Vacances de printemps : le soleil sera-t-il au zénith ? 🔑

Si les vacances d’hiver ne sont pas encore terminées, voire démarrent tout juste pour la zone B, les vacances scolaires de printemps se préparent.

Dans la continuité des derniers mois, les voyants sont au vert pour les tour-opérateurs et agences.

« Pour le moment, les réservations se portent très bien. Le rythme de ventes est élevé pour les départs de mars à mai et même juin », affirme Ludovic Rigel, directeur général de FTI France.

« Les Français ont envie de s'évader durant les vacances de Pâques. Les clients anticipent un peu plus que l'année dernière leurs réservations de vacances, en moyenne 5 mois avant le départ, soit un peu plus longtemps que l'année dernière, avec 4,5 mois avant le départ », observe Frédéric Blanc, directeur du réseau d'agences de voyages partenaires de TUI France.

Chez TUI France, les réservations sont en hausse de 4% pour les vacances de Pâques (6 avril au 6 mai) versus 2023.

Sur cette période de vacances scolaires, les clients de TUI France voyagent principalement en famille. Ils sont 74% à choisir des destinations moyen-courrier. Ils achètent principalement via une agence de voyages « TUI store » (59%).

La tendance est également bonne chez Voyamar et Héliades, les ventes sont en croissance de respectivement 5% et de plus de 15%.

« C’est, entre autres, lié à notre nouvel outil Travel Explorer. Nous avons beaucoup de demandes en multi destinations, avec des villes comme New York sur les vacances de Pâques », souligne Aurélien Aufort, le directeur général du Groupe Marietton Développement.

« Pour nous qui vendons de l’international, le mois d’avril est un mois important, mais ne l’est plus autant qu’auparavant.

Aujourd’hui, nous avons des taux de vente de plus en plus linéaires et des mois de départ de moins en moins up and down », complète le DG de Marietton Développement, qui proposera pour les prochaines vacances scolaires une cinquantaine de clubs.

Malgré la douceur de l'hiver dans l'Hexagone, les voyageurs ont envie de destinations au soleil.

Espagne, Grèce, Maroc, Italie, Tunisie… Même si ces destinations moyen-courrier sont très plébiscitées, TUI France constate une augmentation du poids des destinations long-courriers (vs l'année dernière), notamment pour aller en République dominicaine (+32%), Etats-Unis (+4%), Cuba (+107%), Vietnam (+118%).

FTI France observe également de très fortes croissances sur l'Italie, les USA, Chypre, Maurice, le Portugal ou encore la Turquie.

« Le bassin méditerranéen reste une valeur sûre. Les prises de commandes sont excellentes pour les vacances de Pâques », note de son côté François Piot, PDG de Prêt-à-Partir.

« Cette année, les Français font des choix très différents. Il y a une recrudescence de l’Espagne. La Tunisie fonctionne encore très bien pour les clients qui veulent des prix hyper compétitifs. Idem pour le Maroc qui redevient très tendance », observe Aurélien Aufort.

Le long-courrier n’est pas en reste.

« En 2023, certaines destinations n’avaient pas encore totalement repris. Aujourd’hui, nous sentons un engouement à nouveau vers des destinations long-courrier.

Il y a une bonne reprise sur l’Asie, portée par le Viêt-Nam, la Thaïlande et le Japon. Malgré tout, le prix de l’aérien reste encore un frein », constate Yves Verdié, président du groupe Verdie Voyages, qui observe un plafonnement du panier moyen à 1 700€.

« Une grosse partie de la clientèle a accepté de payer, l’autre a décroché », résume Yves Verdié, avant de poursuivre : « L' inflation a été très forte en 2022 et 2023. Je pense que la tendance va baisser. Les choses vont se remettre en place petit à petit. »

Même constat pour François Piot : « Nous retrouvons des demandes sur le Japon. Nous avons toujours l’angoisse que nos clients dépensent leurs bas de laine et ne reviennent pas, mais finalement, ils sont habitués à ces tarifs élevés. »

L’Asie se vend également bien au sein du Groupe Marietton Développement. « En 2023, nous avons senti un frémissement. Aujourd’hui, il y a une recrudescence de l’Asie, même sur Pâques, car c’est encore la bonne saison. L’Afrique du Sud fait également une grosse performance pour Pâques », précise Aurélien Aufort.

Si le soleil semble au beau fixe, la reprise du conflit israélo-palestinien contrarie l’activité touristique de la région.

« Le conflit Israélo-Palestinien a figé des ventes qui étaient très bien parties sur la Jordanie et l’Egypte. Aujourd’hui, il y a un timide redémarrage notamment sur l’Egypte.

C’est cuit pour le printemps, mais nous avons des demandes pour l’automne. Il y a toujours l’Arlésienne de l’ouverture du musée du Caire. Cette ouverture relancera les ventes, si le conflit se stabilise », analyse Yves Verdié.

Le directeur général de FTI France se veut plus optimiste : « L'Egypte est en souffrance, mais nous constatons à nouveau de très fortes croissances sur la destination depuis quelques semaines, notamment car le marché a intégré que la destination est sécurisée et présente un très bon rapport qualité prix. Certaines destinations comme la Tunisie seront intéressantes notamment sur de la dernière minute. »

Pour Aurélien Aufort, « les freins sur l’Egypte et la Jordanie sont en train de se lever, nous rebookons de manière forte ces destinations depuis 15 jours. »

De bons présages pour les mois à venir.