Il faudra bien à un moment ou à un autre unifier sous une seule société et non pas seulement une seule marque, l’ensemble des salariés de ces quatre entreprises, faute de quoi les économies réalisées d’un côté seront largement absorbées par les difficultés de gestion sociales et administratives. - DR Air France
il faudra du talent pour passer d’un ensemble constitué de 3 compagnies, certes toutes filiales à des degrés divers d’Air France et opérant sous la marque du transport national, pour l’essentiel, à une unité tout de même composée non plus de 3, mais de 4 sociétés, dont 3 fournisseurs de services et une société de commercialisation et de stratégie.
Bref, on aurait voulu compliquer que l’on n’aurait pas fait autrement.
Je veux bien que c’était, au fond, la seule manière d’éviter de potentiels conflits sociaux, chaque compagnie possédant ses propres règles d’emploi salarié, mais outre que cela ne résout en rien les différences entre les personnels des compagnies régionales, cela va certainement créer une grande complexité administrative qui n’entrainera certainement une diminution des coûts.
Bref, on aurait voulu compliquer que l’on n’aurait pas fait autrement.
Je veux bien que c’était, au fond, la seule manière d’éviter de potentiels conflits sociaux, chaque compagnie possédant ses propres règles d’emploi salarié, mais outre que cela ne résout en rien les différences entre les personnels des compagnies régionales, cela va certainement créer une grande complexité administrative qui n’entrainera certainement une diminution des coûts.
Comment passer à une situation d’équilibre des comptes ?
Or c’est pourtant bien l’objet de la manœuvre.
Lors des exercices précédents, le pôle régional d’Air France a perdu bon an, mal an, près de 100 millions d’euros.
Ce n’est tout de même pas rien. Comment passer à une situation d’équilibre des comptes si ce n’est au profit, sans simplifier au lieu de complexifier ?
Certes dans un premier temps, la mise en commun des flottes et une refonte des programmes d’exploitation auront certainement des effets très bénéfiques.
A tel point que dès le début d’exploitation, l’ensemble « HOP » pourra rendre aux leaseurs un certain nombre d’appareils. C’est autant de gagné.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt, après tout le donneur d’ordre était bien uniquement Air France.
Certes également le nouvel ensemble va négocier âprement avec la compagnie mère le prix de l’assistance en escale, pour le ramener au tarif du marché.
Mais cela ne fera certainement pas les affaires d’Air France qui sera amenée à supporter les charges anciennes en recevant une recette fortement amoindrie.
Lors des exercices précédents, le pôle régional d’Air France a perdu bon an, mal an, près de 100 millions d’euros.
Ce n’est tout de même pas rien. Comment passer à une situation d’équilibre des comptes si ce n’est au profit, sans simplifier au lieu de complexifier ?
Certes dans un premier temps, la mise en commun des flottes et une refonte des programmes d’exploitation auront certainement des effets très bénéfiques.
A tel point que dès le début d’exploitation, l’ensemble « HOP » pourra rendre aux leaseurs un certain nombre d’appareils. C’est autant de gagné.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt, après tout le donneur d’ordre était bien uniquement Air France.
Certes également le nouvel ensemble va négocier âprement avec la compagnie mère le prix de l’assistance en escale, pour le ramener au tarif du marché.
Mais cela ne fera certainement pas les affaires d’Air France qui sera amenée à supporter les charges anciennes en recevant une recette fortement amoindrie.
Le transport régional à 55 €TTC par vol....
Mais il faudra bien à un moment ou à un autre unifier sous une seule société et non pas seulement une seule marque, l’ensemble des salariés de ces quatre entreprises.
Faute de quoi les économies réalisées d’un côté seront largement absorbées par les difficultés de gestion sociales et administratives.
La marque a été lancée à l’aide d’une campagne de publicité efficace.
Le site Internet est opérationnel et pratique d’utilisation. Mais je m’interroge sérieusement sur le message véhiculé dans les médias : le transport régional à partir de 55 € TTC par vol.
Alors, je suis allé voir sur le site internet en prenant comme exemple la première destination affichée : Aurillac-Paris.
J’ai cherché les tarifs sur la base d’un aller-retour sur une semaine. Et, j’ai effectivement trouvé un aller-retour à 110 euros… avec un départ le 12 juillet et un retour le 19 juillet.
Et c’est tout ! Pour l’essentiel le prix se situe aux alentours de 150 euros, avec un aller-retour journée entre 250 et 300 euros.
Faute de quoi les économies réalisées d’un côté seront largement absorbées par les difficultés de gestion sociales et administratives.
La marque a été lancée à l’aide d’une campagne de publicité efficace.
Le site Internet est opérationnel et pratique d’utilisation. Mais je m’interroge sérieusement sur le message véhiculé dans les médias : le transport régional à partir de 55 € TTC par vol.
Alors, je suis allé voir sur le site internet en prenant comme exemple la première destination affichée : Aurillac-Paris.
J’ai cherché les tarifs sur la base d’un aller-retour sur une semaine. Et, j’ai effectivement trouvé un aller-retour à 110 euros… avec un départ le 12 juillet et un retour le 19 juillet.
Et c’est tout ! Pour l’essentiel le prix se situe aux alentours de 150 euros, avec un aller-retour journée entre 250 et 300 euros.
Hop sera-t-il un jour un transporteur Low cost ?
Je ne suis pas choqué des tarifs pratiqués, que finalement je trouve plutôt raisonnables, le transport aérien, particulièrement le transport régional, est sophistiqué et par conséquent coûte cher à opérer.
Mais je ne comprends pas dans ce cas la communication qui vise à promouvoir la compagnie « HOP » comme un transporteur « low cost », ce qu’il n’est certainement pas et qu’il ne sera jamais.
On voudrait frustrer durablement les clients potentiels que l’on ne s’y serait pas pris autrement. L’affaire peut être d’autant plus dangereuse que sur nombre de destinations, la compagnie « HOP » se trouvera en concurrence avec de vrais « low costs ».
Le transport aérien souffre d’un manque certain de transparence vis-à-vis de ses clients.
Il ne veut pas admettre qu’il coûte cher. Et au lieu de communiquer sur ses vraies valeurs : la praticité, la fiabilité et l’accueil, il s’acharne à mettre en avant des tarifs que les clients ne peuvent pratiquement pas trouver.
Mais ce faisant, il met dans la tête du public des références tarifaires qui ne permettent pas de payer les prix de revient.
Bref, tout cela n’est pas une raison pour ne pas souhaiter toute la réussite possible à « HOP » et à son Président Lionel Guérin.
Mais je ne comprends pas dans ce cas la communication qui vise à promouvoir la compagnie « HOP » comme un transporteur « low cost », ce qu’il n’est certainement pas et qu’il ne sera jamais.
On voudrait frustrer durablement les clients potentiels que l’on ne s’y serait pas pris autrement. L’affaire peut être d’autant plus dangereuse que sur nombre de destinations, la compagnie « HOP » se trouvera en concurrence avec de vrais « low costs ».
Le transport aérien souffre d’un manque certain de transparence vis-à-vis de ses clients.
Il ne veut pas admettre qu’il coûte cher. Et au lieu de communiquer sur ses vraies valeurs : la praticité, la fiabilité et l’accueil, il s’acharne à mettre en avant des tarifs que les clients ne peuvent pratiquement pas trouver.
Mais ce faisant, il met dans la tête du public des références tarifaires qui ne permettent pas de payer les prix de revient.
Bref, tout cela n’est pas une raison pour ne pas souhaiter toute la réussite possible à « HOP » et à son Président Lionel Guérin.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com