Comment pouvait-il en être autrement ? Dès les vacances d'hiver, l'année touristique 2023 avait bien démarré. Et elle s'est poursuivi à l'avenant, jusqu'ici.
François de Canson, président de ADN Tourisme -l’organisme qui fédère les institutionnels du tourisme en France- avait donc le sourire aux lèvres en présentant ce matin, à Paris, à la presse les perspectives globales pour 2023.
Le printemps 2023, donc, a été assez exceptionnel (notamment grâce aux quatre ponts du mois de mai), l'été s'est globalement bien passé. Quant au mois de septembre, il a été boosté par la bonne météo et par la coupe du monde de rugby qui s'est achevée le 28 octobre.
Lire aussi : Destination France : la saison estivale joue les prolongations
Du 1er septembre au 4 novembre, 54% des destinations ont d'ailleurs constaté une progression de fréquentation, à commencer par les territoires ruraux et les villes.
Ce pourcentage a même atteint 67% pour le seul mois de septembre. Toutefois, selon Flux Vision (Orange Business), la fréquentation française a été stable en septembre et en octobre, alors que la clientèle européenne et internationale, elle, a progressé (10%).
Sont enfin arrivées les vacances de la Toussaint. Pendant cette période, 58% des destinations ont observé une stabilité ou une progression de la fréquentation.
A l'issue de ces congès, la fréquentation française cumulée conserve le niveau record de 2022 à la même date, avec près d’un milliard de nuitées enregistrées. La clientèle européenne et internationale augmente, pour sa part, de 11%.
In fine, "sauf imprévu majeur, le bilan de l'année touristique 2023 devrait être positif". Et même, a suggéré, François de Canson, 2023 devrait être "légèrement supérieure à 2022".
François de Canson, président de ADN Tourisme -l’organisme qui fédère les institutionnels du tourisme en France- avait donc le sourire aux lèvres en présentant ce matin, à Paris, à la presse les perspectives globales pour 2023.
Le printemps 2023, donc, a été assez exceptionnel (notamment grâce aux quatre ponts du mois de mai), l'été s'est globalement bien passé. Quant au mois de septembre, il a été boosté par la bonne météo et par la coupe du monde de rugby qui s'est achevée le 28 octobre.
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Du 1er septembre au 4 novembre, 54% des destinations ont d'ailleurs constaté une progression de fréquentation, à commencer par les territoires ruraux et les villes.
Ce pourcentage a même atteint 67% pour le seul mois de septembre. Toutefois, selon Flux Vision (Orange Business), la fréquentation française a été stable en septembre et en octobre, alors que la clientèle européenne et internationale, elle, a progressé (10%).
Sont enfin arrivées les vacances de la Toussaint. Pendant cette période, 58% des destinations ont observé une stabilité ou une progression de la fréquentation.
A l'issue de ces congès, la fréquentation française cumulée conserve le niveau record de 2022 à la même date, avec près d’un milliard de nuitées enregistrées. La clientèle européenne et internationale augmente, pour sa part, de 11%.
In fine, "sauf imprévu majeur, le bilan de l'année touristique 2023 devrait être positif". Et même, a suggéré, François de Canson, 2023 devrait être "légèrement supérieure à 2022".
Au coude-à-coude avec l'Espagne
Et l'hiver qui vient ? "Tous les voyants sont au vert. Si la neige est au rendez-vous, la saison sera bonne", a assuré François de Canson.
Même si la plupart des destinations n'ont pas encore beaucoup de visibilité sur les vacances de Noël, la fréquentation de cette période s'annonce stable, sauf en montagne où les réservations dans les stations de sport d'hiver sont en nette progression par rapport à l'an passé -pour la moitié des répondants.
Bien mieux, selon ADN tourisme, 7 Français sur dix auraient même l'intention de partir en vacances cet hiver.
Ce chiffre est assez stupéfiant et il demande quelque peu à être nuancé. De fait, il inclut aussi bien les départs en vacances que les départs en week-end. Il englobe aussi bien ceux qui comptent séjourner en famille pour les fêtes que ceux qui comptent recourir à un hébergement marchand pour des vacances.
Lire aussi : Gestion des flux : Atout France lance un appel à manifestation d'intérêt
Tout en soulignant les efforts déjà faits par ADN et ses partenaires pour mettre en place des baromètres fiables sur l'activité des divers segments de l'industrie touristique, François de Canson est convenu à ce propos que les données disponibles sont encore insuffisantes.
Il serait en effet très utile de segmenter davantage pour distinguer les départs en week-end et les vacances (c'est à dire les séjours de 4 nuits et plus ), et également faire le distinguo entre ceux qui auront recours à des hébergements marchands et à des non-marchands.
Reste enfin à savoir si la France sera encore, cette année, la Première destination mondiale, où si elle sera coiffée au poteau par l'Espagne. Pour l'heure, il est encore trop tôt pour trancher.
Cependant, l'Espagne a réalisé une excellente année et elle bénéfice, en ce moment, des reports de touristes qui délaissent les destinations proche-orientales jugées trop risquées.
Même si la plupart des destinations n'ont pas encore beaucoup de visibilité sur les vacances de Noël, la fréquentation de cette période s'annonce stable, sauf en montagne où les réservations dans les stations de sport d'hiver sont en nette progression par rapport à l'an passé -pour la moitié des répondants.
Bien mieux, selon ADN tourisme, 7 Français sur dix auraient même l'intention de partir en vacances cet hiver.
Ce chiffre est assez stupéfiant et il demande quelque peu à être nuancé. De fait, il inclut aussi bien les départs en vacances que les départs en week-end. Il englobe aussi bien ceux qui comptent séjourner en famille pour les fêtes que ceux qui comptent recourir à un hébergement marchand pour des vacances.
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Tout en soulignant les efforts déjà faits par ADN et ses partenaires pour mettre en place des baromètres fiables sur l'activité des divers segments de l'industrie touristique, François de Canson est convenu à ce propos que les données disponibles sont encore insuffisantes.
Il serait en effet très utile de segmenter davantage pour distinguer les départs en week-end et les vacances (c'est à dire les séjours de 4 nuits et plus ), et également faire le distinguo entre ceux qui auront recours à des hébergements marchands et à des non-marchands.
Reste enfin à savoir si la France sera encore, cette année, la Première destination mondiale, où si elle sera coiffée au poteau par l'Espagne. Pour l'heure, il est encore trop tôt pour trancher.
Cependant, l'Espagne a réalisé une excellente année et elle bénéfice, en ce moment, des reports de touristes qui délaissent les destinations proche-orientales jugées trop risquées.
Le géopolitique va impacter le tourisme, mais...
"Le phénomène nouveau, a tout de même commenté François de Canson, c'est la situation géopolitique -avec des crises simultanées qui s'enchaînent- qui va impacter le monde du tourisme".
Et de poursuivre : "en réaction, les Français vont certainement avoir un réflexe "intérieur". Comme, par expérience, on sait que la clientèle européenne et internationale devrait rester fidèle, "on peut penser, que 2024 sera identique" à 2023, a souligné François de Canson, avant de dénoncer une fois encore le "tourisme bashing" .
"Continuer à tirer en permanence sur le tourisme serait dramatique compte tenu de l'apport de cette industrie à la balance des paiements de la France", a-t-il insisté.
Et de poursuivre : "en réaction, les Français vont certainement avoir un réflexe "intérieur". Comme, par expérience, on sait que la clientèle européenne et internationale devrait rester fidèle, "on peut penser, que 2024 sera identique" à 2023, a souligné François de Canson, avant de dénoncer une fois encore le "tourisme bashing" .
"Continuer à tirer en permanence sur le tourisme serait dramatique compte tenu de l'apport de cette industrie à la balance des paiements de la France", a-t-il insisté.
Respecter à la fois l'écologie et l'économie
Pour limiter l'impact négatif du tourisme de masse, Marseille a mis en place des quotas en 2022 dans certaines calanques (Depositphotos.com/PotatoeHead )
Le président d'ADN tourisme est cependant loin d'être imperméable aux changements qu'imposent les boulversements climatiques en cours.
"ADN s'est positionnée en faveur d'un tourisme responsable. Nous travaillons aussi avec l'ADEME ", a-t-il rappelé.
"Oui, nous sommes capables d'imposer des quotas, de réguler s'il le faut, de respecter à la fois l'économie et l'écologie", a-t-il assené. Partisan d'une "démarche pragmatique" et hostile aux bilans au "doigt mouillé", François de Canson estime qu'il faut commencer par mieux "analyser l'existant".
Même si "des pas de géants ont déjà été faits", ADN Tourisme veut améliorer encore l'observation de l'impact du tourisme en France, et en particulier son empreinte carbone.
En compilant les données des réseaux mobiles, Flux Vision (Orange Business) a, par exemple, analysé l'impact des déplacements des touristes français et internationaux. Sur la période janvier-septembre 2023, le volume d’émissions de gaz à effet de serre (GES) des touristes français a progressé d'à peine 3 %. Dans le même temps, les émissions des touristes internationaux ont progressé de 18 %, alors même que ans le même temps, le nombre de ces touristes a progressé de seulement 6 %.
A l'avenir ces données devraient être davantage détaillées, par exemple à l'échelle des départements, des agglomérations, des communes.
"ADN est un agitateur d'idée. Améliorer la connaissance de l'impact de l'industrie touristique sera une véritable avancée, a fait valoir François de Canson. Ce sera une aide pour les élus au moment de décider les politiques qu'ils veulent mettre en place pour accompagner la transition écologique des territoires".
"ADN s'est positionnée en faveur d'un tourisme responsable. Nous travaillons aussi avec l'ADEME ", a-t-il rappelé.
"Oui, nous sommes capables d'imposer des quotas, de réguler s'il le faut, de respecter à la fois l'économie et l'écologie", a-t-il assené. Partisan d'une "démarche pragmatique" et hostile aux bilans au "doigt mouillé", François de Canson estime qu'il faut commencer par mieux "analyser l'existant".
Même si "des pas de géants ont déjà été faits", ADN Tourisme veut améliorer encore l'observation de l'impact du tourisme en France, et en particulier son empreinte carbone.
En compilant les données des réseaux mobiles, Flux Vision (Orange Business) a, par exemple, analysé l'impact des déplacements des touristes français et internationaux. Sur la période janvier-septembre 2023, le volume d’émissions de gaz à effet de serre (GES) des touristes français a progressé d'à peine 3 %. Dans le même temps, les émissions des touristes internationaux ont progressé de 18 %, alors même que ans le même temps, le nombre de ces touristes a progressé de seulement 6 %.
A l'avenir ces données devraient être davantage détaillées, par exemple à l'échelle des départements, des agglomérations, des communes.
"ADN est un agitateur d'idée. Améliorer la connaissance de l'impact de l'industrie touristique sera une véritable avancée, a fait valoir François de Canson. Ce sera une aide pour les élus au moment de décider les politiques qu'ils veulent mettre en place pour accompagner la transition écologique des territoires".
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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