Exclusif - L'Ile Maurice pourrait-elle rouvrir d'ici la mi-décembre ? 🔑

La situation rouge écarlate de l'Ile Maurice pourrait-elle évoluer d'ici la mi-décembre ?

Suite à la décision de la France d'interdire tous les déplacements touristiques vers la destination, le SETO (Syndicat des Entreprises du tour-opérating) a recommandé à ses membres de suspendre tous les départs après le 15 décembre.

Quid de la situation après cette date ?

René-Marc Chikli, Président du SETO présent au Congrès Selectour à Hammamet a bon espoir que les restrictions soient assouplies : "Nous avons le sentiment que la situation pourrait évoluer favorablement peut être d'ici la mi-décembre selon les informations que nous avons pu avoir localement. Les discussions engagées au plus au niveau de l'Etat avec le gouvernement mauricien pourraient semble t-il aboutir d'ici la fin de la semaine prochaine ou d'ici la date du 15 décembre".

Du côté des compagnies aériennes, on se refuse à céder pour l’instant à la panique ambiante.

Du côté d’Air France comme de Corsair, les deux compagnies françaises à desservir Maurice, on indique suivre l’évolution de la situation. Mais, à ce stade, les programmes de vols restent inchangés.

Il en va de même chez Air Mauritius qui a confirmé dans un communiqué que ses opération vers et depuis Paris resterait inchangée du 4 au 31 décembre 2021, tout comme les vols vers et depuis Saint-Denis à la Réunion.

Chez les transporteurs comme chez autres professionnels, certains espèrent que la décision du gouvernement français soit révisée assez rapidement.

La levée des restrictions seraient un véritable soulagement pour les agences de voyages et tour-opérateurs français mais également pour tous les professionnels du tourisme mauriciens.

"Il est indéniable que ces annonces brutales nous ont pour le moins abasourdis. Notre vision sur ces nouvelles restrictions est très claire : elles donnent un coup de massue à notre secteur d’activité dans une période cruciale pour l’économie d’un aussi petit pays que Maurice", se désole François Venin, à la tête des ventes de la chaine hôtelière Beachcomber.

"La raison “supposée” à savoir la détection d’un cas positif Omicron chez un passager ayant seulement transité quelques heures à Maurice à son arrivée à la Réunion nous semble totalement irrationnelle !", ajoute-t-il.

Un sentiment partagé par Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage. "Je suis affolé par les décisions prises par le gouvernement français. Le principe de précaution est poussé à l’extrême et pour le moins déraisonnable.

Aujourd’hui on ne peut pas prétendre protéger la France en interdisant l’accès à l’Ile Maurice sans qu’il n’y ait aucune concertation européenne et alors que l’Ile Maurice c’est 3 vols par jour soit 1200 passagers par jour et que les frontières sont poreuses et que si on souhaite partir vers la destination on peut partir de Zurich, de Munich, d’Amsterdam et passer par Istanbul ou Dubai…" a t-il déclaré au Congrès Selectour.

Une décision qui intervient alors que Maurice dépend grandement du tourisme. Le tourisme et l'hôtellerie représentent environ 24% du PIB du pays.

La France est de loin le premier marché émetteur de touristes pour l’île Maurice, suivi par la Réunion, comptabilisée séparément dans les statistiques du gouvernement mauricien. Avant le covid, 300 000 visiteurs en provenance de Métropole se rendaient à Maurice et 150 000 en provenance de la Réunion.

Et de l’avis général, les réservations pour l’hiver étaient « excellentes » avant l’annonce de l’Etat français. « Nous étions prêts à réaliser un mois de décembre record ! Les réservations prises durant le mois d’octobre par notre TO maison pour la saison à venir ont été d’un niveau très important », raconte François Venin.

La réouverture de Maurice au 1er octobre était une véritable bouée d'oxygène pour les opérateurs français qui avaient peu de destinations hiver à vendre.

Depuis la réouverture de ses frontières aux voyageurs internationaux, après 18 mois de fermeture, le pays a accueilli plus de 100 000 visiteurs selon la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) qui précise que moins de 0,1 % des arrivées de touristes ont été testées positives au Covid-19.