Emirates a connu 24 ans d’exercices bénéficiaires sur 26 ans d’existence - DR
Décidément on ne peut être que bluffé par les résultats que vient d’annoncer le Groupe Emirates pour son exercice en cours qui va d’octobre 2011 à septembre 2012.
Tous les indicateurs sont au vert même si la compagnie n’est pas totalement satisfaite d’un résultat de 629 millions de dollars qui rendrait très heureux nombre de transporteurs.
Les chiffres sont impressionnants. Une croissance de 14,8% du chiffre d’affaires pour la compagnie et de 17,8% pour le groupe qui intègre faut-il le rappeler la DNATA qui est le plus gros assistant aéroportuaire mondial.
Mais cette croissance est obtenue avec une progression de passagers de 8%, c’est-à-dire que le prix moyen coupon s’est encore amélioré, contrairement à la tendance générale.
Tous les indicateurs sont au vert même si la compagnie n’est pas totalement satisfaite d’un résultat de 629 millions de dollars qui rendrait très heureux nombre de transporteurs.
Les chiffres sont impressionnants. Une croissance de 14,8% du chiffre d’affaires pour la compagnie et de 17,8% pour le groupe qui intègre faut-il le rappeler la DNATA qui est le plus gros assistant aéroportuaire mondial.
Mais cette croissance est obtenue avec une progression de passagers de 8%, c’est-à-dire que le prix moyen coupon s’est encore amélioré, contrairement à la tendance générale.
D'excellents résultats en phase de croissance continue
Même les résultats du cargo sont positifs alors que tous les transporteurs souffrent sur ce secteur d’activité. Cerise sur le gâteau, le solde net de trésorerie est de 4,8 milliards de dollars. De quoi là encore faire beaucoup d’envieux.
Et ces excellents résultats sont obtenus en phase de croissance continue. En fait la compagnie a connu 24 ans d’exercices bénéficiaires sur 26 ans d’existence.
C’est-à-dire qu’une fois passée la période de lancement les résultats ont toujours été positifs. La compagnie souhaite d’ailleurs poursuivre dans sa stratégie de croissance avec la commande de 90 A 380, 70, A 350, 56 B 777 et 10 B 747-8, soit plus que le double de sa flotte actuelle composée de 161 appareils, tous de grande capacité.
Cela veut dire qu’Emirates va poursuivre l’ouverture de nouvelles destinations au départ de Dubaï, d’abord vers l’Europe puis l’Amérique Latine où sa présence est pour le moment très faible.
Et ces excellents résultats sont obtenus en phase de croissance continue. En fait la compagnie a connu 24 ans d’exercices bénéficiaires sur 26 ans d’existence.
C’est-à-dire qu’une fois passée la période de lancement les résultats ont toujours été positifs. La compagnie souhaite d’ailleurs poursuivre dans sa stratégie de croissance avec la commande de 90 A 380, 70, A 350, 56 B 777 et 10 B 747-8, soit plus que le double de sa flotte actuelle composée de 161 appareils, tous de grande capacité.
Cela veut dire qu’Emirates va poursuivre l’ouverture de nouvelles destinations au départ de Dubaï, d’abord vers l’Europe puis l’Amérique Latine où sa présence est pour le moment très faible.
La compagnie n'a pas été épargnée
Bref on a l’impression que tout a été facile pour ce transporteur. Et pourtant, les difficultés n’ont pas manqué. Rappelons qu’à sa création en 1985, Dubaï n’était absolument pas la métropole mondiale qu’elle est maintenant devenue.
A cette époque, le Golfe ne disposait que d’un seul transporteur international : Gulf Air qui était d’ailleurs déjà mal en point.
Et puis la compagnie a dû faire face à une situation politique particulièrement instable dans la région : 2 guerres en Irak, l’enlisement Afghan, les tensions toujours vives avec l’Iran, sans compter les séquelles du conflit Israélo-Palestinien et les conséquences du « Printemps Arabe ».
Et j’en oublie certainement. Elle n’a pas non plus été épargnée par la concurrence. Faut-il rappeler la création de puissants transporteurs tels qu’Ethiad et Qatar Airways, sans compter l’émergence d’un « low cost » tout à fait sérieux basé tout à côté à Sharjah : Air Arabia.
Comment alors expliquer ces si bons résultats ? Certes la compagnie dispose d’appuis particulièrement efficaces dans les Emirats et d’un aéroport parfaitement conçu pour elle à Dubaï.
Notons d’ailleurs que cette plateforme commence à être sérieusement encombrée et qu’elle est devenue trop petite pour la compagnie.
A cette époque, le Golfe ne disposait que d’un seul transporteur international : Gulf Air qui était d’ailleurs déjà mal en point.
Et puis la compagnie a dû faire face à une situation politique particulièrement instable dans la région : 2 guerres en Irak, l’enlisement Afghan, les tensions toujours vives avec l’Iran, sans compter les séquelles du conflit Israélo-Palestinien et les conséquences du « Printemps Arabe ».
Et j’en oublie certainement. Elle n’a pas non plus été épargnée par la concurrence. Faut-il rappeler la création de puissants transporteurs tels qu’Ethiad et Qatar Airways, sans compter l’émergence d’un « low cost » tout à fait sérieux basé tout à côté à Sharjah : Air Arabia.
Comment alors expliquer ces si bons résultats ? Certes la compagnie dispose d’appuis particulièrement efficaces dans les Emirats et d’un aéroport parfaitement conçu pour elle à Dubaï.
Notons d’ailleurs que cette plateforme commence à être sérieusement encombrée et qu’elle est devenue trop petite pour la compagnie.
Le secret de sa longévité ? La qualité du management
Certes les charges salariales sont inférieures à Dubaï pour les employés qui viennent massivement des pays asiatiques, mais elles sont au moins identiques pour tous les navigants et sans doute supérieures pour les cadres qui ont tous un statut d’expatrié.
Certes l’approvisionnement en pétrole ne doit pas poser beaucoup de problèmes, mais la compagnie paie son carburant au même prix que ses concurrents. Par conséquent il n’est pas certain que l’avantage de la compagnie se résume à des charges moindres que celles de ses concurrents.
Or même les autres compagnies du Golfe font face à de sérieux problèmes économiques. Ethiad et Qatar, bien qu’appliquant à peu près la même stratégie avec des moyens identiques, peinent à équilibrer leurs comptes. Il doit donc y avoir une autre explication.
Personnellement, je n’en vois qu’une : la qualité du management. Tout d’abord, l’équipe dirigeante jouit d’une remarquable longévité.
Presque depuis l’origine, elle est composée du Sheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum le Président et de Tim Clark le CEO. Ces deux-là s’entendent parfaitement et ce sur plusieurs décennies.
Et ils ont décidé dès le début une stratégie gagnante : conquérir les marchés extérieurs en mettant en ligne le meilleur produit, avec une flotte parfaitement adaptée aux ambitions de la compagnie, en pratiquant des prix de vente simplement raisonnables et en surveillant en permanence l’équilibre des coûts et des recettes.
Leur force a été d’avoir une ambition, à l’époque démesurée : devenir mondiaux à partir d’un non marché.
Pari gagné. Emirates est devenue la première compagnie mondiale pour le trafic international en 2011. Le tout en continuant à gagner de l’argent.
Chapeau, Messieurs !
Certes l’approvisionnement en pétrole ne doit pas poser beaucoup de problèmes, mais la compagnie paie son carburant au même prix que ses concurrents. Par conséquent il n’est pas certain que l’avantage de la compagnie se résume à des charges moindres que celles de ses concurrents.
Or même les autres compagnies du Golfe font face à de sérieux problèmes économiques. Ethiad et Qatar, bien qu’appliquant à peu près la même stratégie avec des moyens identiques, peinent à équilibrer leurs comptes. Il doit donc y avoir une autre explication.
Personnellement, je n’en vois qu’une : la qualité du management. Tout d’abord, l’équipe dirigeante jouit d’une remarquable longévité.
Presque depuis l’origine, elle est composée du Sheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum le Président et de Tim Clark le CEO. Ces deux-là s’entendent parfaitement et ce sur plusieurs décennies.
Et ils ont décidé dès le début une stratégie gagnante : conquérir les marchés extérieurs en mettant en ligne le meilleur produit, avec une flotte parfaitement adaptée aux ambitions de la compagnie, en pratiquant des prix de vente simplement raisonnables et en surveillant en permanence l’équilibre des coûts et des recettes.
Leur force a été d’avoir une ambition, à l’époque démesurée : devenir mondiaux à partir d’un non marché.
Pari gagné. Emirates est devenue la première compagnie mondiale pour le trafic international en 2011. Le tout en continuant à gagner de l’argent.
Chapeau, Messieurs !