L’AFTM a organisé un atelier sur le thème « Qu’est-ce qu’un déplacement professionnelresponsable ? » jeudi 22 septembre 2022, pendant le salon IFTM Top Resa. - CL
Le déplacement professionnel responsable… C’est LE sujet ô combien d’actualité dans ce contexte de changement climatique drainé par l’omniprésence de la thématique de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au cœur de toutes les stratégies entrepreneuriales.
Mais quelle est sa définition ? Loueur de voiture, chaîne hôtelière, compagnie ferroviaire, solution techno… selon le secteur d’activité, les acteurs invités à l’atelier organisé par l’AFTM pendant le salon IFTM Top Resa ont présenté leurs initiatives. Bonnes nouvelles : Il existe de nombreuses pistes.
Et le choix vert n’entraine pas une augmentation du prix s’accordent à dire les intervenants de cet atelier.
Mais quelle est sa définition ? Loueur de voiture, chaîne hôtelière, compagnie ferroviaire, solution techno… selon le secteur d’activité, les acteurs invités à l’atelier organisé par l’AFTM pendant le salon IFTM Top Resa ont présenté leurs initiatives. Bonnes nouvelles : Il existe de nombreuses pistes.
Et le choix vert n’entraine pas une augmentation du prix s’accordent à dire les intervenants de cet atelier.
Eduquer, engager, mesurer, réduire ou compenser
« 87% des travel managers interrogés dans le cadre d’une étude que l’on a menée ont un objectif de réduction d’émission carbone ou de neutralité, indique Philippe Chausson, senior director chez CWT.
Tous ont besoin de data pour faire du reporting et mettre en place des plans d’actions et éduquer les voyageurs à mieux voyager. L’un des gros problèmes est qu’il n’y a pas de standard concernant la méthodologie de calcul des émissions de CO2. »
De son côté, Arnaud Bernet, directeur commercial grands comptes France d'American Express Cartes, observe que « les comportements de voyage ont évolué ces trois dernières années. Il y a une réflexion sur ce que doit être un bon voyage ».
Il explique : « En capturant l’ensemble des informations de facturation qui vont transiter par nos moyens de paiement, nous allons calculer le poids carbone de chacun de ses déplacements de bout en bout.
Grâce à ses informations, nos clients vont pouvoir se comparer à d’autres qui font potentiellement le même type de voyages et mesurer s’ils sont plus ou moins performants. Un service consulting est disponible à la demande du client et peut faire des recommandations. »
Si l’offre produit est en train de se transformer, les outils ont emboîté le pas. « Nous travaillons sur l’évolution de notre plateforme travel. Début 2023, les affichages en termes d’éco-responsabilité et CO2 seront plus visibles pour l’utilisateur final.
C’est essentiel d’accompagner les collaborateurs des entreprises dans un choix responsable », souligne Stéphanie Zetlaoui, senior pre sales specialist travel chez SAP Concur.
Tous ont besoin de data pour faire du reporting et mettre en place des plans d’actions et éduquer les voyageurs à mieux voyager. L’un des gros problèmes est qu’il n’y a pas de standard concernant la méthodologie de calcul des émissions de CO2. »
De son côté, Arnaud Bernet, directeur commercial grands comptes France d'American Express Cartes, observe que « les comportements de voyage ont évolué ces trois dernières années. Il y a une réflexion sur ce que doit être un bon voyage ».
Il explique : « En capturant l’ensemble des informations de facturation qui vont transiter par nos moyens de paiement, nous allons calculer le poids carbone de chacun de ses déplacements de bout en bout.
Grâce à ses informations, nos clients vont pouvoir se comparer à d’autres qui font potentiellement le même type de voyages et mesurer s’ils sont plus ou moins performants. Un service consulting est disponible à la demande du client et peut faire des recommandations. »
Si l’offre produit est en train de se transformer, les outils ont emboîté le pas. « Nous travaillons sur l’évolution de notre plateforme travel. Début 2023, les affichages en termes d’éco-responsabilité et CO2 seront plus visibles pour l’utilisateur final.
C’est essentiel d’accompagner les collaborateurs des entreprises dans un choix responsable », souligne Stéphanie Zetlaoui, senior pre sales specialist travel chez SAP Concur.
Le développement du véhicule électrique encore frileux
Autre sujet qui vient à l’esprit quand on parle de voyage responsable : la voiture électrique.
Si elle se répand chez les particuliers, elle n’est pas encore un reflexe chez les voyageurs d’affaires. Chez qui, il existe un frein : « La peur du voyageur. Est-ce que je vais arriver à destination ? Y a-t-il des bornes à destination ? Comment fonctionnent-elles ? », résume Bruno Diss, directeur commercial France du loueur Hertz.
D’autant que, se déplacer à l’énergie électrique reste moins onéreux qu’au thermique et plus vertueux. Sans oublier que les villes risquent de devenir de plus en plus restrictives. « A Paris, le stationnement est gratuit pour les véhicules électriques. C’est un avantage en termes de pilotage de la dépense », prend pour exemple le directeur commercial France de Hertz.
De son côté, l'application de mobilité Freenow for business, œuvre au développement de l’électrique à Paris. Elle souhaite accompagner les chauffeurs de VTC et de taxis parisiens dans l’achat de véhicule électrique, mais aussi la recherche de bornes disponibles dans la capitale, les réserver et obtenir un tarif préférentiel.
Autre moyen de locomotion des plus économes en termes environnemental : le train.
Chez Eurostar, l’enjeu sera l’assiette du voyageur. La compagnie ferroviaire propose des produits locaux et de saison à ses clients premium. Elle vise également l’utilisation de l’énergie 100% renouvelable d’ici 2030.
« Nous avons revu notre offre B2B avec une offre PME. Nous allons encourager les petites entreprises, qui n’ont pas un volume conséquent pour adopter une offre corporate, à prendre le train, avec des tarifs préférentiels », explose Yoann Meunier, responsable des ventes affaires chez Eurostar.
Si elle se répand chez les particuliers, elle n’est pas encore un reflexe chez les voyageurs d’affaires. Chez qui, il existe un frein : « La peur du voyageur. Est-ce que je vais arriver à destination ? Y a-t-il des bornes à destination ? Comment fonctionnent-elles ? », résume Bruno Diss, directeur commercial France du loueur Hertz.
D’autant que, se déplacer à l’énergie électrique reste moins onéreux qu’au thermique et plus vertueux. Sans oublier que les villes risquent de devenir de plus en plus restrictives. « A Paris, le stationnement est gratuit pour les véhicules électriques. C’est un avantage en termes de pilotage de la dépense », prend pour exemple le directeur commercial France de Hertz.
De son côté, l'application de mobilité Freenow for business, œuvre au développement de l’électrique à Paris. Elle souhaite accompagner les chauffeurs de VTC et de taxis parisiens dans l’achat de véhicule électrique, mais aussi la recherche de bornes disponibles dans la capitale, les réserver et obtenir un tarif préférentiel.
Autre moyen de locomotion des plus économes en termes environnemental : le train.
Chez Eurostar, l’enjeu sera l’assiette du voyageur. La compagnie ferroviaire propose des produits locaux et de saison à ses clients premium. Elle vise également l’utilisation de l’énergie 100% renouvelable d’ici 2030.
« Nous avons revu notre offre B2B avec une offre PME. Nous allons encourager les petites entreprises, qui n’ont pas un volume conséquent pour adopter une offre corporate, à prendre le train, avec des tarifs préférentiels », explose Yoann Meunier, responsable des ventes affaires chez Eurostar.
Faut-il mettre les entreprises au pied du mur ?
Si dans la théorie, adopter une démarche RSE semble évident, dans les faits, c’est parfois plus compliqué. Contraindre les entreprises est-il nécessaire pour faire avancer les choses ?
« A titre individuel, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut privilégier le train à l’avion sur des distances courtes. Mais c’est à l’entreprise de donner le cadre. S’il n’y a pas de contraintes, il ne se passe pas grand-chose. Les entreprises attendent d’être financièrement impactées », selon Philippe Chausson, senior director chez CWT.
« Augustin de Romanet, (ndlr : PDG d’ADP), a affirmé que pour que l’industrie aérienne se décarbone, il fallait réduire le nombre de vols . C’est quelque chose de complétement nouveau. Il faut regarder ce que fait Amsterdam, le gouvernement néerlandais, a poussé la réduction des vols. S’il y a de la contrainte, ça peut bouger », poursuit-il.
« Comment le voyageur comprend le référentiel donné ? Peut-être faut-il mieux parler d’incitation ? Dans les politiques voyages pourquoi ne pas inclure un budget carbone aux collaborateurs, sans aller jusqu’à la contrainte punitive », expose Julie Morel, sales Director on Key Corporate Accounts & Relocation d’Appart'City, qui a adopté le label indépendant Clef verte.
« A titre individuel, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut privilégier le train à l’avion sur des distances courtes. Mais c’est à l’entreprise de donner le cadre. S’il n’y a pas de contraintes, il ne se passe pas grand-chose. Les entreprises attendent d’être financièrement impactées », selon Philippe Chausson, senior director chez CWT.
« Augustin de Romanet, (ndlr : PDG d’ADP), a affirmé que pour que l’industrie aérienne se décarbone, il fallait réduire le nombre de vols . C’est quelque chose de complétement nouveau. Il faut regarder ce que fait Amsterdam, le gouvernement néerlandais, a poussé la réduction des vols. S’il y a de la contrainte, ça peut bouger », poursuit-il.
« Comment le voyageur comprend le référentiel donné ? Peut-être faut-il mieux parler d’incitation ? Dans les politiques voyages pourquoi ne pas inclure un budget carbone aux collaborateurs, sans aller jusqu’à la contrainte punitive », expose Julie Morel, sales Director on Key Corporate Accounts & Relocation d’Appart'City, qui a adopté le label indépendant Clef verte.