nous avions une absolue confiance, puisse envisager des mesures qui mènent à notre perte.
Mon courroux me semble légitime et les moyens que j’emploie pour l’exprimer honnêtes et loyaux.
Je pensais obtenir des réponses du même ordre.
Or, au lieu de l’ouverture d’une discussion sereine, les rumeurs qui me sont rapportées, que j’évoquais au premier paragraphe de ma correspondance, font état de tentatives, soit de me museler par le dépôt d’une plainte pénale pour diffamation, soit de m’étouffer financièrement par un retrait d’agrément.
Je me refuse catégoriquement à porter crédit à de telles rumeurs tellement éloignées de l’image que je me fais de notre compagnie nationale.
Je me refuse à croire qu’elle pourrait s’abaisser à de tels moyens pour éluder une négociation qui m’apparaît indispensable.
Je sais que de tels procédés vous sont totalement étrangers et j’y vois plutôt l’intervention d’organismes dits « représentatifs » qui, en réalité, sont très largement désavoués par les professionnels du secteur et ne savent plus comment tenter de restaurer leur autorité.
J’en veux pour preuve les 128 Agences comptabilisées à ce jour, qui ont signifié leur soutien en signant ma pétition. Cette liste s’allonge chaque jour.
Restant dans l’attente d’une réponse positive et constructive de votre part,
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées
Corinne THOMAS
Directrice
SAINT NOM LA BRETECHE VOYAGES
33 bld Hostachy
78290 - CROISSY SUR SEINE
FRANCE
Tél : 33 1 30 15 06 06 - Fax : 33 13 01 50 60
AIR FRANCE
45 RUE DE PARIS
95747 ROISSY CDG
CROISSY SUR SEINE,
Le 23 décembre 2004
Monsieur le Président,
Je me permets, à nouveau, de vous écrire concernant l’objectif de notre compagnie nationale visant à la commission à taux zéro, à l’horizon avril 2005, car je suis sidérée des réactions suscitées par mon combat et me refuse à porter crédit aux rumeurs qui me sont rapportées.
Sachez, tout d’abord, que je suis désappointée par les objectifs d’AIR FRANCE qui menacent directement notre profession car l’application effective des projets de notre compagnie nationale amènerait inéluctablement 30 % de dépôt de bilan dans notre secteur d’activité.
Or, les agences de voyages représentent, approximativement, 6.000 agences et plus de 25.000 salariés.
D’autant plus désappointée que, personnellement, et avec, j’en suis sûre, le plus grand nombre de mes confrères, ne serait-ce que par fierté nationale, nous avons toujours tenté de privilégier notre compagnie nationale auprès de nos clients.
Le fait que les agences de voyages représentent 80% de la vente de vos voyages en est d’ailleurs une preuve irréfutable.
D’autant plus désappointée aussi, qu’à l’époque où AIR FRANCE rencontrait des difficultés qui auraient pu lui être fatales, les agences de voyages n’ont pas été les dernières à se mobiliser pour permettre d’assurer son redressement.
D’autant plus désappointée, encore, que les agences de voyages ont toujours travaillé dans une relation de totale confiance avec leur compagnie nationale.
J’en veux pour simple preuve les termes de l’article 9 de notre contrat IATA :
« pour la vente de transport aérien et de services annexes effectués par l’agent, en vertu du présent contrat, le transporteur lui versera une commission de la manière et au taux qu’il pourra périodiquement spécifier et lui communiquer».
Aucune référence n’est faite, dans ce contrat, aux critères permettant aux agences de voyages de déterminer, a priori, le montant de la commission qui leur sera allouée, ce qui est contraire aux dispositions du droit français qui impose que la rémunération du service rendu soit préalablement déterminée, ou, à tout le moins, déterminable.
L’acceptation d’une telle clause prouve, à elle seule, à quel point les agences de voyages, en signant le contrat, pouvaient faire confiance à la compagnie.
D’autant plus désappointée, enfin, que ce même contrat, en son article 9, énonce :
« cette commission constituera l’entière compensation pour les services rendus au transporteur».
La notion de «service rendu» par les agences de voyages est donc expressément reconnue et consacrée par ce contrat.
En projetant de ramener cette commission au taux zéro, notre compagnie nationale prend donc le parti de refuser la rémunération du service rendu et de vouloir ainsi imposer aux agences de voyages de travailler gratuitement pour elle.
Comprenez donc ma révolte de constater qu’un partenaire que nous avons toujours privilégié, et en qui nous avions une absolue confiance, puisse envisager des mesures qui mènent à notre perte.
Mon courroux me semble légitime et les moyens que j’emploie pour l’exprimer honnêtes et loyaux.
Je pensais obtenir des réponses du même ordre.
Or, au lieu de l’ouverture d’une discussion sereine, les rumeurs qui me sont rapportées, que j’évoquais au premier paragraphe de ma correspondance, font état de tentatives, soit de me museler par le dépôt d’une plainte pénale pour diffamation, soit de m’étouffer financièrement par un retrait d’agrément.
Je me refuse catégoriquement à porter crédit à de telles rumeurs tellement éloignées de l’image que je me fais de notre compagnie nationale.
Je me refuse à croire qu’elle pourrait s’abaisser à de tels moyens pour éluder une négociation qui m’apparaît indispensable.
Je sais que de tels procédés vous sont totalement étrangers et j’y vois plutôt l’intervention d’organismes dits « représentatifs » qui, en réalité, sont très largement désavoués par les professionnels du secteur et ne savent plus comment tenter de restaurer leur autorité.
J’en veux pour preuve les 128 Agences comptabilisées à ce jour, qui ont signifié leur soutien en signant ma pétition. Cette liste s’allonge chaque jour.
Restant dans l’attente d’une réponse positive et constructive de votre part,
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées
Corinne THOMAS
Directrice
SAINT NOM LA BRETECHE VOYAGES
33 bld Hostachy
78290 - CROISSY SUR SEINE
FRANCE
Tél : 33 1 30 15 06 06 - Fax : 33 13 01 50 60