''Aujourd’hui, on entend trop de discours va-t-en-guerre, et cela me dépasse. Je suis surpris par la compétition belliqueuse que se livrent certains acteurs de notre profession qui était, il y a quelques années encore, plutôt consensuelle...
TourMaG.com - Retracez-nous les grandes étapes de votre parcours.
Didier Munin : "J’ai été salarié chez Jet tours entre 1980 et 1986. Puis, j’ai créé une entreprise de location de limousines avec chauffeur et ma première agence en 1987.
Quand je me suis retrouvé à la tête de 6 points de ventes, j’ai vendu ma boîte de limousines pour me consacrer à 100% à mon métier d’agent de voyages."
TMG.com - Aujourd’hui que représente le groupe Boiloris, pour quel chiffre d’affaires et combien de collaborateurs ?
D. M. : "Boiloris, ce sont 30 agences, 45 millions d’euros de chiffre d’affaires (20% en billetterie, 80% en tourisme) et 75 vendeurs.
Je dispose de 19 agences sous enseigne Jet tours sur Paris et la proche banlieue (Neuilly, Levallois…), 2 agences sous enseigne Thomas Cook, 6 Ambassades Fram (1).
J’ai également deux points de ventes Boiloris.com à Vannes, en Bretagne, une ville où j’inaugure le 15 février prochain une nouvelle agence Jet tours."
Didier Munin : "J’ai été salarié chez Jet tours entre 1980 et 1986. Puis, j’ai créé une entreprise de location de limousines avec chauffeur et ma première agence en 1987.
Quand je me suis retrouvé à la tête de 6 points de ventes, j’ai vendu ma boîte de limousines pour me consacrer à 100% à mon métier d’agent de voyages."
TMG.com - Aujourd’hui que représente le groupe Boiloris, pour quel chiffre d’affaires et combien de collaborateurs ?
D. M. : "Boiloris, ce sont 30 agences, 45 millions d’euros de chiffre d’affaires (20% en billetterie, 80% en tourisme) et 75 vendeurs.
Je dispose de 19 agences sous enseigne Jet tours sur Paris et la proche banlieue (Neuilly, Levallois…), 2 agences sous enseigne Thomas Cook, 6 Ambassades Fram (1).
J’ai également deux points de ventes Boiloris.com à Vannes, en Bretagne, une ville où j’inaugure le 15 février prochain une nouvelle agence Jet tours."
"Mon métier, c’est d’ouvrir des agences !"
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TMG.com - Vous adossez votre développement sur deux grands tour-opérateurs. Est-ce la formule gagnante ?
D. M. : "J’ai ouvert ma première agence Jet tours en 1992. Ça fait près de 20 ans que je suis fidèle à la marque et qu’elle me réussit, comme Fram d’ailleurs.
Mon métier, c’est d’ouvrir des agences ! Et je ne rencontre aucune difficulté particulière.
Par ailleurs, je développe mes ventes sur Internet (3 millions d’euros par an), via les sites Boiloris.com et Degriffe-voyages.com ue je vais prochainement adapter aux nouvelles technologies."
TMG.com - Que représentent les produits Fram et Jet tours dans votre chiffre d’affaires ?
D. M. : "La production Jet tours représente 52% des ventes tourisme de mes points de ventes sous cette enseigne. Pour Fram, le pourcentage est approximativement le même.
Mes chefs d’agences ont pour consigne de ne pas descendre sous ce seuil, car c’est une condition contractuelle pour exploiter les enseignes Jet tours et Ambassade Fram."
D. M. : "J’ai ouvert ma première agence Jet tours en 1992. Ça fait près de 20 ans que je suis fidèle à la marque et qu’elle me réussit, comme Fram d’ailleurs.
Mon métier, c’est d’ouvrir des agences ! Et je ne rencontre aucune difficulté particulière.
Par ailleurs, je développe mes ventes sur Internet (3 millions d’euros par an), via les sites Boiloris.com et Degriffe-voyages.com ue je vais prochainement adapter aux nouvelles technologies."
TMG.com - Que représentent les produits Fram et Jet tours dans votre chiffre d’affaires ?
D. M. : "La production Jet tours représente 52% des ventes tourisme de mes points de ventes sous cette enseigne. Pour Fram, le pourcentage est approximativement le même.
Mes chefs d’agences ont pour consigne de ne pas descendre sous ce seuil, car c’est une condition contractuelle pour exploiter les enseignes Jet tours et Ambassade Fram."
"Aujourd’hui, on entend trop de discours va-t-en-guerre"
TMG.com - Quelles sont les contreparties pour utiliser ces marques ?
D. M. : "Jusqu’au rachat de Jet tours par Thomas Cook, je n’étais redevable d’aucune redevance particulière (même chose avec Fram).
Avec ces deux TO, une charte fixe mes obligations : réalisation d’un chiffre d’affaires minimum avec leurs produits, agencement des vitrines, mise en avant de leurs offres…
Depuis le rachat de Jet tours, il y a deux ans, je me suis affilié à Thomas Cook, auquel je verse une petite redevance en échange des services que le groupe met à ma disposition. Mais cela ne change pratiquement rien à ma façon de travailler."
TMG.com - Par le passé, Boiloris a adhéré à différents réseaux, expliquez-nous pourquoi ?
D. M. : "J'ai changé de réseau au gré de mes humeurs. Je suis passé chez Afat, Tourcom, Manor, Carlson. Pour moi, c’est un sujet qui ne présente plus d'intérêt.
Aujourd’hui, on entend trop de discours va-t-en-guerre, et cela me dépasse. Je suis surpris par la compétition belliqueuse que se livrent certains acteurs de notre profession qui était, il y a quelques années encore, plutôt consensuelle. Le monde du tourisme s’est crispé et ça s’accentue !
Il vaudrait mieux développer son chiffre d’affaires que de s’entredéchirer."
D. M. : "Jusqu’au rachat de Jet tours par Thomas Cook, je n’étais redevable d’aucune redevance particulière (même chose avec Fram).
Avec ces deux TO, une charte fixe mes obligations : réalisation d’un chiffre d’affaires minimum avec leurs produits, agencement des vitrines, mise en avant de leurs offres…
Depuis le rachat de Jet tours, il y a deux ans, je me suis affilié à Thomas Cook, auquel je verse une petite redevance en échange des services que le groupe met à ma disposition. Mais cela ne change pratiquement rien à ma façon de travailler."
TMG.com - Par le passé, Boiloris a adhéré à différents réseaux, expliquez-nous pourquoi ?
D. M. : "J'ai changé de réseau au gré de mes humeurs. Je suis passé chez Afat, Tourcom, Manor, Carlson. Pour moi, c’est un sujet qui ne présente plus d'intérêt.
Aujourd’hui, on entend trop de discours va-t-en-guerre, et cela me dépasse. Je suis surpris par la compétition belliqueuse que se livrent certains acteurs de notre profession qui était, il y a quelques années encore, plutôt consensuelle. Le monde du tourisme s’est crispé et ça s’accentue !
Il vaudrait mieux développer son chiffre d’affaires que de s’entredéchirer."
"Un rebond de notre activité depuis le début de l’année"
TMG.com - Comment s’est terminée l’année 2009 et comment s’annonce 2010 ?
D. M. : "Le groupe Boiloris est à -8%. L’exercice 2009 restera néanmoins légèrement bénéficiaire.
Depuis le début de l’année, nous enregistrons un rebond des inscriptions. Espérons qu’il se confirme dans les mois à venir.
Mais j’estime que nous avons été plus victimes de la psychose Grippe A que de la crise. Nos clients seniors n’ayant pas d’impératifs de date de vacances, ils ont préféré différer leurs départs de crainte d’attraper le virus.
En ce mois de janvier, nous sommes enfin libérés de la Grippe A. Le rebond de notre activité s’explique en partie par cela."
TMG.com - Êtes-vous tenté de revendre Boiloris, comme d’autres pourraient être tentés de passer la main. Georges Colson de Fram par exemple ?
D. M. : "Georges Colson m’a affirmé que ce n’était pas imminent. Un gros chèque, ça ne rend pas forcément heureux.
Il m’a dit : "J’aime bien le cassoulet, mais je ne vais pas en manger 15 par jour !". Je partage ce point de vue.
J’aime mon travail, j’y suis très attaché et j’en vis bien.
Je regrette cependant que le métier soit beaucoup moins festif qu’avant. On a arrêté Top Résa à Deauville parce que c’était synonyme de festivités. C’est absurde ! Maintenant, on ne parle plus que de réunions de travail.
Ce nouvel état d’esprit de la profession ne m’enchante pas !"
D. M. : "Le groupe Boiloris est à -8%. L’exercice 2009 restera néanmoins légèrement bénéficiaire.
Depuis le début de l’année, nous enregistrons un rebond des inscriptions. Espérons qu’il se confirme dans les mois à venir.
Mais j’estime que nous avons été plus victimes de la psychose Grippe A que de la crise. Nos clients seniors n’ayant pas d’impératifs de date de vacances, ils ont préféré différer leurs départs de crainte d’attraper le virus.
En ce mois de janvier, nous sommes enfin libérés de la Grippe A. Le rebond de notre activité s’explique en partie par cela."
TMG.com - Êtes-vous tenté de revendre Boiloris, comme d’autres pourraient être tentés de passer la main. Georges Colson de Fram par exemple ?
D. M. : "Georges Colson m’a affirmé que ce n’était pas imminent. Un gros chèque, ça ne rend pas forcément heureux.
Il m’a dit : "J’aime bien le cassoulet, mais je ne vais pas en manger 15 par jour !". Je partage ce point de vue.
J’aime mon travail, j’y suis très attaché et j’en vis bien.
Je regrette cependant que le métier soit beaucoup moins festif qu’avant. On a arrêté Top Résa à Deauville parce que c’était synonyme de festivités. C’est absurde ! Maintenant, on ne parle plus que de réunions de travail.
Ce nouvel état d’esprit de la profession ne m’enchante pas !"
"30 à 40% des agences vont disparaître"
TMG.com - Puisque Boiloris n’est pas à vendre, quels sont vos projets ?
D. M. : "Comme je l’ai dit plus haut, je vais passer à la phase 2 de mon développement sur Internet et renforcer mon maillage sur Paris. Actuellement, je suis à la recherche de nouveaux point de ventes.
Et, à part sur Vannes, je ne cherche pas à me développer en province."
TMG.com - Comment voyez-vous l’avenir de la distribution ?
D. M. : "La distribution traditionnelle va perdre 30 à 40% de ses clients au profit des pure players. Ça veut dire qu’il y a 30 à 40% d'agences qui vont disparaître.
Le métier change à vitesse grand "V". Pour s’y adapter, il faut être porteur d’une marque forte, bénéficier de bons emplacements (les agences situées dans des rues secondaires sont menacées à très court terme) et s’appuyer sur des équipes de vendeurs experts."
(1) Cette activité s’organise autour de deux sociétés : Boiloris Enseignes Jet tours et Boiloris Développement Ambassades Fram.
D. M. : "Comme je l’ai dit plus haut, je vais passer à la phase 2 de mon développement sur Internet et renforcer mon maillage sur Paris. Actuellement, je suis à la recherche de nouveaux point de ventes.
Et, à part sur Vannes, je ne cherche pas à me développer en province."
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D. M. : "La distribution traditionnelle va perdre 30 à 40% de ses clients au profit des pure players. Ça veut dire qu’il y a 30 à 40% d'agences qui vont disparaître.
Le métier change à vitesse grand "V". Pour s’y adapter, il faut être porteur d’une marque forte, bénéficier de bons emplacements (les agences situées dans des rues secondaires sont menacées à très court terme) et s’appuyer sur des équipes de vendeurs experts."
(1) Cette activité s’organise autour de deux sociétés : Boiloris Enseignes Jet tours et Boiloris Développement Ambassades Fram.
Lire (ou relire) les autres portraits d’AGV :
• N. Poncelet : "AS Voyages : Un ratage complet sur le plan marketing"
• Stéphane Loiselier : "La première croisière gay ? Ce fut énorme !"
• Ch. Lelanchon : ''Un client ne rentre jamais par hasard dans une agence''
• F. Faivre-Calvinho : "Nos agents doivent être de plus en plus réactifs"
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