Après une ouverture progressive de son réseau régional, Air Sénégal s'attaque au long-courrier © Transport aérien SN Twitter
Le lancement était prévu depuis plusieurs mois, sa date est aujourd’hui connue.
A partir du 1er février 2019, Air Sénégal, la nouvelle compagnie nationale lancée en 2018 sur les réseaux domestiques, prévoit de relier Paris à Dakar à raison d’un vol quotidien.
Une liaison sur laquelle elle sera confrontée frontalement à Air France.
A partir du 1er février 2019, Air Sénégal, la nouvelle compagnie nationale lancée en 2018 sur les réseaux domestiques, prévoit de relier Paris à Dakar à raison d’un vol quotidien.
Une liaison sur laquelle elle sera confrontée frontalement à Air France.
« Plan Sénégal Émergent »
L’entreprise s’avère risquée. Ces dernières années, les deux derniers essais du gouvernement sénégalais pour lancer une compagnie nationale se sont soldés par des échecs : Air Sénégal International (2001-2009), puis Sénégal Airlines (2011-2016).
Alors que le pays s’est équipé, en décembre 2017, du nouvel aéroport international Blaise Diagne, promis à devenir le premier hub d’Afrique de l’Ouest, l’Etat sénégalais relance maintenant le pari d’une compagnie porte-drapeau, pilier de son Plan Sénégal Émergent (PSE).
Pour ce faire, le gouvernement sénégalais n’a rien laissé au hasard.
D’après ce qu’indique Mediapart, le président Macky Sall lui-même a désigné le directeur général de la compagnie : le français Philippe Bohn, ancien responsable d’Airbus en Afrique et homme d’influence réputé sur le continent.
A ses côtés, un autre français, Jérôme Maillet, entrepreneur bien connu du secteur aérien, aux origines de Volotea, d’Air Côte d’Ivoire ou encore de Congo Airways. Trois entreprises couronnées de succès.
Alors que le pays s’est équipé, en décembre 2017, du nouvel aéroport international Blaise Diagne, promis à devenir le premier hub d’Afrique de l’Ouest, l’Etat sénégalais relance maintenant le pari d’une compagnie porte-drapeau, pilier de son Plan Sénégal Émergent (PSE).
Pour ce faire, le gouvernement sénégalais n’a rien laissé au hasard.
D’après ce qu’indique Mediapart, le président Macky Sall lui-même a désigné le directeur général de la compagnie : le français Philippe Bohn, ancien responsable d’Airbus en Afrique et homme d’influence réputé sur le continent.
A ses côtés, un autre français, Jérôme Maillet, entrepreneur bien connu du secteur aérien, aux origines de Volotea, d’Air Côte d’Ivoire ou encore de Congo Airways. Trois entreprises couronnées de succès.
La « première compagnie long-courrier d’Afrique de l’Ouest »
La stratégie du duo promu à la tête de la compagnie sénégalaise a débuté par l’ouverture, poussive, d’une réseau régional qui compte aujourd’hui huit lignes : Banjul, Bissau, Abidjan, Cotonou, Praia, Conakry, Bamako et Ziguinchor.
Après d’importants retards de déploiement, la jeune compagnie avait été clouée au sol pour des problèmes techniques sur ses ATR-72.
Dans un second temps, Air Sénégal a fait l’acquisition de deux A330-900 neo, configurés en tri-classe et dont elle sera la compagnie de lancement en Afrique.
Les deux appareils doivent lui être livrés la semaine prochaine.
Ils lui permettront de commencer ses opérations long-courriers, et de prendre ainsi la place de Corsair, priée par les autorités sénégalaises de stopper l’exploitation de sa ligne Paris/Dakar - qu’elle opérait avec succès depuis 2012 - à partir du 31 janvier 2019.
La raison : les accords bilatéraux entre la France et le Sénégal ne permettent qu’à deux compagnies d’opérer cette liaison capitale pour les deux pays.
Lire aussi : Paris - Dakar : Corsair chassée de la destination par Air Sénégal
Après d’importants retards de déploiement, la jeune compagnie avait été clouée au sol pour des problèmes techniques sur ses ATR-72.
Dans un second temps, Air Sénégal a fait l’acquisition de deux A330-900 neo, configurés en tri-classe et dont elle sera la compagnie de lancement en Afrique.
Les deux appareils doivent lui être livrés la semaine prochaine.
Ils lui permettront de commencer ses opérations long-courriers, et de prendre ainsi la place de Corsair, priée par les autorités sénégalaises de stopper l’exploitation de sa ligne Paris/Dakar - qu’elle opérait avec succès depuis 2012 - à partir du 31 janvier 2019.
La raison : les accords bilatéraux entre la France et le Sénégal ne permettent qu’à deux compagnies d’opérer cette liaison capitale pour les deux pays.
Lire aussi : Paris - Dakar : Corsair chassée de la destination par Air Sénégal
Air Sénégal prévoit aussi d’étendre ses opérations au reste de l’Hexagone
Air Sénégal a donc le champ libre et affiche d’emblée de grandes ambitions.
« L’objectif est d’être la première compagnie d’Afrique de l’Ouest à faire du long-courrier, mais sans occulter les vols régionaux », explique Jérôme Maillet à nos confrères du Monde.
« C’est la première fois qu’une compagnie sénégalaise se positionne sur des routes à forte rentabilité, d’habitude desservies par des compagnies étrangères telles qu’Emirates ou Air France ».
Après son lancement sur le long-courrier, le nouveau transporteur sénégalais ne s’interdit pas d’ouvrir son capital à d’autres compagnies aériennes.
D’après Saoudatou Ndongo, responsable France de la compagnie, Air Sénégal prévoit aussi d’étendre ses opérations au reste de l’Hexagone.
Et espère déjà atteindre un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros dès la fin de l’année, puis de 340 millions d’euros avant 2022.
« L’objectif est d’être la première compagnie d’Afrique de l’Ouest à faire du long-courrier, mais sans occulter les vols régionaux », explique Jérôme Maillet à nos confrères du Monde.
« C’est la première fois qu’une compagnie sénégalaise se positionne sur des routes à forte rentabilité, d’habitude desservies par des compagnies étrangères telles qu’Emirates ou Air France ».
Après son lancement sur le long-courrier, le nouveau transporteur sénégalais ne s’interdit pas d’ouvrir son capital à d’autres compagnies aériennes.
D’après Saoudatou Ndongo, responsable France de la compagnie, Air Sénégal prévoit aussi d’étendre ses opérations au reste de l’Hexagone.
Et espère déjà atteindre un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros dès la fin de l’année, puis de 340 millions d’euros avant 2022.