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Héliades présente : Les sirènes crétoises d’aujourd’hui chantent en anglais...

III - « Les alinéas d'Aline au pays d'Icare... »


Partie en Crète, Aline va s’immerger dans la destination et nous faire vivre au jour le jour le quotidien du voyageur immobile. Voici le troisième volet des aventures de notre Globe Trotteuse : Les sirènes d’aujourd’hui chantent en anglais, avec le concours d'Héliades.


Rédigé par Aline PONTAILLER le Jeudi 19 Janvier 2012

Un client solitaire... et fauché... - Photo DR
Un client solitaire... et fauché... - Photo DR
Pendant les agapes dominicales, la chaleur du raki au miel (Pas de Crète sans ouzo, pas de port sans poissonnière a quelque peu ralenti ma perception d’un changement notable dans l’environnement.

Mais il a fallu me rendre à l’évidence.

Peu à peu, les bières et le whisky avaient remplacé sur le comptoir les ouzos et le vin rouge de la famille.

Venaient de s’installer, en force et pour l’après-midi toute entière, trois couples d’Anglais, de ces nouveaux retraités-expatriés qui sont désormais le fond de commerce anglophone de beaucoup de villages crétois en bord de mer.

« Ils ont passé les vacances de Noël avec leurs enfants, mais ils viennent de rentrer. » Car ces nordistes sont bien résidents du village.

D’après mes voisins grecs, sur les 2000 habitants recensés ici, 300 sont étrangers, majoritairement Anglais, mais aussi Norvégiens (comme le propriétaire de mon bungalow), Danois, très peu de Français.

Refusant l’euro, nos amis d’outre-Manche se sont mis à l'Evro

Héliades présente : Les sirènes crétoises d’aujourd’hui chantent en anglais...
Ils sont là depuis une dizaine d’années et ne parlent toujours qu’anglais.

Ce sont les Crétois qui se sont mis à l’étude, et la plupart de ceux que j’ai croisés jusqu’ici, contrairement à mes souvenirs datant de vingt ans, se débrouillent remarquablement bien.

A juste titre me direz-vous, si les anglophones sont devenus leur principal revenu. (Mais les restaurateurs autour de Notre-Dame se sont-ils mis au japonais ?)

Je me prends à sourire. Refusant l’euro dans leur farouche insularité brumeuse, nos amis d’outre-Manche ont émigré vers une autre île où tout se paie en « evros ».

Pas pareil ! Mais toujours moins cher que la livre.

Le mot du jour : EVRO, ou comment transformer une monnaie à l’avenir sombre en devise ensoleillée.

Retrouvez le feuilleton-voyage « Les alinéas d'Aline au pays d'Icare... »



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