ETIAS : l'ESTA version Schengen est en préparation

À quoi s’attendre avec l’ETIAS ?

DR : Randy Colas - Unsplash

Ce sigle signifie European Travel Information and Authorization System, qui peut se comprendre par « système européen d’information et d’autorisation de voyage ».
Il est mis en place par l’Agence européenne eu-LISA, dans l’objectif de faciliter les voyages dans l’espace Schengen, soit 26 pays.
Ainsi, il donnera la possibilité aux ressortissants de plus de 60 pays d’éviter la procédure traditionnelle, en faisant une demande simplifiée, en ligne.
Une fois l’autorisation accordée, le voyageur pourra se rendre dans l’espace Schengen pour tourisme, affaires ou transit, lors de séjours de maximum 90 jours. L’ETIAS sera valable 3 ans ou jusqu’à la fin de validité du passeport.

Comme vous l’aurez compris, l’ETIAS exemptera totalement le voyageur du visa classique et de la procédure auprès des services administratifs du consulat.
Toutefois, il ne remplacera pas le visa pour les étudiants et ceux souhaitant travailler. Ces derniers sont et seront toujours valables pour les ressortissants étrangers qui viendront travailler ou étudier en Europe.

Quelle est la procédure pour faire une demande d’ETIAS ?

Les ressortissants de l’un des 60 pays qui ont été agréés pour ce nouveau système, seront en mesure d’effectuer leur demande d’autorisation en ligne à partir du printemps 2021.
Les ressortissants des pays qui n’ont actuellement pas besoin de faire de demande de visa, devront eux aussi procéder à cette demande, y compris donc, les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada.

L’objectif est que l’Union européenne contrôle l’ensemble des voyageurs avant même leur embarquement. Toute la démarche se fera ainsi en ligne, via un formulaire électronique. Des frais seront appliqués pour tous les séjours ayant des fins commerciales, touristiques, médicales ou de transit.
Le site de l’ETIAS précise que le montant sera entre 14 et 60 euros par voyageur, mais gratuit pour les mineurs.

Encore, faut-il observer que plusieurs conditions sont nécessaires pour effectuer cette demande :
• disposer d’un passeport électronique valide ;
• justifier de son identité ;
• renseigner quelques informations, telles que le mail ;
• répondre à des questions visant à assurer la sécurité lors du voyage. Il peut s’agir de la déclaration de casier judiciaire ou l’historique des voyages précédents.

Une fois que la demande aura été effectuée, elle sera contrôlée au niveau international par des agences telles qu’Europol ou Interpol. Les données biométriques et empreintes digitales ne seront pas recueillies. La vérification sera faite rapidement puis la réponse sera transmise par mail. Si celle-ci est favorable, il ne restera plus qu’à l’imprimer.

Les avantages de l’ETIAS

Ce nouveau dispositif permettra donc d’effectuer sa demande de manière simple et rapide. L’Union européenne affirme que la demande ne devra pas prendre plus de 10 minutes et que dans 95% des cas elle sera validée automatiquement. Si elle est refusée, le voyageur sera averti dans les 96 heures et pourra faire appel du refus. Les demandeurs n’auront plus à se déplacer à l’ambassade ou au consulat pour remplir un dossier, ce qui fera également gagner du temps aux différents services administratifs.

La durée de validité de cette autorisation devrait être de 3 ans, ou jusqu’à la fin de validité du passeport, pour un nombre illimité de séjours.
L’ETIAS conviendra parfaitement aux voyageurs désireux de faire plusieurs étapes dans différents pays. Il facilitera donc les déplacements en permettant à chacun de préparer son séjour de chez lui, via son smartphone ou sa tablette.

Le principal avantage serait un renforcement de la sécurité de l’espace Schengen comme le précise le commissaire à la sécurité de l’Union :
"Nos officiers de police et nos gardes-frontières doivent disposer des bons outils pour faire leur travail, à savoir assurer la sécurité de nos citoyens et de nos frontières. L'ETIAS permettra d'examiner au préalable les visiteurs exemptés de visa pour déceler d'éventuels problèmes de sécurité".