Comment les consommateurs feraient-ils confiance pour leur futurs voyages à des entreprises qui ne seraient même pas en mesure de les rembourser ? /crédit DepositPhoto
TourMaG.com interpelle depuis des mois les pouvoirs publics sur la question de la solvabilité des agences face au danger du mur d’1 milliard de créances accumulées. Sans réponse claire, jusqu'à présent.
Et pour cause : la situation est complexe. Mais l’attitude de l’Etat qui consiste à jouer la montre n’arrange pas les choses.
Mais les lignes bougent. La presse grand public (Le Monde, Le Parisien, BFM…) s’est emparée cette fin de semaine de la question des avoirs, exigibles à partir de septembre prochain.
L’échéance approche et le risque d’insolvabilité de la Distribution est réel. Par ailleurs, l’APST a alerté une nouvelle fois sur sa situation financière et fait des propositions pour sortir de l’impasse.
Le risque de banqueroute est-il imminent ? Clairement. D’autant que le “Quoi qu’il en coûte” qui permettait aux professionnels de tenir le coup en attendant le retour des clients, s’éloigne progressivement.
La fermeture des frontières qui a empêché les Français de partir a congestionné le processus des avoirs, prévu à l’origine pour une durée (18 mois) déterminée.
Et pour cause : la situation est complexe. Mais l’attitude de l’Etat qui consiste à jouer la montre n’arrange pas les choses.
Mais les lignes bougent. La presse grand public (Le Monde, Le Parisien, BFM…) s’est emparée cette fin de semaine de la question des avoirs, exigibles à partir de septembre prochain.
L’échéance approche et le risque d’insolvabilité de la Distribution est réel. Par ailleurs, l’APST a alerté une nouvelle fois sur sa situation financière et fait des propositions pour sortir de l’impasse.
Le risque de banqueroute est-il imminent ? Clairement. D’autant que le “Quoi qu’il en coûte” qui permettait aux professionnels de tenir le coup en attendant le retour des clients, s’éloigne progressivement.
La fermeture des frontières qui a empêché les Français de partir a congestionné le processus des avoirs, prévu à l’origine pour une durée (18 mois) déterminée.
Beaucoup d’agences de voyages ne pourront pas faire face
Alors, oui, il faut le dire sans fard : beaucoup d’agences de voyages ne pourront pas faire face et ne seront pas en mesure de rembourser leurs clients. Que se passera-t-il alors ?
Bien entendu, jusqu’ici le discours des Pouvoirs publics consistait (hypocritement) à dire : les professionnels ont une garantie mutuelle avec l’Association professionnelle de Solidarité (APST), celle-ci y pourvoira.
Or, ils savent fort bien que ladite Association est empêtrée depuis 20 mois dans l’affaire Thomas Cook, un vrai bâton merdeux, qui pourrait l’entraîner par le fond.
La gestion calamiteuse de ce dossier, qui oblige cet organisme à vendre (s’il le peut) le “bijoux de famille”, à savoir son immeuble de l’avenue Carnot pour pouvoir rembourser les clients, fait sérieusement douter de ses capacités à assumer de nouveaux déficits.
Qu’est-ce que cela signifie ? Que les clients qui n’ont pu partir et ont laissé des acomptes dans leur agence de voyages physique ou en ligne, ne seront pas remboursés à partir de septembre ?
“Pas du tout, répondait ce vendredi Jean-Baptiste Lemoyne à Jean-Jacques Bourdin. En substance : le consommateur sera remboursé quoiqu'il arrive, "parce que c'est la loi”, a-t-il indiqué rappelant dans le même temps que “il faut que l'on puisse aider les entreprises du voyage à faire face à cela" (...) faites confiance à vos agents de voyages parce qu'ils vont vous faciliter le déplacement"..
Bien entendu, jusqu’ici le discours des Pouvoirs publics consistait (hypocritement) à dire : les professionnels ont une garantie mutuelle avec l’Association professionnelle de Solidarité (APST), celle-ci y pourvoira.
Or, ils savent fort bien que ladite Association est empêtrée depuis 20 mois dans l’affaire Thomas Cook, un vrai bâton merdeux, qui pourrait l’entraîner par le fond.
La gestion calamiteuse de ce dossier, qui oblige cet organisme à vendre (s’il le peut) le “bijoux de famille”, à savoir son immeuble de l’avenue Carnot pour pouvoir rembourser les clients, fait sérieusement douter de ses capacités à assumer de nouveaux déficits.
Qu’est-ce que cela signifie ? Que les clients qui n’ont pu partir et ont laissé des acomptes dans leur agence de voyages physique ou en ligne, ne seront pas remboursés à partir de septembre ?
“Pas du tout, répondait ce vendredi Jean-Baptiste Lemoyne à Jean-Jacques Bourdin. En substance : le consommateur sera remboursé quoiqu'il arrive, "parce que c'est la loi”, a-t-il indiqué rappelant dans le même temps que “il faut que l'on puisse aider les entreprises du voyage à faire face à cela" (...) faites confiance à vos agents de voyages parce qu'ils vont vous faciliter le déplacement"..
Le flou artistique est toujours de rigueur
De bien belles paroles certes, et qui vont droit au cœur des professionnels. Mais plus concrètement ? Comment s’y prendra-t-on ? Les consommateurs seront-ils de nouveau taxés de 2 ou 5 euros pour voir leurs voyages protégés ? Le Secrétaire d’Etat au Tourisme n’a pas la réponse.
Bien entendu, le Gouvernement y travaille avec les représentants des professionnels, mais le flou artistique est toujours de rigueur. Comment on en sort ?
Comment éviter à toute une industrie d’essuyer la vindicte des consommateurs sachant que les associations qui les représentent ne tarderont pas à crier au loup ?
L'Italie et les Pays-Bas ont d’ores et déjà réglé la question, avec un fonds spécial permettant aux agences de voyages de garantir le remboursement des avoirs. En France, nous n’en sommes qu’aux promesses.
S’il est vrai (et je n’en doute pas) que le Gouvernement français veut soutenir la Distribution, le meilleur moyen n’est-t’il pas de rassurer une fois pour toutes les consommateurs ? Comment feraient-ils confiance pour leur futurs voyages à des entreprises qui ne sont même pas en mesure de les rembourser ?
Il urge d’édicter une règle structurée et réfléchie sur la question et de ne pas renvoyer sans cesse le problème aux calendes grecques.
Bien entendu, le Gouvernement y travaille avec les représentants des professionnels, mais le flou artistique est toujours de rigueur. Comment on en sort ?
Comment éviter à toute une industrie d’essuyer la vindicte des consommateurs sachant que les associations qui les représentent ne tarderont pas à crier au loup ?
L'Italie et les Pays-Bas ont d’ores et déjà réglé la question, avec un fonds spécial permettant aux agences de voyages de garantir le remboursement des avoirs. En France, nous n’en sommes qu’aux promesses.
S’il est vrai (et je n’en doute pas) que le Gouvernement français veut soutenir la Distribution, le meilleur moyen n’est-t’il pas de rassurer une fois pour toutes les consommateurs ? Comment feraient-ils confiance pour leur futurs voyages à des entreprises qui ne sont même pas en mesure de les rembourser ?
Il urge d’édicter une règle structurée et réfléchie sur la question et de ne pas renvoyer sans cesse le problème aux calendes grecques.
Quel est votre avis sur les garanties voyage ? Seriez-vous prêt ou non à contribuer pour mieux garantir votre départ ?
Votre avis nous intéresse. Pensez-vous que l'Etat français mettra enfin en place une garantie globale pour le voyage ? Honorera-t-il ses engagements en direction des consommateurs ?
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L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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