Ryanair compte ouvrir 4 bases françaises en 2019 © Ryanair
Quelques semaines après la réouverture de deux premières bases en France, Ryanair commence déjà à être pointée du doigt pour ses pratiques.
Absente des aéroports français depuis 2011 à la suite de soupçons de travail dissimulé, la compagnie irlandaise a, coup sur coup, ouvert deux nouvelles bases à Marseille Provence puis à Bordeaux Mérignac.
Devraient suivre d’ici la fin de l’année 2019 deux autres bases à Toulouse Blagnac puis éventuellement à Paris Beauvais.
Absente des aéroports français depuis 2011 à la suite de soupçons de travail dissimulé, la compagnie irlandaise a, coup sur coup, ouvert deux nouvelles bases à Marseille Provence puis à Bordeaux Mérignac.
Devraient suivre d’ici la fin de l’année 2019 deux autres bases à Toulouse Blagnac puis éventuellement à Paris Beauvais.
Infractions au Code du travail ?
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D’après un document interne que nous avons consulté, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) signale que « de nombreuses infractions au Code du travail ont été découvertes par notre service juridique, qui constitue un dossier sur ce sujet ».
« Nous avons été informés que cette compagnie fonctionne en système On / Off », précise le puissant syndicat des pilotes de ligne français dans un texte intitulé « Bases Ryanair : un démarrage sans (bonne) surprise ».
« A notre connaissance, Ryanair n’a pas conclu d’accord collectif d’entreprise, ni sollicité de dérogation auprès de la DGAC, en application des articles D.422-5-2 et D.422-6 du Code de l’aviation civile, qui sont des conditions préalables indispensables à l’application de ce système pour des PNT (personnels navigants techniques, soit les pilotes, ndlr) relevant du droit français », y est-il expliqué.
Le bureau national du SNPL indique aussi avoir demandé à la DGAC si une demande de dérogation a été transmise par Ryanair et « si des mesures vont être prises pour faire cesser cette situation illégale ».
« Nous avons été informés que cette compagnie fonctionne en système On / Off », précise le puissant syndicat des pilotes de ligne français dans un texte intitulé « Bases Ryanair : un démarrage sans (bonne) surprise ».
« A notre connaissance, Ryanair n’a pas conclu d’accord collectif d’entreprise, ni sollicité de dérogation auprès de la DGAC, en application des articles D.422-5-2 et D.422-6 du Code de l’aviation civile, qui sont des conditions préalables indispensables à l’application de ce système pour des PNT (personnels navigants techniques, soit les pilotes, ndlr) relevant du droit français », y est-il expliqué.
Le bureau national du SNPL indique aussi avoir demandé à la DGAC si une demande de dérogation a été transmise par Ryanair et « si des mesures vont être prises pour faire cesser cette situation illégale ».
5 PNC par chambre d’hôtel ?
Du côté des navigants commerciaux, les conditions de travail ne semblent là aussi pas optimales.
Plus tôt cette semaine, une enquête du Monde pointait « des salaires de moins de 500 euros, des hôtesses et des stewards contraints de se loger à cinq dans une chambre d’hôtel, et des personnels obligés de choisir de manger ou de payer leur loyer »…
D’après le grand quotidien du soir, qui s’appuie sur une démarche du Syndicat national du personnel navigant commercial-Force ouvrière (SNPNC-FO), une centaine de PNC sur les deux bases françaises de Ryanair serait concernée.
Ces hôtesses et stewards, venus de Grande-Bretagne mais postés dans les escales françaises, ne bénéficient ni de la protection sociale, ni du salaire minimum applicable aux salariés français. L’inspection du travail aurait été saisie.
« En France, nous employons un large éventail de nationalités, les Français représentant la plus grande proportion de notre personnel de cabine », se défend pourtant la compagnie irlandaise.
« Les équipages de cabine de chacune de nos 83 bases commencent et terminent leur journée dans leur ville d’origine, bénéficient de tableaux de service favorables, de formidables opportunités de promotion, alors que la compagnie aérienne poursuit sa croissance rapide, d’une sécurité d’emploi inégalée », ajoute-t-elle.
Plus tôt cette semaine, une enquête du Monde pointait « des salaires de moins de 500 euros, des hôtesses et des stewards contraints de se loger à cinq dans une chambre d’hôtel, et des personnels obligés de choisir de manger ou de payer leur loyer »…
D’après le grand quotidien du soir, qui s’appuie sur une démarche du Syndicat national du personnel navigant commercial-Force ouvrière (SNPNC-FO), une centaine de PNC sur les deux bases françaises de Ryanair serait concernée.
Ces hôtesses et stewards, venus de Grande-Bretagne mais postés dans les escales françaises, ne bénéficient ni de la protection sociale, ni du salaire minimum applicable aux salariés français. L’inspection du travail aurait été saisie.
« En France, nous employons un large éventail de nationalités, les Français représentant la plus grande proportion de notre personnel de cabine », se défend pourtant la compagnie irlandaise.
« Les équipages de cabine de chacune de nos 83 bases commencent et terminent leur journée dans leur ville d’origine, bénéficient de tableaux de service favorables, de formidables opportunités de promotion, alors que la compagnie aérienne poursuit sa croissance rapide, d’une sécurité d’emploi inégalée », ajoute-t-elle.
Tensions sociales en Belgique
Du côté de chez nos voisins belges, la situation sociale est aussi tendue.
Mercredi 23 mai 2019, direction et syndicats belges de Ryanair sont parvenus à un protocole d’accord pour une convention collective, après des derniers mois désastreux en termes de relations sociales.
Les salaires les plus bas devraient augmenter de 25%. « Ce qui leur permet de respecter les salaires minimum du secteur de l’aviation, mettant fin au dumping social exercé par la compagnie low cost », estime le syndicat de pilotes.
En 2018, la compagnie irlandaise avait pour la première fois de son histoire été paralysée par des grèves de ses pilotes ou de ses hôtesses et stewards.
Cette semaine, la première compagnie low cost européenne a annoncé un bénéfice annuel de 1,02 milliard d’euros, en recul de 29% par rapport à 2018.
En cause : la baisse des tarifs, et la hausse du prix du carburant et des coûts de personnel. En plein climat d’incertitudes liées au Brexit et aux cours du pétrole, Ryanair se montre prudente dans ses prévisions pour les mois à venir.
Mercredi 23 mai 2019, direction et syndicats belges de Ryanair sont parvenus à un protocole d’accord pour une convention collective, après des derniers mois désastreux en termes de relations sociales.
Les salaires les plus bas devraient augmenter de 25%. « Ce qui leur permet de respecter les salaires minimum du secteur de l’aviation, mettant fin au dumping social exercé par la compagnie low cost », estime le syndicat de pilotes.
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