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IV. Saga APST : malgré les crises et les attentats, l'institution persiste et résiste

La saga de l'APST


L’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) sécurise le consommateur en garantissant les fonds qu’il dépose dans les agences de voyages. Ses statuts sont assujettis aux dispositions du livre II du Code du tourisme. Bercy est son ministère de tutelle. Depuis les années 1960, son histoire accompagne, anticipe, parfois, celle du tourisme. Le 27 avril prochain, son conseil d'administration sera renouvelé. A cette occasion, TourMaG.com vous propose de revenir sur ses origines. Aujourd'hui, le 4ème volet de la saga traite des années 2000. Une décennie marquée par l'arrivée de l'Euro, le 11 septembre 2001, la disparition d'Olivier Delaire et la crise des subprimes.


Rédigé par le Mercredi 13 Avril 2016

Olivier Delaire, président de l’APS depuis 1978, décède le 29 octobre 2005. Durant 25 ans, il a siégé sans contestation au poste de président. Bernard Didelot, son vice-président, va lui succéder - DR : APS
Olivier Delaire, président de l’APS depuis 1978, décède le 29 octobre 2005. Durant 25 ans, il a siégé sans contestation au poste de président. Bernard Didelot, son vice-président, va lui succéder - DR : APS
L’euro mis en circulation facilite considérablement les échanges entre les pays européens.

Grâce à la libre circulation des personnes, les touristes n’ont plus besoin de changer leur monnaie dans chacun des pays traversés.

Lors de son AG d’avril 2001, l’APST annonce le nombre de ses adhérents. La barre des 2 500 est franchie.

Les voyants sont au vert quand les professionnels du tourisme, réunis à Top Resa Deauville, apprennent les attentats des tours jumelles (11 septembre 2001). Les Etats-Unis sont touchés de plein fouet. 2 994 morts, des milliers de blessés.

A travers le monde, le choc est considérable. Ces attentats vont désorganiser le transport aérien mondial. Le tourisme va souffrir de la désaffection d’une clientèle traumatisée par les risques de terrorisme.

La coccinelle, emblème de l'APS

En France, l’APS s’engage dans une campagne vers le consommateur. Elle veut faire valoir la valeur ajoutée et la sécurité qu’offrent ses adhérents aux consommateurs, en garantissant les fonds déposés.

Elle choisit la petite coccinelle comme emblème. Pourquoi ? « Elle porte chance et est capable de se sacrifier pour protéger ses congénères », explique Michel Messager, secrétaire général de l’association depuis 1998.

Il le restera jusqu’en 2007 et sera remplacé à ce poste par Emmanuel Toromanof.

L’APS va engager un partenariat avec RTL, la radio la plus écoutée de France, en participant à l’émission de Julien Courbet « Ça peut vous arriver ». Elle va créer « APS Info ». En 2002, elle organise au Sénat, son premier « Forum des Jeunes et Nouveaux Entrepreneurs ».
L’APS va engager un partenariat avec RTL, la radio la plus écoutée de France, en participant à l’émission de Julien Courbet « Ça peut vous arriver » - DR : APS
L’APS va engager un partenariat avec RTL, la radio la plus écoutée de France, en participant à l’émission de Julien Courbet « Ça peut vous arriver » - DR : APS

Disparition d'Olivier Delaire

La 3ème Guerre du Golfe (printemps 2003) n’aura que peu de retombées sur les acteurs français du tourisme.

Olivier Delaire, président de l’APS depuis 1978, décède le 29 octobre 2005, à l’âge de 62 ans, des suites d’une longue maladie.

Durant 25 ans, il a siégé sans contestation au poste de président.

Bernard Didelot, son vice-président, va lui succéder. Il va assurer la présidence de l’association de 2005 à 2009, de façon statutaire, puis élu durant 2 mandats. Le poste de président de l’association est alors renouvelable tous les ans.

Avec le soutien du Ministère du Tourisme, l’APS organise à la Maison de la Mutualité à Paris, le premier « Rendez-Vous Emploi des Entreprises du Voyage ».

1 450 visiteurs, demandeurs d’emplois et étudiants de dernière année de formation ont fait le déplacement. Il y avait près de 500 emplois à pourvoir.

L’APS multiplie son « offre-services »

Le 8 mars 2006, dans le cadre de la Journée internationale de la femme, l’association, soutenue par ses femmes administrateurs, va rendre hommage aux femmes du tourisme.

Ce sera une première, voici tout juste 10 ans, en présence de Léon Bertrand, Secrétaire d’Etat au Tourisme et de Bernard Didelot, président de l’APS. La soirée réunira une soixantaine de femmes du tourisme.

En réalité, durant la décennie qui vient de s’écouler, parallèlement aux actions d’assistance et de conseil, l’APS a multiplié son « offre-services » : formation des adhérents, journées thématiques, service assistance fiscale et comptable, service consommateur, dispositif d’aide au rachat d’entreprise par les jeunes professionnels, observatoire des litiges et réclamations, etc.

Elle s’est même lancée dans l’édition avec Pierre Amalou : « Mémoires du Tourisme », un ouvrage qui dresse le portrait des hommes qui ont inventé le tourisme d’après-guerre.

Le krach de l’automne 2008

Le 20 avril 2006, Georges Colson succède à César Balderacchi à la présidence du SNAV.

En septembre 2007, lors de la 28ème édition de Top Resa, l’APS rend hommage à son 3 000ème adhérent. Il y aura en fait plusieurs « 3 000èmes », un par famille : l’OT de Melun pour les « Autorisés » ; les Transports Lheureux Lemonnier pour les « Habilités » ; la Mer toute l’année pour les « Licenciés ».

Après la crise des subprimes de l’été 2007, la crise bancaire et financière va toucher de plein fouet les marchés.

On parle alors du « krach de l’automne 2008 ». Le resserrement des crédits pour les entreprises (et les ménages) va peser sur l’activité économique mondiale.

De leur côté, les réseaux sociaux (Facebook, Linkedin, etc.) commencent à prendre de l’ampleur.

Le 8 avril 2009, l’AG de l’APS fait le plein. Bernard Didelot ne souhaite pas se représenter à la présidence de l’association. Il y aura siégé 32 ans comme administrateur, puis 3 ans ½ comme président (2006-2009).

A la tribune pour la dernière fois, il donne les chiffres : « pour la 5ème année consécutive, l’APS a dégagé un excédent net global de 1 140 710 euros qui, cumulé aux excédents des années précédentes, conforte le fonds de garantie, qui s’élève à 7 082 670 euros liquide et exigible. »

Le cap des 3 000 membres franchi sous la présidence de Didelot

Il rappelle que, sur une période de 10 ans (1999-2008), sur l’ensemble des 1 033 défaillances d’agences de voyages enregistrées en France, les adhérents de l’APS, qui représentent plus de 80% de la profession, ont totalisé 291 sinistres.

Dans le même temps, les autres garants (banques ou établissements financiers), soit 20% du marché, en enregistraient 742. Il met l’accent sur la clause de confidentialité de l’association.

Au moment où il passe la main, l’APS regroupe 3 100 membres, soit une augmentation de 85% en 12 ans. Elle gère un total de contre garanties de 668 552 000 €. Elle n’a pas fait appel à son réassureur depuis 10 ans.

Durant les 5 dernières années, elle a permis à 25 000 clients consommateurs de pouvoir profiter de leurs vacances en dépit de la défaillance de leur agence de voyages.

Durant les 8 dernières années, elle a assisté gratuitement sur le plan juridique près de 1 200 adhérents, soit une moyenne de 150 par an. Elle a enfin amorcé une action de lobbying à Bruxelles.

A lire demain : V. Saga APST : en 2009, Raoul Nabet, élu président au cœur de la crise

Retrouvez l'intégralité de la saga APST
en cliquant sur ce lien.

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Tags : apst, saga apst
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