G. Colson : "Je m'oppose fermement à la naissance d'un syndicat bis qui serait uniquement constitué des tour-opérateurs et des réseaux industriels alors qu'ils ont pleinement leur place dans nos statuts"
TourMaG.com - Comment réagissez-vous à la fusion Marmara/Nouvelles Frontières ?
Georges Colson : Je ne suis pas surpris. C'est une logique de groupe, surtout en période de crise. Elle est dans le droit fil des politiques développées par les deux grands groupes financiers européens et les marques leaders que sont TUI et Thomas Cook. A un moment il faut faire un travail d'harmonisation et mettre en place des forces convergentes.
L'une des difficultés à propos de NF et Marmara sera de faire cohabiter deux cultures d'entreprises bien différentes. C'est un challenge qui peut réussir à l'instar d'Air France et KLM qui ont réussi une fusion sereine et pérenne en respectant les différences de leurs cultures d'entreprises.
TourMaG.com - Cette fusion représente-t-elle un danger pour Fram ?
G.C. : "Les professionnels du voyage, du plus petit entrepreneur aux présidents des grands réseaux, doivent comprendre la stratégie de ces groupes et le danger réel d'une bipolarisation.
TUI et Thomas Cook se développent à travers l'Europe par acquisitions de différentes marques et entreprises pour s'accaparer des parts de marchés et arriver, à terme, à développer leurs propres marques, leurs propres productions et leurs propres réseaux de distribution.
Fram arrive en deuxième position des voyagistes français derrière les marques de TUI et Thomas Cook et ce n'est pas un hasard si l'un et l'autre ont cherché à nous reprendre.
Notre entreprise est en effet confrontée à une concurrence accrue qui s'ajoute à la crise conjoncturelle. J'ai déjà répondu à cette question. Financièrement nous ne sommes pas en danger."
Georges Colson : Je ne suis pas surpris. C'est une logique de groupe, surtout en période de crise. Elle est dans le droit fil des politiques développées par les deux grands groupes financiers européens et les marques leaders que sont TUI et Thomas Cook. A un moment il faut faire un travail d'harmonisation et mettre en place des forces convergentes.
L'une des difficultés à propos de NF et Marmara sera de faire cohabiter deux cultures d'entreprises bien différentes. C'est un challenge qui peut réussir à l'instar d'Air France et KLM qui ont réussi une fusion sereine et pérenne en respectant les différences de leurs cultures d'entreprises.
TourMaG.com - Cette fusion représente-t-elle un danger pour Fram ?
G.C. : "Les professionnels du voyage, du plus petit entrepreneur aux présidents des grands réseaux, doivent comprendre la stratégie de ces groupes et le danger réel d'une bipolarisation.
TUI et Thomas Cook se développent à travers l'Europe par acquisitions de différentes marques et entreprises pour s'accaparer des parts de marchés et arriver, à terme, à développer leurs propres marques, leurs propres productions et leurs propres réseaux de distribution.
Fram arrive en deuxième position des voyagistes français derrière les marques de TUI et Thomas Cook et ce n'est pas un hasard si l'un et l'autre ont cherché à nous reprendre.
Notre entreprise est en effet confrontée à une concurrence accrue qui s'ajoute à la crise conjoncturelle. J'ai déjà répondu à cette question. Financièrement nous ne sommes pas en danger."
Fédération, confédération : la réflexion est ouverte
TourMaG.com - Quelle est aujourd'hui clairement votre position sur une fédération des métiers du voyage et du tourisme ?
G.C. : Je ne m'oppose pas du tout au principe d'une fédération. Encore faut-il savoir s'il s'agira d'une fédération, d'une confédération, d'une union ? La réflexion est ouverte car certains, parmi les différents secteurs d'activités susceptibles d'entrer dans la future organisation, sont d'ores et déjà organisés en fédérations.
En revanche je m'oppose fermement à la naissance d'un syndicat bis qui serait uniquement constitué des tour-opérateurs et des réseaux industriels alors qu'ils ont pleinement leur place dans nos statuts.
Il est clair qu'une telle initiative qui laisserait au SNAV les agences indépendantes et les réseaux volontaires n'aurait d'autre but que de l'affaiblir ou de le détruire. Le SNAV ne s'autodétruira pas !
TourMaG.com - Quels sont les acteurs aujourd'hui susceptibles d'entrer dans cette future organisation ?
G.C. : J'en parle au conditionnel car certains hésitent à se décider ou démissionnent déjà. Le CETO, Level.com, le SNAV et l'UDIV représenteraient les opérateurs de voyages.
Aux transports il y aurait la FNAM et les loueurs de voitures qui sont d'ores et déjà organisés en fédérations. Les hébergeurs seraient représentés par les chaînes hôtelières et les résidences hôtelières... Je souhaiterais pour ma part voire adhérer le syndicat hôtelier UMIH ainsi que, je le répète, les entreprises immatriculées qu'elles soient privées au publiques comme les CDT, CRT, Palais des Congrès, UNAT, ANAE etc...
Il nous faut aussi arrêter les objectifs, les services proposés et apportés par les uns et les autres, régler les problèmes de statuts, de budgets, de financement, de locaux... Je ne perds pas de vue la création d'une organisation, même informelle, avec les entreprises immatriculées auprès d'Atout France. Nous avons des sujets communs qu'il serait souhaitable d'aborder ensemble.
G.C. : Je ne m'oppose pas du tout au principe d'une fédération. Encore faut-il savoir s'il s'agira d'une fédération, d'une confédération, d'une union ? La réflexion est ouverte car certains, parmi les différents secteurs d'activités susceptibles d'entrer dans la future organisation, sont d'ores et déjà organisés en fédérations.
En revanche je m'oppose fermement à la naissance d'un syndicat bis qui serait uniquement constitué des tour-opérateurs et des réseaux industriels alors qu'ils ont pleinement leur place dans nos statuts.
Il est clair qu'une telle initiative qui laisserait au SNAV les agences indépendantes et les réseaux volontaires n'aurait d'autre but que de l'affaiblir ou de le détruire. Le SNAV ne s'autodétruira pas !
TourMaG.com - Quels sont les acteurs aujourd'hui susceptibles d'entrer dans cette future organisation ?
G.C. : J'en parle au conditionnel car certains hésitent à se décider ou démissionnent déjà. Le CETO, Level.com, le SNAV et l'UDIV représenteraient les opérateurs de voyages.
Aux transports il y aurait la FNAM et les loueurs de voitures qui sont d'ores et déjà organisés en fédérations. Les hébergeurs seraient représentés par les chaînes hôtelières et les résidences hôtelières... Je souhaiterais pour ma part voire adhérer le syndicat hôtelier UMIH ainsi que, je le répète, les entreprises immatriculées qu'elles soient privées au publiques comme les CDT, CRT, Palais des Congrès, UNAT, ANAE etc...
Il nous faut aussi arrêter les objectifs, les services proposés et apportés par les uns et les autres, régler les problèmes de statuts, de budgets, de financement, de locaux... Je ne perds pas de vue la création d'une organisation, même informelle, avec les entreprises immatriculées auprès d'Atout France. Nous avons des sujets communs qu'il serait souhaitable d'aborder ensemble.
"Grâce à nos actions de lobbying les éductours ne seront pas taxés comme des avantages en nature"
TourMaG.com - Le SNAV qui représente comme vous le soulignez tous les métiers du tourisme, ne pourrait-il pas se transformer en fédération ?
G.C. : "Tout est possible, mais il ne serait plus un syndicat, il deviendrait une sorte d'association qui n'aurait plus sa place face aux organisations syndicales, aux pouvoirs publics.
Je tiens tout de même à rappeler ici le travail énorme que fait le SNAV pour l'ensemble des professionnels du voyage. Nous nous sommes battus avec succès et obtenu l'exemption de la taxation des eductours considérés comme des avantages en nature dans la loi de financement de la sécurité sociale. L'exemption des éductours obtenue dès novembre 2010 était une première victoire."
TourMaG.com - Et qu'en est il de la taxation des voyages incentives et événementiels ?
G.C. : "Grâce à nos actions de lobbying nous avons aussi obtenu l'exonération des frais de participation, pris en charge par des tiers, dans le cadre de congrès, séminaires ou réunions de réseaux de revendeurs.
D'autres avancées ont été obtenues comme l'exemption des avantages tarifaires négociés par l'employeur avec des tiers pour l'ensemble de ses salariés.
Ce sont des dossiers très complexes et majeurs à la fois pour les tour-opérateurs, les salariés des agences de voyages, les agences de communication et d'événementiel ainsi que pour les opérateurs des transports."
G.C. : "Tout est possible, mais il ne serait plus un syndicat, il deviendrait une sorte d'association qui n'aurait plus sa place face aux organisations syndicales, aux pouvoirs publics.
Je tiens tout de même à rappeler ici le travail énorme que fait le SNAV pour l'ensemble des professionnels du voyage. Nous nous sommes battus avec succès et obtenu l'exemption de la taxation des eductours considérés comme des avantages en nature dans la loi de financement de la sécurité sociale. L'exemption des éductours obtenue dès novembre 2010 était une première victoire."
TourMaG.com - Et qu'en est il de la taxation des voyages incentives et événementiels ?
G.C. : "Grâce à nos actions de lobbying nous avons aussi obtenu l'exonération des frais de participation, pris en charge par des tiers, dans le cadre de congrès, séminaires ou réunions de réseaux de revendeurs.
D'autres avancées ont été obtenues comme l'exemption des avantages tarifaires négociés par l'employeur avec des tiers pour l'ensemble de ses salariés.
Ce sont des dossiers très complexes et majeurs à la fois pour les tour-opérateurs, les salariés des agences de voyages, les agences de communication et d'événementiel ainsi que pour les opérateurs des transports."
Un rendez-vous à la rentrée au Ministère du Travail
TourMaG.com - Le 18 juillet dernier vous avez signé avec la FNAM et le CETO la charte de la médiation du tourisme et des voyages. Quand sera-t-elle opérationnelle et quel sera le profil du médiateur ?
G.C. : "Cette signature devenait urgente car le gouvernement risquait de nommer un médiateur de façon arbitraire. Cette médiation dédiée aux voyages à forfait et aux vols secs sera gratuite pour les consommateurs et opérationnelle au 1er novembre 2011 afin de couvrir la saison hiver 2011/2012.
Quand au médiateur qui sera rémunéré par les trois signataires de la charte, il devra avoir de bonnes connaissances juridiques mais aucune attache et aucun lien avec les entreprises de tourisme et de transport.
Notre choix sur la personne n'est pas encore arrêté. Il nous reste à rédiger et signer les statuts nécessaires à la création de cette association.
Une fois ces statuts signés par les trois fondateurs, la médiation pourrait s'ouvrir à d'autres entités qui concernent nos métiers telles l'UDIV ou Level.com"
TourMaG.com - Vos prévisions sur la fin de la saison estivale 2011 ?
G.C. : "Je ne vous cacherai pas que nous craignons toujours les fins de saison. C'est toujours à partir de fin août et de septembre que les entreprises de tourisme sont le plus fragilisées et cette année 2011 est particulièrement touchée.
J'ai d'ailleurs rendez-vous, à la rentrée, au Ministère du Travail pour voir dans quelles mesures nous pourrions aider les agences en difficulté en mettant, notamment, en place des procédures de chômage partiel."
TourMaG.com - Quels seront les grands dossiers de la rentrée ?
G.C. : "Sans attendre la rentrée, dès demain j'irai à Bruxelles avec Raoul Nabet président de l'APST. Au siège de l'ECTAA nous ferons le point sur la directive européenne des voyages à forfait.
Nous rencontrerons aussi les membres de l'EGFA, l'association européenne des fonds de garantie voyages. J'ai le projet d'inviter les représentants de nos confrères européens dans le cadre de Top Resa.
Dès l'automne nous ferons comme nous l'avons annoncé un tour de France à la rencontre de nos adhérents. Le calendrier est finalisé."
G.C. : "Cette signature devenait urgente car le gouvernement risquait de nommer un médiateur de façon arbitraire. Cette médiation dédiée aux voyages à forfait et aux vols secs sera gratuite pour les consommateurs et opérationnelle au 1er novembre 2011 afin de couvrir la saison hiver 2011/2012.
Quand au médiateur qui sera rémunéré par les trois signataires de la charte, il devra avoir de bonnes connaissances juridiques mais aucune attache et aucun lien avec les entreprises de tourisme et de transport.
Notre choix sur la personne n'est pas encore arrêté. Il nous reste à rédiger et signer les statuts nécessaires à la création de cette association.
Une fois ces statuts signés par les trois fondateurs, la médiation pourrait s'ouvrir à d'autres entités qui concernent nos métiers telles l'UDIV ou Level.com"
TourMaG.com - Vos prévisions sur la fin de la saison estivale 2011 ?
G.C. : "Je ne vous cacherai pas que nous craignons toujours les fins de saison. C'est toujours à partir de fin août et de septembre que les entreprises de tourisme sont le plus fragilisées et cette année 2011 est particulièrement touchée.
J'ai d'ailleurs rendez-vous, à la rentrée, au Ministère du Travail pour voir dans quelles mesures nous pourrions aider les agences en difficulté en mettant, notamment, en place des procédures de chômage partiel."
TourMaG.com - Quels seront les grands dossiers de la rentrée ?
G.C. : "Sans attendre la rentrée, dès demain j'irai à Bruxelles avec Raoul Nabet président de l'APST. Au siège de l'ECTAA nous ferons le point sur la directive européenne des voyages à forfait.
Nous rencontrerons aussi les membres de l'EGFA, l'association européenne des fonds de garantie voyages. J'ai le projet d'inviter les représentants de nos confrères européens dans le cadre de Top Resa.
Dès l'automne nous ferons comme nous l'avons annoncé un tour de France à la rencontre de nos adhérents. Le calendrier est finalisé."
TourMaG.com - Vous venez de participer à la table ronde organisée sur le thème du tourisme au Cap d'Agde en présence de Nicolas Sarkozy. Qu'en retenez-vous ?
G.C. : "Cette table ronde réunissait, autour de Nicolas Sarkozy et des ministres François Barouin et Frédéric Lefebvre, les principaux opérateurs touristiques de la région Languedoc Roussillon. Le Snav était aussi représenté par Lucien Salemi, président du SNAV Méditerranée.
J'en retiens que le Président de la République a confirmé publiquement tout l'intérêt qu'il apportait au tourisme qu'il considère comme une activité essentielle à l'économie du pays.
C'est une première dans la bouche d'un président. Nous profiterons de cet intérêt pour lui demander, le moment venu, un ministre à part entière et les moyens financiers pour soutenir une nouvelle politique française du tourisme."
G.C. : "Cette table ronde réunissait, autour de Nicolas Sarkozy et des ministres François Barouin et Frédéric Lefebvre, les principaux opérateurs touristiques de la région Languedoc Roussillon. Le Snav était aussi représenté par Lucien Salemi, président du SNAV Méditerranée.
J'en retiens que le Président de la République a confirmé publiquement tout l'intérêt qu'il apportait au tourisme qu'il considère comme une activité essentielle à l'économie du pays.
C'est une première dans la bouche d'un président. Nous profiterons de cet intérêt pour lui demander, le moment venu, un ministre à part entière et les moyens financiers pour soutenir une nouvelle politique française du tourisme."