"Notre travail est d'identifier les entreprises prometteuses qui ont ce besoin aujourd'hui. L'idée n'est pas de voler au secours de sociétés dont le business model serait déclinant et sans perspective post-covid. " - DR Depositphotos.com
TourMaG.com - Montefiore Investment va investir et gérer le nouveau Fonds Nov Tourisme-Relance durable France lancé à l'initiative de la Fédération Française de l’Assurance et de la Caisse des Dépôts. Quel est l'objectif de ce fonds ?
Eric Bismuth : Les compagnies d'assurance françaises, la Caisse des Dépôts et le Fonds de Réserve des Retraites ont eu la volonté de contribuer au plan de relance en lançant un certain nombre de fonds thématiques pour investir dans les PME (Petites ou moyennes entreprises) et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) françaises.
Montefiore Investment va gérer le fonds dédié au tourisme qui fait un peu plus de 170M€.
L'objectif de ce fonds consiste à prendre des participations, généralement minoritaires en renforcement de fonds propres et quasi-fonds propres dans des entreprises du tourisme et des loisirs pour à la fois consolider ces fonds propres et accélérer la croissance des entreprises sélectionnées dans leur croissance organique et dans leurs opérations de croissance externe si elles en ont.
L'ambition est de faire émerger filière par filière des champions qui accélèrent leur croissance en sortie du virage covid-19.
Eric Bismuth : Les compagnies d'assurance françaises, la Caisse des Dépôts et le Fonds de Réserve des Retraites ont eu la volonté de contribuer au plan de relance en lançant un certain nombre de fonds thématiques pour investir dans les PME (Petites ou moyennes entreprises) et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) françaises.
Montefiore Investment va gérer le fonds dédié au tourisme qui fait un peu plus de 170M€.
L'objectif de ce fonds consiste à prendre des participations, généralement minoritaires en renforcement de fonds propres et quasi-fonds propres dans des entreprises du tourisme et des loisirs pour à la fois consolider ces fonds propres et accélérer la croissance des entreprises sélectionnées dans leur croissance organique et dans leurs opérations de croissance externe si elles en ont.
L'ambition est de faire émerger filière par filière des champions qui accélèrent leur croissance en sortie du virage covid-19.
"L'objectif est de fortifier les entreprises qui ont un avenir"
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TourMaG.com - Quels sont les profils recherchés de ces PME et ETI ?
Eric Bismuth : Ce sont des PME et ETI françaises qui peuvent être dans n'importe quel segment du secteur touristique et des loisirs, qui génèrent au moins 10 M€ de chiffre d'affaires, qui étaient rentables de manière systématique avant le covid et qui ont un potentiel de croissance.
Ce sont des entreprises qui peuvent être liées au secteur de la distribution, de la production de voyages, au réceptif, à l'hébergement, à l'hospitality au sens large, aux loisirs, à l'évènementiel, à la restauration...
Elles peuvent être actives sur le territoire français mais aussi sur les marchés internationaux et peuvent s'adresser à la clientèle française et/ou internationale.
TourMaG.com - Le spectre est assez large ?
Eric Bismuth : Notre travail est d'identifier les entreprises prometteuses qui ont ce besoin aujourd'hui. L'idée n'est pas de voler au secours de sociétés dont le business model serait déclinant et sans perspective post-covid.
C'est tout le contraire. L'objectif est de fortifier les entreprises qui ont un avenir mais qui vont avoir besoin de muscles pour accélérer.
Eric Bismuth : Ce sont des PME et ETI françaises qui peuvent être dans n'importe quel segment du secteur touristique et des loisirs, qui génèrent au moins 10 M€ de chiffre d'affaires, qui étaient rentables de manière systématique avant le covid et qui ont un potentiel de croissance.
Ce sont des entreprises qui peuvent être liées au secteur de la distribution, de la production de voyages, au réceptif, à l'hébergement, à l'hospitality au sens large, aux loisirs, à l'évènementiel, à la restauration...
Elles peuvent être actives sur le territoire français mais aussi sur les marchés internationaux et peuvent s'adresser à la clientèle française et/ou internationale.
TourMaG.com - Le spectre est assez large ?
Eric Bismuth : Notre travail est d'identifier les entreprises prometteuses qui ont ce besoin aujourd'hui. L'idée n'est pas de voler au secours de sociétés dont le business model serait déclinant et sans perspective post-covid.
C'est tout le contraire. L'objectif est de fortifier les entreprises qui ont un avenir mais qui vont avoir besoin de muscles pour accélérer.
"Notre cible prioritaire ce sont plutôt des entreprises qui n'ont pas encore de société d'investissement"
TourMaG.com - Est-ce que les start-up pourraient être dans votre viseur ?
Eric Bismuth : Nous ne sommes pas du tout dans le spectre des start-up. Il y a d'autres fonds, par exemple liés à l'innovation qui s'adressent à ces entreprises.
En revanche nous sommes susceptibles d'aider et d'investir dans des sociétés, déjà bien établies, pourvoyeuses de technologie ou de solutions pour le secteur du tourisme et qui ont un potentiel de croissance en France et à l'échelle internationale.
TourMaG.com - Montefiore Investment est déjà actionnaire de plusieurs entreprises dans le tourisme (Misterfly, Voyageurs du Monde, Cruiseline entre autres...), est ce que ces entreprises peuvent prétendre à ce fonds ?
Eric Bismuth : Effectivement nous sommes déjà actionnaires de plusieurs sociétés dans le tourisme. Certaines pour lesquelles nous sommes encore actionnaires d'autres pour lesquelles nous l'avons été dans le passé, avec beaucoup de succès. Ces entreprises là ne sont pas des priorités pour le fonds tourisme.
Les entreprises qui ont déjà des sociétés d'investissement à leur capital, ont déjà des interlocuteurs vers qui se tourner. Ils peuvent participer à des opérations de renforcement de fonds propres.
Notre cible prioritaire ce sont plutôt des entreprises qui n'ont pas encore de société d'investissement à leur capital ou parfois qui en ont mais qui sont des fonds minoritaires de taille limitée.
Eric Bismuth : Nous ne sommes pas du tout dans le spectre des start-up. Il y a d'autres fonds, par exemple liés à l'innovation qui s'adressent à ces entreprises.
En revanche nous sommes susceptibles d'aider et d'investir dans des sociétés, déjà bien établies, pourvoyeuses de technologie ou de solutions pour le secteur du tourisme et qui ont un potentiel de croissance en France et à l'échelle internationale.
TourMaG.com - Montefiore Investment est déjà actionnaire de plusieurs entreprises dans le tourisme (Misterfly, Voyageurs du Monde, Cruiseline entre autres...), est ce que ces entreprises peuvent prétendre à ce fonds ?
Eric Bismuth : Effectivement nous sommes déjà actionnaires de plusieurs sociétés dans le tourisme. Certaines pour lesquelles nous sommes encore actionnaires d'autres pour lesquelles nous l'avons été dans le passé, avec beaucoup de succès. Ces entreprises là ne sont pas des priorités pour le fonds tourisme.
Les entreprises qui ont déjà des sociétés d'investissement à leur capital, ont déjà des interlocuteurs vers qui se tourner. Ils peuvent participer à des opérations de renforcement de fonds propres.
Notre cible prioritaire ce sont plutôt des entreprises qui n'ont pas encore de société d'investissement à leur capital ou parfois qui en ont mais qui sont des fonds minoritaires de taille limitée.
"Nous pensons investir dans une quinzaine d'entreprises"
TourMaG.com - Avec un fonds de 170 M€ vous estimez que vous pourrez investir dans combien d'entreprises ?
Eric Bismuth : Nous pensons investir dans une quinzaine d'entreprises. L'idée est d'investir des tickets initiaux de 5 à 10 M€ et de garder de la réserve pour éventuellement les accompagner plus tard.
Il ne s'agit pas d'"arroser" toutes les entreprises du secteur. Il s'agit d'identifier les entreprises qui correspondent au portrait robot que je viens de vous décrire.
TourMaG.com - Concrètement le fonds est opérationnel ?
Eric Bismuth : Tout à fait nous sommes opérationnels. Les entreprises via notre site peuvent nous contacter. Nous espérons annoncer dans les mois qui viennent plusieurs opérations.
Les entreprises sur lesquelles nous avons investi dans les 15 dernières années ont connu une belle croissance de leur activité, en moyenne de 20% par an.
Nous apportons à ces entreprises des moyens d'accélérer leur développement à l'international, c'est un savoir-faire assez unique dont on dispose.
L'autre élément sur lequel nous aidons ces entreprises concerne la croissance externe. Souvent c'est un peu nouveau pour les chefs d'entreprise du secteur, et cela fait partie des modalités d'accompagnement importante de Montefiore.
Eric Bismuth : Nous pensons investir dans une quinzaine d'entreprises. L'idée est d'investir des tickets initiaux de 5 à 10 M€ et de garder de la réserve pour éventuellement les accompagner plus tard.
Il ne s'agit pas d'"arroser" toutes les entreprises du secteur. Il s'agit d'identifier les entreprises qui correspondent au portrait robot que je viens de vous décrire.
TourMaG.com - Concrètement le fonds est opérationnel ?
Eric Bismuth : Tout à fait nous sommes opérationnels. Les entreprises via notre site peuvent nous contacter. Nous espérons annoncer dans les mois qui viennent plusieurs opérations.
Les entreprises sur lesquelles nous avons investi dans les 15 dernières années ont connu une belle croissance de leur activité, en moyenne de 20% par an.
Nous apportons à ces entreprises des moyens d'accélérer leur développement à l'international, c'est un savoir-faire assez unique dont on dispose.
L'autre élément sur lequel nous aidons ces entreprises concerne la croissance externe. Souvent c'est un peu nouveau pour les chefs d'entreprise du secteur, et cela fait partie des modalités d'accompagnement importante de Montefiore.
"Nous pensons que le tourisme est un secteur d'avenir"
TourMaG.com - Montefiore est très présent dans le tourisme. Vous continuez de croire en ce secteur malgré la violente crise à laquelle il fait face ?
Eric Bismuth : Il y a beaucoup d'observateurs et d'investisseurs qui disent : le tourisme c'est fini, tout va se passer par Zoom, les gens ne voyageront plus qu'il s'agisse des voyages professionnels ou personnels...
Nous pensons exactement le contraire. Nous pensons que le tourisme est un secteur d'avenir qui est très important pour l'économie française et pour lequel il y a de très belles entreprises.
Evidemment il y a de grands changements à la fois conjoncturels mais aussi structurels. Il s'agit de les comprendre, de les anticiper et de les préparer. Un de nos rôles ce n'est pas uniquement d'investir de l'argent. C'est aussi d'aider et d'accompagner les entreprises dans lesquelles nous allons investir pour orchestrer et bénéficier de ces changements.
Nous sommes probablement l'entreprise en France qui a le plus contribué à faire émerger des champions dans un nombre important de segments du tourisme.
Dans les 15 années à venir nous souhaitons continuer à jouer un rôle moteur et central pour l'investissement : à travers le capital développement ou le capital transmission pour accompagner les mutations et transitions du secteur.
C'est important qu'il y ait un grand fonds en France qui s'intéresse au tourisme. Il ne faut que ce soit uniquement des investisseurs étrangers qui investissent dans un secteur aussi important pour la France.
Eric Bismuth : Il y a beaucoup d'observateurs et d'investisseurs qui disent : le tourisme c'est fini, tout va se passer par Zoom, les gens ne voyageront plus qu'il s'agisse des voyages professionnels ou personnels...
Nous pensons exactement le contraire. Nous pensons que le tourisme est un secteur d'avenir qui est très important pour l'économie française et pour lequel il y a de très belles entreprises.
Evidemment il y a de grands changements à la fois conjoncturels mais aussi structurels. Il s'agit de les comprendre, de les anticiper et de les préparer. Un de nos rôles ce n'est pas uniquement d'investir de l'argent. C'est aussi d'aider et d'accompagner les entreprises dans lesquelles nous allons investir pour orchestrer et bénéficier de ces changements.
Nous sommes probablement l'entreprise en France qui a le plus contribué à faire émerger des champions dans un nombre important de segments du tourisme.
Dans les 15 années à venir nous souhaitons continuer à jouer un rôle moteur et central pour l'investissement : à travers le capital développement ou le capital transmission pour accompagner les mutations et transitions du secteur.
C'est important qu'il y ait un grand fonds en France qui s'intéresse au tourisme. Il ne faut que ce soit uniquement des investisseurs étrangers qui investissent dans un secteur aussi important pour la France.