Fin octobre, après près d'un an de discussions, l'APST a demandé à la MAIF de suspendre les travaux en cours, compte tenu de ses échanges avec les pouvoirs publics - DR : Mélanie Chaigneau/MAIF
TourMaG.com - En septembre dernier, l'APST annonçait avoir engagé des négociations avec la MAIF en vue d'un partenariat. Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'entendre la MAIF à ce sujet. Qu'en est-il exactement ?
Thomas Ollivier : Nous avons effectivement été en contact avec l'APST durant plusieurs mois, à leur initiative.
Ces échanges ont démarré il y a bientôt un an, fin novembre 2019.
Ils nous ont contactés dans une forme de responsabilité de leur part, en nous disant : "nous venons de vivre le séisme Thomas Cook, il est temps de penser différemment l'exercice de la fonction et de nos services et nous aimerions savoir si vous êtes intéressés pour travailler avec nous et trouver un dispositif qui nous permette de continuer à grandir tout en assurant un service de qualité à nos adhérents."
C'est dans ces conditions que nous avons ouvert des discussions avec l'APST, pour reprendre les risques de garantie financière dans un scénario qu'il restait à trouver.
Thomas Ollivier : Nous avons effectivement été en contact avec l'APST durant plusieurs mois, à leur initiative.
Ces échanges ont démarré il y a bientôt un an, fin novembre 2019.
Ils nous ont contactés dans une forme de responsabilité de leur part, en nous disant : "nous venons de vivre le séisme Thomas Cook, il est temps de penser différemment l'exercice de la fonction et de nos services et nous aimerions savoir si vous êtes intéressés pour travailler avec nous et trouver un dispositif qui nous permette de continuer à grandir tout en assurant un service de qualité à nos adhérents."
C'est dans ces conditions que nous avons ouvert des discussions avec l'APST, pour reprendre les risques de garantie financière dans un scénario qu'il restait à trouver.
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TourMaG.com - Quel était votre intérêt dans ce nouveau partenariat ?
Thomas Ollivier : Les possibilités de scénarios lors des premiers contacts étaient certes, extrêmement complexes, parce qu'il s'agit d'une nouvelle activité pour la MAIF, mais elles étaient néanmoins suffisantes pour justifier notre intérêt initial.
Nous nous sommes donc réellement impliqués, avec sincérité, dans les échanges.
Bien sûr, il faut remettre cela dans le contexte d'il y a un an, soit avant le tsunami de la pandémie de Covid-19, qui au fil du temps est venu complexifier les échanges, à cause de son impact sur l'environnement économique en général et celui du tourisme en particulier.
A tel point que cet environnement n'a pas arrêté de se dégrader, jusqu'à faire dire aux spécialistes du secteur du tourisme qu'il y a un repli sans précédent en 2020, mais surtout en 2021. Et que malheureusement l'année 2020 va être assez douloureuse en l'état actuel des choses.
Par conséquent, ce contexte économique et cette aggravation de la situation ont rendu impossible la finalisation de notre part d'une proposition, parce que le risque, les bases, l'intervention des pouvoirs publics n'étant pas là, cela rendait impossible tout montage.
TourMaG.com - Les discussions sont-elles donc toujours en cours, reportées, terminées ?
Thomas Ollivier : Le 20 octobre dernier, nous avons reçu la présidente et le secrétaire général de l'APST, à leur demande.
Leur discours était le suivant : "dans les conditions actuelles, sachant que nous échangeons régulièrement avec les pouvoirs publics, nous vous proposons de suspendre les travaux, parce que tous les éléments ne sont pas réunis et que vous ne pouvez pas trouver des solutions miracles".
Nous avons donc suspendu les travaux, non pas de façon unilatérale à la demande de la MAIF, mais parce que l'APST nous a dit : "compte tenu de nos échanges avec les pouvoirs publics, nous vous proposons de suspendre les travaux". C'est cela la réalité. Les travaux avec l'APST ont toujours été constructifs, notamment avec son secrétaire général.
Les axes de travail que nous avions avec l'APST étaient connus, ils étaient difficiles, mais plus nous avancions et plus il y avait des incertitudes sur le marché, et pour l'instant, peu de solutions et de perspectives proposées par les pouvoirs publics.
Cela ne permettait pas à l'APST de pouvoir travailler sereinement avec nous.
Thomas Ollivier : Les possibilités de scénarios lors des premiers contacts étaient certes, extrêmement complexes, parce qu'il s'agit d'une nouvelle activité pour la MAIF, mais elles étaient néanmoins suffisantes pour justifier notre intérêt initial.
Nous nous sommes donc réellement impliqués, avec sincérité, dans les échanges.
Bien sûr, il faut remettre cela dans le contexte d'il y a un an, soit avant le tsunami de la pandémie de Covid-19, qui au fil du temps est venu complexifier les échanges, à cause de son impact sur l'environnement économique en général et celui du tourisme en particulier.
A tel point que cet environnement n'a pas arrêté de se dégrader, jusqu'à faire dire aux spécialistes du secteur du tourisme qu'il y a un repli sans précédent en 2020, mais surtout en 2021. Et que malheureusement l'année 2020 va être assez douloureuse en l'état actuel des choses.
Par conséquent, ce contexte économique et cette aggravation de la situation ont rendu impossible la finalisation de notre part d'une proposition, parce que le risque, les bases, l'intervention des pouvoirs publics n'étant pas là, cela rendait impossible tout montage.
TourMaG.com - Les discussions sont-elles donc toujours en cours, reportées, terminées ?
Thomas Ollivier : Le 20 octobre dernier, nous avons reçu la présidente et le secrétaire général de l'APST, à leur demande.
Leur discours était le suivant : "dans les conditions actuelles, sachant que nous échangeons régulièrement avec les pouvoirs publics, nous vous proposons de suspendre les travaux, parce que tous les éléments ne sont pas réunis et que vous ne pouvez pas trouver des solutions miracles".
Nous avons donc suspendu les travaux, non pas de façon unilatérale à la demande de la MAIF, mais parce que l'APST nous a dit : "compte tenu de nos échanges avec les pouvoirs publics, nous vous proposons de suspendre les travaux". C'est cela la réalité. Les travaux avec l'APST ont toujours été constructifs, notamment avec son secrétaire général.
Les axes de travail que nous avions avec l'APST étaient connus, ils étaient difficiles, mais plus nous avancions et plus il y avait des incertitudes sur le marché, et pour l'instant, peu de solutions et de perspectives proposées par les pouvoirs publics.
Cela ne permettait pas à l'APST de pouvoir travailler sereinement avec nous.
TourMaG.com - Les discussions sont donc suspendues. Pourraient-elles reprendre dans un futur plus ou moins proche ?
Thomas Ollivier : Nous avons des axes de travail ou des conditions pour avancer, qui sont assez clairs avec l'APST et qui sont connus. Mais tant que ces conditions ne sont pas réunies, il est plus sage de lever le pied, car nous travaillons dans le vide en réalité.
La reprise des discussions est pour l'heure hypothétique... Il n'y a pas de raison que l'on revienne sur ce qui a motivé notre intérêt initial. Mais la crise Covid est une crise tellement complexe à appréhender... Et quelles seront les solutions trouvées par les spécialistes du secteur, par les personnes compétentes ?
Encore une fois, pour la MAIF, il s'agit d'un nouveau secteur. Il faudrait que nous fassions la demande d'agrément auprès de l'ACPR, il s'agit d'une démarche importante.
Et nous voyons bien que les parties prenantes ont des solutions de type systémique à trouver. Et aujourd'hui, lorsque nous écoutons les spécialistes, nous comprenons qu'il y a un travail de fond à faire par rapport au secteur.
TourMaG.com - Quels étaient vos projets dans ce partenariat ? L'APST devait-elle devenir un courtier de la MAIF ?
Thomas Ollivier : Je ne peux pas vous répondre sur ce qui devait être mis en place, car un chantier comme celui-ci est long et complexe. Nous parlons de quelle garantie, de quel guide tarifaire, de quelle souscription ? Nous n'avons pas été au bout de toutes ces réflexions, à cause d'un environnement qui s'est dégradé.
Je peux vous dire tout de même qu'à aucun moment il n'a été question de racheter l'APST, ou de fusionner ou de monter une structure commune.
Nous aurions été dans un schéma d'assurance classique où la MAIF aurait repris le risque à gérer de la garantie financière. Nous aurions donc assuré à travers l'APST ses adhérents. L'APST serait devenu courtier, intermédiaire.
TourMaG.com - Le manque de liquidités de l'APST a-t-il également joué dans les négociations ?
Thomas Ollivier : Cela a joué indirectement, car évidemment, nous nous intéressons à la pérennité de notre partenaire, à sa santé financière.
Ce sont des questions que nous avons posées, notamment sur le paiement du sinistre Thomas Cook. Nous leur avons demandé des informations, des explications, afin de nous assurer que ce que nous allions engager ne serait pas vain.
En revanche, à aucun moment, la MAIF n'aurait prêté de l'argent à l'APST, cela ne faisait pas partie des discussions, il n'y avait pas de sujet de solidarité financière entre nous.
Thomas Ollivier : Nous avons des axes de travail ou des conditions pour avancer, qui sont assez clairs avec l'APST et qui sont connus. Mais tant que ces conditions ne sont pas réunies, il est plus sage de lever le pied, car nous travaillons dans le vide en réalité.
La reprise des discussions est pour l'heure hypothétique... Il n'y a pas de raison que l'on revienne sur ce qui a motivé notre intérêt initial. Mais la crise Covid est une crise tellement complexe à appréhender... Et quelles seront les solutions trouvées par les spécialistes du secteur, par les personnes compétentes ?
Encore une fois, pour la MAIF, il s'agit d'un nouveau secteur. Il faudrait que nous fassions la demande d'agrément auprès de l'ACPR, il s'agit d'une démarche importante.
Et nous voyons bien que les parties prenantes ont des solutions de type systémique à trouver. Et aujourd'hui, lorsque nous écoutons les spécialistes, nous comprenons qu'il y a un travail de fond à faire par rapport au secteur.
TourMaG.com - Quels étaient vos projets dans ce partenariat ? L'APST devait-elle devenir un courtier de la MAIF ?
Thomas Ollivier : Je ne peux pas vous répondre sur ce qui devait être mis en place, car un chantier comme celui-ci est long et complexe. Nous parlons de quelle garantie, de quel guide tarifaire, de quelle souscription ? Nous n'avons pas été au bout de toutes ces réflexions, à cause d'un environnement qui s'est dégradé.
Je peux vous dire tout de même qu'à aucun moment il n'a été question de racheter l'APST, ou de fusionner ou de monter une structure commune.
Nous aurions été dans un schéma d'assurance classique où la MAIF aurait repris le risque à gérer de la garantie financière. Nous aurions donc assuré à travers l'APST ses adhérents. L'APST serait devenu courtier, intermédiaire.
TourMaG.com - Le manque de liquidités de l'APST a-t-il également joué dans les négociations ?
Thomas Ollivier : Cela a joué indirectement, car évidemment, nous nous intéressons à la pérennité de notre partenaire, à sa santé financière.
Ce sont des questions que nous avons posées, notamment sur le paiement du sinistre Thomas Cook. Nous leur avons demandé des informations, des explications, afin de nous assurer que ce que nous allions engager ne serait pas vain.
En revanche, à aucun moment, la MAIF n'aurait prêté de l'argent à l'APST, cela ne faisait pas partie des discussions, il n'y avait pas de sujet de solidarité financière entre nous.