Etihad Regional marche sur les plates bandes du Groupe Lufthansa

Grâce à sa participation de 33% au capital de la compagnie suisse Darwin Airline, Etihad franchit une nouvelle étape dans la construction de son réseau européen.

Rebaptisée Etihad Régional, la compagnie opère aujourd'hui sur 15 destinations et devrait en offrir 34 d'ici quelques mois.

Pour la France, c'est Toulouse qui ouvrira le bal dès le mois d'avril, suivi par Bordeaux, Marseille, Nantes et Lyon en juin.

Des nouvelles dessertes qui ne devraient pas gêner Air France, selon James Hogan, le PDG CEO de la compagnie. "La collaboration avec notre partenaire français est couronnée de succès. Nous allons d'ailleurs franchir très bientôt une prochaine étape" a-t-il assuré.

Darwin opère avec une flotte de dix Saab 2000, dont l'identité visuelle a été dévoilée ce jeudi en grande pompe à Zurich. L'aéroport devrait d'ailleurs avoir un vol direct sur Abu Dhabi en juin prochain.

"Cette nouvelle marque régionale nous offre une occasion unique de renforcer nos réseaux régionaux et de les relier au reste des lignes en pleine d'expansion d'Etihad Airways".

Darwin est en effet la septième compagnie à rejoindre le giron du groupe émirati.

Etihad est aujourd'hui engagée chez Air Seychelles (40%), Jet Airways (24%), Virgin Australia (19,9%) Aer Lingus (3%) ainsi qu'Air Serbia (49%) et Air Berlin (29%).

Ces deux derniers opérateurs vont d'ailleurs multiplier les synergies avec Etihad Régional.

Un développement qui doit particulièrement faire enrager le groupe Lufthansa, et notamment Swiss. "L'Allemagne est notre plus grand marché en Europe" avoue sans ambages James Hogan.

Il vient d'ailleurs de renforcer son partenariat avec Air Berlin. En 2013, les deux réseaux avaient totalisé 563 000 passagers en hausse de 74 %.

Il compte également investir très prochainement dans de nouvelles compagnies.

"Nous allons sélectionner d'autres partenaires comme nous l'avons fait avec Darwin Airlines afin de renforcer nos synergies et développer notre réseau mondial " poursuit James Hogan.

Une brève allusion à la situation d'Alitalia ? " Je n'ai pas de shopping liste de compagnies aériennes mais j'examine aujourd'hui plusieurs possibilités " assure James Hogan, qui ne montre pour l'instant aucun empressement à racheter la compagnie italienne.