Futuroscopie : Pandémie, climat, foule... quelles sont les peurs de vos clients ? 🔑

Parmi les inquiets, il est une catégorie montante, c’est indéniablement la catégorie des voyageurs qui, sans être forcément des éco-anxieux, redoutent les effets du changement climatique sur leurs destinations de vacances.

Abondamment renseignés par les innombrables reportages déferlant sur les écrans chaque fois qu’un incendie se déchaîne, qu’une canicule enflamme une ville ou qu’une inondation déferle quelque part dans le monde, ces touristes-là se divisent en deux.

- D’une part, il y a ceux qui sont avertis et passent beaucoup de temps à examiner les prévisions météorologiques, à se documenter sur le changement climatique et qui, en cas d’alertes, préparent des plans B leur permettant d’échapper aux intempéries.

- D’autre part, il y a ceux qui sont inquiets, mais qui ont une connaissance très approximative des phénomènes en cours de changement. Ils obéissent donc à leurs habitudes et ne prennent aucune mesure particulière afin de se protéger contre des intempéries, même les plus probables.

Ceux-là ne doivent pas échapper à la vigilance des acteurs du tourisme qui devraient avoir à cœur de renforcer leur niveau d’information.

Les années de Covid et leur cortège de confinements, gestes barrières, ports du masque … ont forcément laissé des traces dans les comportements touristiques.

Certes, le port du masque et les gestes barrières ne sont plus vraiment d’actualité pour beaucoup d’entre nous. Mais, les craintes d’épidémies, donc de maladie inattendue rodent toujours dans les esprits.

Et surtout dans ceux des touristes qui sont confrontés à de nouveaux territoires, donc de nouveaux risques et qui sont régulièrement d’ailleurs rappelés à l’ordre de ce nouvel état du monde, par des affichages rappelant les mesures de précaution.

La crainte de la maladie associée aux alertes sur les pénuries de médecins, de personnels hospitaliers, de lits d’hôpitaux tout simplement, ne faisant que renforcer les exigences de sécurité des vacanciers, il est clair qu’il faudra renforcer également l’information par rapport aux services médicaux disponibles et accessibles sur les sites de vacances.

Enfin, n’oublions pas (bien qu’il soit impossible de l’oublier) que les phénomènes de sur tourisme et l’immense médiatisation qui en est faite ne font que renforcer une fragilité existant depuis longtemps chez certains individus, celle de la peur de la foule et de l’enfermement.

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Alors que les grands événements se multiplient, attirant des publics de plus en plus massifs, et parfois indisciplinés, les agoraphobes qui craignent par-dessus tout d’être entraînés par des marées humaines incapables de se contrôler, ont la vie de plus en plus difficile en vacances.

Atteints d’accès de panique dès qu’un groupe se forme, ces agoraphobes sont aussi très souvent des phobiques des transports, notamment de l’avion ?

Ils ont donc intérêt à être repérés et orientés vers des destinations, des équipements et des saisons de l’année qui leur éviteront la confrontation avec les foules et les risques de bousculades qui en découlent.

La tenue des JO à Paris l’été prochain crée d’ores et déjà des réactions de panique chez certains d’entre eux qui prévoient de s’éloigner de la capitale dès le début des Jeux !

C’est dire que les clientèles étrangères ne seront pas non plus forcément au rendez-vous.

Retrouvez tous les articles de la série Futuroscopie "Qui sont vos clients ?"

Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.

Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.

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