La jauge à essence d'un ATR (photo DR)
TourMaG.com - Selon le Figaro, Continental Airlines aurait effectué plusieurs vols transatlatiques dans le "rouge" au niveau carburant. Est-ce dangereux au niveau de la sécurité des passagers ?
Jean Belotti :"Les règles de l'air définissent la quantité de carburant à embarquer en fonction de nombreux paramètres (durée du vol, altitude, distance de l'aéroport dit de "dégagement" (dans le cas où celui de destination ne serait pas utilisable cause dégradation des conditions météo, par exemple) et de diverses réserves.
Des quantités minimales sont fixées réglementairement. Le non respect éventuel de ces règles est une faute grave qui, de toute évidence, porterait atteinte à la sécurité des vols".
TourMaG.com - Est-ce possible q'un équipage accepte d'être dans le rouge au point de vue carburant ?
Jean Belotti : "Il convient de faire remarquer qu'embarquer une quantité moindre que celle minimale prévue par les textes impliquerait une décision commune du Commandant de bord et du service de préparation des vols, ce qui est une hypothèse difficilement concevable.
C'est la raison pour laquelle, sans information plus détaillée, il convient d'être prudent quant aux dispositions volontaristes d'une compagnie de faire une impasse sur la quantité de carburant nécessaire à l'exécution d'un vol en toute sécurité conformément aux règles de l'air".
TourMaG.com - Mais pourquoi embarquer moins de carburant que prévu ?
Jean Belotti : "Très bonne question. Pour la simple raison que plus un avion est lourd, plus il consomme. Sur un vol transatlantique si une réserve supplémentaire a été embarquée, il n'en reste, à l'arrivée, qu'une quantité inférieure, dépendant du "coefficient de transport" propre au type d'avion concerné.
C'est la raison pour laquelle - surtout lorsque le prix du carbuant devient de plus en plus élevé - il devient nécessaire de limiter les quantités jugées excessives, sans pour autant, bien évidemment - passer en dessous des quantités minimales réglementaires".
T.M.com - Pensez-vous, compte tenu de l'envolée du prix du pétrole que ce type de comportement risque de se multiplier ?
Jean Belotti : "Cette annonce concernant Continental AL va probablement déclencher des contrôles des autorités américaines (FAA, DOT), contrôles qui seront forcément dissuasifs pour d'éventuelles autres compagnies tentées à se lancer dans ce type d'impasse à la sécuriét des vols".
T.M.com - Les compagnies européennes, également concernées, pourraient-elles être tentées par ce genre de pratiques ?
Jean Belotti : "Je ne le pense pas, car aucun Commandant de bord n'accepterait de décoller, sachant qu'en cas de fermeture de son aéroport de destination, il n'aurait pas le carburant nécessaire pour rejoindre celui de dégagement".
Jean Belotti :"Les règles de l'air définissent la quantité de carburant à embarquer en fonction de nombreux paramètres (durée du vol, altitude, distance de l'aéroport dit de "dégagement" (dans le cas où celui de destination ne serait pas utilisable cause dégradation des conditions météo, par exemple) et de diverses réserves.
Des quantités minimales sont fixées réglementairement. Le non respect éventuel de ces règles est une faute grave qui, de toute évidence, porterait atteinte à la sécurité des vols".
TourMaG.com - Est-ce possible q'un équipage accepte d'être dans le rouge au point de vue carburant ?
Jean Belotti : "Il convient de faire remarquer qu'embarquer une quantité moindre que celle minimale prévue par les textes impliquerait une décision commune du Commandant de bord et du service de préparation des vols, ce qui est une hypothèse difficilement concevable.
C'est la raison pour laquelle, sans information plus détaillée, il convient d'être prudent quant aux dispositions volontaristes d'une compagnie de faire une impasse sur la quantité de carburant nécessaire à l'exécution d'un vol en toute sécurité conformément aux règles de l'air".
TourMaG.com - Mais pourquoi embarquer moins de carburant que prévu ?
Jean Belotti : "Très bonne question. Pour la simple raison que plus un avion est lourd, plus il consomme. Sur un vol transatlantique si une réserve supplémentaire a été embarquée, il n'en reste, à l'arrivée, qu'une quantité inférieure, dépendant du "coefficient de transport" propre au type d'avion concerné.
C'est la raison pour laquelle - surtout lorsque le prix du carbuant devient de plus en plus élevé - il devient nécessaire de limiter les quantités jugées excessives, sans pour autant, bien évidemment - passer en dessous des quantités minimales réglementaires".
T.M.com - Pensez-vous, compte tenu de l'envolée du prix du pétrole que ce type de comportement risque de se multiplier ?
Jean Belotti : "Cette annonce concernant Continental AL va probablement déclencher des contrôles des autorités américaines (FAA, DOT), contrôles qui seront forcément dissuasifs pour d'éventuelles autres compagnies tentées à se lancer dans ce type d'impasse à la sécuriét des vols".
T.M.com - Les compagnies européennes, également concernées, pourraient-elles être tentées par ce genre de pratiques ?
Jean Belotti : "Je ne le pense pas, car aucun Commandant de bord n'accepterait de décoller, sachant qu'en cas de fermeture de son aéroport de destination, il n'aurait pas le carburant nécessaire pour rejoindre celui de dégagement".
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LIRE AUSSI : Figaro : www.lefigaro.fr/societes-etrangeres
TourMaG.com : www.tourmag.com/Continental-Airlines-sur-la-reserve-_a25672.html
Communiqué de Continental
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