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L'info du rachat éventuel de SNBA a été reprise en cœur par nombre de nos confrères aussi bien de la presse grand public que de la presse professionnelle ou économique.
Notre confrère belge Travel Magazine ira même jusqu’à publier un numéro spécial sur le sujet. Un article dans l’ensemble fort orienté en faveur de la dite reprise.
Quant au magazine économique belge Trends Tendances, il s’est mélangé les pinceaux en publiant mardi vers 13 heures que « Le journal allemand Handelsblatt lançait cette information mardi soir (sic) »
Seulement voilà : à 13 h 50 Brussels Airlines publiait un communiqué assez sec : « Etienne Davignon, Président du Conseil d'Administration de Brussels Airlines, a confirmé que la compagnie est en discussions avec différents partenaires pour déterminer les conditions d'une éventuelle participation à une des 3 grandes alliances commerciales. A ce stade, aucune décision n'a encore été prise.
En ce qui concerne une éventuelle entrée au capital d'un nouvel actionnaire, celle-ci ne pourrait être envisagée que dans la mesure où au préalable seraient garanties la pérennité, l'identité et l'autonomie de Brussels Airlines.
Compte tenu de toutes les rumeurs qui ont cours actuellement dans le contexte de la consolidation dans le domaine du trafic aérien, la compagnie s'abstiendra de tout autre commentaire ».
Les atouts de la compagnie belge
Il ne fait aucun doute que la compagnie belge va devoir soit être reprise, soit s’adosser à un partenaire ou encore entrer dans une alliance internationale.
Et cela parce que son isolement au niveau international la rend totalement dépendante des accords passés individuellement avec d’autres compagnies. Il faut y ajouter un actionnariat plus qu’instable.
Pour mémoire, ce dernier se compose d’une part de Richard Bronson (l’ancien patron de Virgin Express) avec 29,9 % des parts et d’une petite vingtaine d’entreprises belges et même françaises pour le solde.
Or, aussi bien Branson que ces entreprises, ont fait déjà savoir qu’elles comptaient se dégager de la compagnie aérienne. Soit pour effectuer une plus-value, soit pour récupérer, la crise s’annonçant, de l’argent frais. `
Le premier atout de Brussels Airlines se situe tout simplement dans sa situation géographique : Bruxelles capitale de l’Europe. Deuxième atout, l’importance de son réseau africain qui la place parmi les compagnies aériens leaders du continent noir.
Troisième force, l’ensemble des accords code share qu’elle a passé avec une flopée de compagnies, grandes et petites.
Les candidats à la reprise pure et simple
Trois groupes aéronautiques pourraient directement être intéressés par la reprise de Brussels Airlines ; AF/KLM, Lufthansa et la première compagnie aérienne indienne Jet Airways. Reprise qui conditionnerait l’entrée de Brussels Airlines dans une alliance. Voyons les forces en présence.
AF/KLM : trop de concurrence frontale
Dès à présent, la compagnie française peut être considérée comme hors jeu. Ceci pour deux raisons. La première, c’est que sa première motivation est de voir disparaître un concurrent sur l’Afrique.
Nul doute à ce sujet, l’expérience dans le passé ayant prouvé qu’Air Fance a déjà tout tenté pour effacer de la carte africaine l’ex-Sabena et qu’elle est en concurrence frontale avec SNBA sur ce même marché.
A ce sujet, le communiqué du président de la compagnie belge donne déjà une réponse claire et nette.
Lufthansa : des synergies évidentes, des exigences inacceptables ?
Sur le papier, il est tout à fait clair que la compagnie allemande a tout intérêt à reprendre en son sein la belge. Le réseau africain de celle-ci comblerait parfaitement le vide des germaniques dans le continent noir.
Par ailleurs, l’implantation à Zaventem (où Lufthansa est la seconde compagnie opérante après Brussels Airlines) permettrait de dégager de parfaites synergies et de dégorger en partie les opérations de certains aéroports allemands.
Seulement voilà, les Allemands conditionnent le rachat de Brussels Airlines à l’abandon préalable de celle-ci de tous ses accords code share qui ne sont pas passés avec une compagnie membre de Star Alliance.
En d’autres mots : « Débarrassez vous de ces contrats et payés les procès pour rupture unilatérale avant que nous n’investissions chez vous ».
Ici, une nouvelle fois, le communiqué du Président de la compagnie est assez clair.
Jet Airways : le partenaire idéal ?
Il reste le groupe indien. Celui-ci a construit une grande partie de son développement intercontinental en se basant sur l’aéroport de Bruxelles et ses contrats de code share avec Brussels Airlines en ce qui concerne le réseau africain et européen de cette dernière.
Ce qui signifie en pratique que ces deux compagnies sont parfaitement complémentaires. Donc que la grande majorité des accords de code share passées par SNBA ne dérange en rien la compagnie indienne.
Ceci d’autant plus que comme Brussels Airlines, Jet Airways n’est membre d’aucune alliance.
Ainsi, note notre confrère Patrick Anspach, l’un des meilleurs observateurs du secteur, nous pensons que l’annonce de la fusion LH avec Brussels Airline est prématurée.
Contrairement à notre confrère Travel Magazine, nous ne pensons nullement que « L’intégration opérationnelle pourrait démarrer dès l’automne et l’intégration commerciale et financière devrait être finalisée avant le 1er janvier 2009 ».
A notre avis, tout va dépendre de ce que les candidats repreneurs déclarés à la date d’aujourd’hui ou les outsiders qui se présenteraient mettront en espèces sonnantes et trébuchantes sur la table tout en garantissant « la pérénité, l’identité et l’autonomie de Brussels Airlines ».
Notre confrère belge Travel Magazine ira même jusqu’à publier un numéro spécial sur le sujet. Un article dans l’ensemble fort orienté en faveur de la dite reprise.
Quant au magazine économique belge Trends Tendances, il s’est mélangé les pinceaux en publiant mardi vers 13 heures que « Le journal allemand Handelsblatt lançait cette information mardi soir (sic) »
Seulement voilà : à 13 h 50 Brussels Airlines publiait un communiqué assez sec : « Etienne Davignon, Président du Conseil d'Administration de Brussels Airlines, a confirmé que la compagnie est en discussions avec différents partenaires pour déterminer les conditions d'une éventuelle participation à une des 3 grandes alliances commerciales. A ce stade, aucune décision n'a encore été prise.
En ce qui concerne une éventuelle entrée au capital d'un nouvel actionnaire, celle-ci ne pourrait être envisagée que dans la mesure où au préalable seraient garanties la pérennité, l'identité et l'autonomie de Brussels Airlines.
Compte tenu de toutes les rumeurs qui ont cours actuellement dans le contexte de la consolidation dans le domaine du trafic aérien, la compagnie s'abstiendra de tout autre commentaire ».
Les atouts de la compagnie belge
Il ne fait aucun doute que la compagnie belge va devoir soit être reprise, soit s’adosser à un partenaire ou encore entrer dans une alliance internationale.
Et cela parce que son isolement au niveau international la rend totalement dépendante des accords passés individuellement avec d’autres compagnies. Il faut y ajouter un actionnariat plus qu’instable.
Pour mémoire, ce dernier se compose d’une part de Richard Bronson (l’ancien patron de Virgin Express) avec 29,9 % des parts et d’une petite vingtaine d’entreprises belges et même françaises pour le solde.
Or, aussi bien Branson que ces entreprises, ont fait déjà savoir qu’elles comptaient se dégager de la compagnie aérienne. Soit pour effectuer une plus-value, soit pour récupérer, la crise s’annonçant, de l’argent frais. `
Le premier atout de Brussels Airlines se situe tout simplement dans sa situation géographique : Bruxelles capitale de l’Europe. Deuxième atout, l’importance de son réseau africain qui la place parmi les compagnies aériens leaders du continent noir.
Troisième force, l’ensemble des accords code share qu’elle a passé avec une flopée de compagnies, grandes et petites.
Les candidats à la reprise pure et simple
Trois groupes aéronautiques pourraient directement être intéressés par la reprise de Brussels Airlines ; AF/KLM, Lufthansa et la première compagnie aérienne indienne Jet Airways. Reprise qui conditionnerait l’entrée de Brussels Airlines dans une alliance. Voyons les forces en présence.
AF/KLM : trop de concurrence frontale
Dès à présent, la compagnie française peut être considérée comme hors jeu. Ceci pour deux raisons. La première, c’est que sa première motivation est de voir disparaître un concurrent sur l’Afrique.
Nul doute à ce sujet, l’expérience dans le passé ayant prouvé qu’Air Fance a déjà tout tenté pour effacer de la carte africaine l’ex-Sabena et qu’elle est en concurrence frontale avec SNBA sur ce même marché.
A ce sujet, le communiqué du président de la compagnie belge donne déjà une réponse claire et nette.
Lufthansa : des synergies évidentes, des exigences inacceptables ?
Sur le papier, il est tout à fait clair que la compagnie allemande a tout intérêt à reprendre en son sein la belge. Le réseau africain de celle-ci comblerait parfaitement le vide des germaniques dans le continent noir.
Par ailleurs, l’implantation à Zaventem (où Lufthansa est la seconde compagnie opérante après Brussels Airlines) permettrait de dégager de parfaites synergies et de dégorger en partie les opérations de certains aéroports allemands.
Seulement voilà, les Allemands conditionnent le rachat de Brussels Airlines à l’abandon préalable de celle-ci de tous ses accords code share qui ne sont pas passés avec une compagnie membre de Star Alliance.
En d’autres mots : « Débarrassez vous de ces contrats et payés les procès pour rupture unilatérale avant que nous n’investissions chez vous ».
Ici, une nouvelle fois, le communiqué du Président de la compagnie est assez clair.
Jet Airways : le partenaire idéal ?
Il reste le groupe indien. Celui-ci a construit une grande partie de son développement intercontinental en se basant sur l’aéroport de Bruxelles et ses contrats de code share avec Brussels Airlines en ce qui concerne le réseau africain et européen de cette dernière.
Ce qui signifie en pratique que ces deux compagnies sont parfaitement complémentaires. Donc que la grande majorité des accords de code share passées par SNBA ne dérange en rien la compagnie indienne.
Ceci d’autant plus que comme Brussels Airlines, Jet Airways n’est membre d’aucune alliance.
Ainsi, note notre confrère Patrick Anspach, l’un des meilleurs observateurs du secteur, nous pensons que l’annonce de la fusion LH avec Brussels Airline est prématurée.
Contrairement à notre confrère Travel Magazine, nous ne pensons nullement que « L’intégration opérationnelle pourrait démarrer dès l’automne et l’intégration commerciale et financière devrait être finalisée avant le 1er janvier 2009 ».
A notre avis, tout va dépendre de ce que les candidats repreneurs déclarés à la date d’aujourd’hui ou les outsiders qui se présenteraient mettront en espèces sonnantes et trébuchantes sur la table tout en garantissant « la pérénité, l’identité et l’autonomie de Brussels Airlines ».