En cette rentrée 2017, les nouvelles ne sont pas meilleures que les autres années pour les seniors en recherche d’emploi.
« J'ai été licenciée fin 2015 (licenciement économique). J'ai commencé mes recherches début 2016. Les retours à mes candidatures sont supérieurs à la moyenne.
Quand j'obtiens des entretiens, c'est souvent terminé après un premier entretien - à cause de mon âge, mon salaire, une compétence que je n'ai pas… -.
On recherche aujourd'hui plutôt un profil junior, genre 29 ans avec 19 ans de carrière, et mon CV fait peur (plus de 30 ans de carrière dans le tourisme et parfaitement trilingue », affirme Sabine Radtke
Force est de constater que la France fait figure de mauvaise élève quand il s’agit de trouver de l’emploi pour les seniors, cette catégorie de professionnels âgés de + de 45 ans.
Un rapport de l’OCDE, datant de 2014, révèle que le taux d’emploi des 55-64 ans en France reste à 44,5% alors que la moyenne dans les autres pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques se situe à 54%. La tendance se maintient aujourd’hui avec une forte difficulté pour les seniors à retrouver un emploi.
Entre 2008 et 2015, le nombre de chômeurs seniors a presque triplé (+182%).
Si le Ministère du Travail enregistre en 2016 la 1ere baisse annuelle du chômage depuis 2007, Pôle Emploi révèle que la situation des seniors à la recherche d’un emploi s’est dégradée (+2,2%), portant à plus de 900 000 le nombre de chômeurs seniors.
« J'ai été licenciée fin 2015 (licenciement économique). J'ai commencé mes recherches début 2016. Les retours à mes candidatures sont supérieurs à la moyenne.
Quand j'obtiens des entretiens, c'est souvent terminé après un premier entretien - à cause de mon âge, mon salaire, une compétence que je n'ai pas… -.
On recherche aujourd'hui plutôt un profil junior, genre 29 ans avec 19 ans de carrière, et mon CV fait peur (plus de 30 ans de carrière dans le tourisme et parfaitement trilingue », affirme Sabine Radtke
Force est de constater que la France fait figure de mauvaise élève quand il s’agit de trouver de l’emploi pour les seniors, cette catégorie de professionnels âgés de + de 45 ans.
Un rapport de l’OCDE, datant de 2014, révèle que le taux d’emploi des 55-64 ans en France reste à 44,5% alors que la moyenne dans les autres pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques se situe à 54%. La tendance se maintient aujourd’hui avec une forte difficulté pour les seniors à retrouver un emploi.
Entre 2008 et 2015, le nombre de chômeurs seniors a presque triplé (+182%).
Si le Ministère du Travail enregistre en 2016 la 1ere baisse annuelle du chômage depuis 2007, Pôle Emploi révèle que la situation des seniors à la recherche d’un emploi s’est dégradée (+2,2%), portant à plus de 900 000 le nombre de chômeurs seniors.
Les raisons évoquées
Le témoignage de Sabine Radtke fait écho à beaucoup d’autres.
Les professionnels du tourisme âgés de 45 et + semblent faire face à de nombreuses difficultés pour conserver leur emploi ou en trouver un autre.
Trop chers, pas assez adaptables, dépassés par les nouvelles technologies, les thèmes sont récurrents dans les entretiens d’embauche ou les raisons évoquées en cas de remaniements sociaux au sein de l’entreprise.
« Le problème est que certaines professions dans le tourisme ont beaucoup changé et les besoins des entreprises sont autres.
Les seniors voulant travailler en back office ou en vente doivent impérativement se former aux technologies nouvelles, outils indispensables au travail d’agent de réservation, de retour au client…, acquérir de nouvelles compétences en vente, se montrer flexible envers de nouvelles contraintes horaires du métier et accepter de revoir leurs exigences salariales.
Beaucoup ne comprennent pas ni n’acceptent ce changement.» affirme Carole Betito, directrice générale du cabinet MS Recrutement et Créativité œuvrant dans le tertiaire et le tourisme.
Valérie Dufour, responsable de la rubrique emploi chez TourMaG.com constate qu'après 40 ans beaucoup de candidats qui avaient des postes à responsabilités rament pour retrouver un emploi.
« J'ai l'impression que ce phénomène s'est accentué ces dernières années. Raisons : problèmes de manque de formation, de coût, d'adaptation aux nouvelles tendances du marché et nouvelles méthodes de travail. »
Les professionnels du tourisme âgés de 45 et + semblent faire face à de nombreuses difficultés pour conserver leur emploi ou en trouver un autre.
Trop chers, pas assez adaptables, dépassés par les nouvelles technologies, les thèmes sont récurrents dans les entretiens d’embauche ou les raisons évoquées en cas de remaniements sociaux au sein de l’entreprise.
« Le problème est que certaines professions dans le tourisme ont beaucoup changé et les besoins des entreprises sont autres.
Les seniors voulant travailler en back office ou en vente doivent impérativement se former aux technologies nouvelles, outils indispensables au travail d’agent de réservation, de retour au client…, acquérir de nouvelles compétences en vente, se montrer flexible envers de nouvelles contraintes horaires du métier et accepter de revoir leurs exigences salariales.
Beaucoup ne comprennent pas ni n’acceptent ce changement.» affirme Carole Betito, directrice générale du cabinet MS Recrutement et Créativité œuvrant dans le tertiaire et le tourisme.
Valérie Dufour, responsable de la rubrique emploi chez TourMaG.com constate qu'après 40 ans beaucoup de candidats qui avaient des postes à responsabilités rament pour retrouver un emploi.
« J'ai l'impression que ce phénomène s'est accentué ces dernières années. Raisons : problèmes de manque de formation, de coût, d'adaptation aux nouvelles tendances du marché et nouvelles méthodes de travail. »
Les solutions possibles
Le problème peut-il aussi venir des candidats qui n’acceptent pas de baisser leur salaire ou de perdre des avantages acquis dans le passé qui ne sont plus compatibles avec l’économie d’entreprise aujourd’hui ?
« Mais cela s’impose aussi à des candidats plus jeunes », répond Thierry Baux, fondateur de cabinet B-Ressource
Quid de leur remise en question de leurs compétences ? Une formation entraîne également des coûts que les candidats et les entreprises hésitent à prendre en charge.
Un changement de rythme et une flexibilité des horaires est aujourd’hui imposé dans les nouveaux fonctionnements d’entreprises du tourisme pour une meilleure adaptabilité au client. On demande beaucoup et on offre peu au candidat.
Les entreprises ne pensent pas immédiatement aux 45 ans et + quand il s’agit d’embaucher un candidat flexible, dynamique et force de proposition.
Pourtant, les seniors sont nombreux sur le marché à désirer continuer à s’impliquer dans leur entreprise ou à rejoindre une société dans le tourisme qu’ils contribueraient à faire grandir grâce à leurs compétences et expertise.
Forts de leur expérience, les seniors n’en sont pas à leur première adaptabilité au changement et peuvent faire preuve non seulement de flexibilité mais aussi de ressource quand l’entreprise doit s’adapter à de nouvelles contraintes économiques, informatiques ou de gestion.
Leur patience, leur stabilité et leur savoir qu’ils peuvent transmettre à de jeunes recrues sont de véritables atouts pour les sociétés soucieuses de conserver une stabilité et une sécurité chez leur personnel et de croître sur le marché.
Thierry Baux insiste sur l’importance d’informer, « d’éduquer » les entreprises.
« Il y a des idées reçues « trop vieux, trop cher » qui sont difficiles à combattre. Les entreprises réfléchissent souvent sur le court-terme et ne voient pas immédiatement le bien fondé d’employer un candidat de 45 ans et +. Pourtant leur expertise et savoir-faire sont de véritables atouts pour celles-ci. Il est également plus confortable pour une société d’employer une personne qui est davantage dans une logique de transmission que de carriérisme ».
« Mais cela s’impose aussi à des candidats plus jeunes », répond Thierry Baux, fondateur de cabinet B-Ressource
Quid de leur remise en question de leurs compétences ? Une formation entraîne également des coûts que les candidats et les entreprises hésitent à prendre en charge.
Un changement de rythme et une flexibilité des horaires est aujourd’hui imposé dans les nouveaux fonctionnements d’entreprises du tourisme pour une meilleure adaptabilité au client. On demande beaucoup et on offre peu au candidat.
Les entreprises ne pensent pas immédiatement aux 45 ans et + quand il s’agit d’embaucher un candidat flexible, dynamique et force de proposition.
Pourtant, les seniors sont nombreux sur le marché à désirer continuer à s’impliquer dans leur entreprise ou à rejoindre une société dans le tourisme qu’ils contribueraient à faire grandir grâce à leurs compétences et expertise.
Forts de leur expérience, les seniors n’en sont pas à leur première adaptabilité au changement et peuvent faire preuve non seulement de flexibilité mais aussi de ressource quand l’entreprise doit s’adapter à de nouvelles contraintes économiques, informatiques ou de gestion.
Leur patience, leur stabilité et leur savoir qu’ils peuvent transmettre à de jeunes recrues sont de véritables atouts pour les sociétés soucieuses de conserver une stabilité et une sécurité chez leur personnel et de croître sur le marché.
Thierry Baux insiste sur l’importance d’informer, « d’éduquer » les entreprises.
« Il y a des idées reçues « trop vieux, trop cher » qui sont difficiles à combattre. Les entreprises réfléchissent souvent sur le court-terme et ne voient pas immédiatement le bien fondé d’employer un candidat de 45 ans et +. Pourtant leur expertise et savoir-faire sont de véritables atouts pour celles-ci. Il est également plus confortable pour une société d’employer une personne qui est davantage dans une logique de transmission que de carriérisme ».
Les entreprises dans le tourisme devraient revoir leurs critères d’embauche
Il est donc primordial d’éduquer les entreprises sur la valeur ajoutée d’un candidat senior et d’aider ces derniers à mieux mettre en avant les points forts qui les distinguent de candidats plus jeunes.
Par ailleurs, pour combattre le taux de chômage, un choix judicieux pour les seniors serait de se mettre à leur compte. Dotés d’un carnet d’adresses et d’une expertise solide, ils peuvent pour certains entamer une deuxième carrière à leur compte.
« Les salaires que l’on me propose pour un poste de cadre qui utiliserait mes 17 années d’expertise en management et marketing sont tellement aberrants tant ils sont bas et pour des exigences importantes que j’envisage (si ma situation se prolonge) de me mettre à mon compte ou de partir proposer mes services à l’étranger » déclare Alexandra Rome, cadre depuis peu à la recherche d’emploi.
Pour d’autres, une évaluation de leurs compétences et une adaptabilité aux nouvelles conditions du marché seraient un accélérateur pour retrouver du travail.
« Je ne sais pas si c’est tant l’âge qu’une certaine attitude chez les 45 et + qui pose un problème. Je peux vous affirmer que j’ai placé des personnes âgées de 55 ans ou de 58 ans à des postes de billettistes en Interim et qu’elles ont du travail. » confirme Carole Betito, MS Recrutement et Créativité.
Côté entreprises dans le tourisme, celles-ci devraient aussi revoir leurs critères d’embauche pour être compétitifs sur le marché. « A poste équivalent, les banques et assurances proposent de meilleurs salaires et conditions de travail, provoquant un « exode » des chercheurs d’emploi » rappelle Thierry Baux.
« Il ne faut pas s’étonner de l’important turn-over trouvé chez certaines sociétés du tourisme qui n’hésitent pas à exploiter leurs candidats » complète Alexandra Rome encore stupéfaite par l’inadéquation constatée des exigences de nombreuses sociétés recruteuses et de leur offre au candidat.
Par ailleurs, pour combattre le taux de chômage, un choix judicieux pour les seniors serait de se mettre à leur compte. Dotés d’un carnet d’adresses et d’une expertise solide, ils peuvent pour certains entamer une deuxième carrière à leur compte.
« Les salaires que l’on me propose pour un poste de cadre qui utiliserait mes 17 années d’expertise en management et marketing sont tellement aberrants tant ils sont bas et pour des exigences importantes que j’envisage (si ma situation se prolonge) de me mettre à mon compte ou de partir proposer mes services à l’étranger » déclare Alexandra Rome, cadre depuis peu à la recherche d’emploi.
Pour d’autres, une évaluation de leurs compétences et une adaptabilité aux nouvelles conditions du marché seraient un accélérateur pour retrouver du travail.
« Je ne sais pas si c’est tant l’âge qu’une certaine attitude chez les 45 et + qui pose un problème. Je peux vous affirmer que j’ai placé des personnes âgées de 55 ans ou de 58 ans à des postes de billettistes en Interim et qu’elles ont du travail. » confirme Carole Betito, MS Recrutement et Créativité.
Côté entreprises dans le tourisme, celles-ci devraient aussi revoir leurs critères d’embauche pour être compétitifs sur le marché. « A poste équivalent, les banques et assurances proposent de meilleurs salaires et conditions de travail, provoquant un « exode » des chercheurs d’emploi » rappelle Thierry Baux.
« Il ne faut pas s’étonner de l’important turn-over trouvé chez certaines sociétés du tourisme qui n’hésitent pas à exploiter leurs candidats » complète Alexandra Rome encore stupéfaite par l’inadéquation constatée des exigences de nombreuses sociétés recruteuses et de leur offre au candidat.