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IV. - Tourisme et culture : Tourisme, Médiation culturelle et TIC, même tempo !

La chronique de Evelyne LEHALLE, dirigeante de NTC


Comment marier Tourisme et Culture ? Comment travailler ensemble ? Comment mettre à profit le croisement de vos compétences, et en particulier celles des nombreuses filières du Tourisme, avec celles des responsables de l’offre culturelle, pour développer un territoire ? Evelyne Lehalle, Membre de l'ICOM, International Council of Museums, dirige aujourd’hui NTC, entreprise de conseil et de formation sur le Tourisme Culturel. Elle détaillera les réponses à ces questions en 5 volets. Voici le quatrième.


Rédigé par Evelyne LEHALLE le Vendredi 4 Mai 2012

Au-delà des tâches traditionnelles (Marketing /accueil/promotion/commercialisation de l’offre, mise en visite e-tourisme comme ici pour le Château de Versailles), un nouveau calendrier, de nouvelles collaborations sont au programme dès la conception d’un site culturel ou d’une nouveau catalogue d’offre touristique - DR
Au-delà des tâches traditionnelles (Marketing /accueil/promotion/commercialisation de l’offre, mise en visite e-tourisme comme ici pour le Château de Versailles), un nouveau calendrier, de nouvelles collaborations sont au programme dès la conception d’un site culturel ou d’une nouveau catalogue d’offre touristique - DR
La définition des tâches, aujourd’hui.

Les complémentarités sont là (l’offre, pour la Culture, et le Tourisme pour sa valorisation, sa promotion). Toutes les compétences peuvent être croisées (Conservation et marketing ; muséographie et communication…).

Pour avoir étudié des sites culturels et touristiques en ordre de marche pour le Tourisme Culturel on s’aperçoit que, partout, leur agenda est le même, avec une vision plutôt globale et un calendrier bien au point.

Comment cela se passe-t-il ?

- La création d’une destination :
depuis quelques années, les cahiers des charges des lieux ou des évènements culturels à créer ou à rénover incluent systématiquement les « publics touristiques » à leur rubrique « Potentiel de visiteurs estimés ».

Une étude précise est donc réalisée localement, avec les acteurs du tourisme et de la culture, mixant leurs stratégies, leurs ambitions et leurs analyses de la situation.

- La promotion de l’offre : de nombreux monuments, dont, il faut le souligner, les 100 monuments du Centre des Monuments nationaux, ont prévu, dans leurs stratégie, un rapprochement avec les professionnels du tourisme pour la promotion : Salons, Eductours, recherche de clientèles… tout cela ne fait donc plus peur.

- De nouveaux types dévaluation et de fidélisation : des études des retombées économiques (Lille 2004 ; Languedoc-Roussillon; AIX-Cézanne en 2008..) , des évaluations qualitatives (Démarches-Qualité de Bretagne, d’Ile de France, de PACA …) permettent aussi à tous les équipements d’améliorer leur accueil.

Les atouts d’Internet pour le Tourisme Culturel

Ces schémas d’organisation et ces démarches sont pourtant en train de changer grâce à la vraie révolution d’Internet et aux pratiques collaboratives, qui impactent aujourd’hui directement les deux secteurs, et de façon prioritaire.

Le Tourisme et la Culture ont cela en commun :

- Avoir construit, avant le numérique
, toute leurs stratégies sur la une « présence effective » des visiteurs, qu’ils soient venus visiter l’office de tourisme ou un musée, un monument, se baigner ou faire du ski, du shopping ou des affaires.

Aujourd’hui ce même visiteur peut s’informer directement sur le web, construire son voyage et télécharger la visite guidée d’un monument avant de partir…

- Avoir privilégié le public de proximité, animé des réseaux locaux, alors que ces réseaux, ont aujourd’hui, grâce au web, des ramifications dans le monde entier.

Sans être « hors sol », les habitants de la proximité, mise à part une petite frange générationnelle hostile au web, sont tout autant interconnectés en permanence que le les clientèles venues de loin.

Ces deux changements sont donc liés à la proximité physique des visiteurs d’autrefois, continue, évidemment, mais le visiteur est aussi joignable ailleurs. Ce fait alimente donc un débat commun aux deux filières, dans trois directions :

- Comment tenir compte de cette interconnexion permanente des visiteurs ?

Les habitants de la ville et de la région se parlent entre-eux, se donner des conseils et partagent des avis, et peuvent faire tout cela avec les habitants du monde entier. Sont-ils de « bons » prescripteurs de la destination ? Le deviendraient-il, et à quelles conditions ?

- Que faire de ce « troisième public » ? Ces visiteurs qui ne viendront pas forcément sur place, mais peuvent très bien connaître votre site culturel ou votre hôtel.

Grâce au web, la destination, ou les œuvres du musée sont accessibles. On peut les comparer avec d’autres, en parler entre amis, les recommander, ou non.

Cela pose la question des contenus des sites Internet, et du rôle des OT et de leurs nouvelles missions. L’organisation, la hiérarchie habituelle sont bousculées : par exemple, si un débat est engagé sur un réseau social, qui doit répondre ou animer le débat : le webmaster, ou le Directeur d’un hôtel, d’un château?

Le webmaster, ou le Directeur, le conservateur, du musée? Vu le nombre d’internautes concernés par le moindre débat, je vous laisse deviner…

Mieux valoriser (en espèces sonnantes et trébuchantes !) nos contenus devraient enfin nous obséder : Wiki Loves Art ou Google Art ont su profiter de ces « contenus » culturels, et vont en tirer profit pendant des lustres!

- Comment conduire ensemble des tâches autrefois cloisonnées, où l’on pouvait séparer le Tourisme, la Médiation culturelle et les Nouvelles technologies? Une réponse globale, concertée, ne serait-t-elle pas plus efficace, plus cohérente?

Au-delà des tâches traditionnelles (Marketing /accueil/promotion/commercialisation de l’offre, mise en visite e-tourisme, un nouveau calendrier, de nouvelles collaborations sont au programme dès la conception d’un site culturel ou d’une nouveau catalogue d’offre touristique.

Conclusion

b[Le travail conjoint nécessite, aujourd’hui, une concertation plus importante entre les acteurs.

La réalité a bien été « augmentée », les frontières entre « proximité » et « virtuel »sont devenues plus floues, et cela mérite, si j’ose dire, une e-conversation permanente entre les deux filières, concernées au premier chef, répétons-le, par ces nouveaux enjeux.

Le dernier-né des musées canadiens mettait sur sa page d’accueil ce slogan : « Nous ne construirons pas ce musée sans vous ! ».

Un musée des Droits de l’Homme, que la Conservation aurait très bien pu faire toute seule. Mais elle appelle les habitants du monde entier à leur envoyer leurs témoignages (textes, vidéos, images, etc…).

Ce musée, qui sera ouvert en 2012, sera donc co-créé par les canadiens et les visiteurs de son site Internet, puis ensuite réalisé avec leurs apports t contributions. (Musée national des Droits de l’Homme, ]bwww.humanrightsmuseum.ca)

L’avenir se construit avec ce nouvel « espace-temps », avec ces touristes mieux informés, plus savants, plus exigeants, contributeurs, et qui sont aussi en capacité de toujours pouvoir trouver « mieux » ailleurs...


Prochain article : une synthèse, avec les SWOT du Tourisme Culturel (Forces, faiblesses, opportunités et menaces)

Mini bio

IV. - Tourisme et culture : Tourisme, Médiation culturelle et TIC, même tempo !
Evelyne LEHALLE , est docteur en Histoire de l’art et diplômée de l'Université Aix-Marseille. Membre de l'ICOM, International Council of Museums, dirige aujourd’hui NTC, entreprise de conseil et de formation sur le Tourisme Culturel.

Chargée de la Culture au ministère du tourisme (ATOUT France) après voir dirigé plusieurs départements de celui de la Culture (Musées; art contemporain ; développement culturel), elle a préparé l’ouverture et le lancement du musées d’Orsay en 1986 où elle était Chef du Service des relations extérieures.

Elle est auteur de "Le Tourisme Urbain et la Culture -L’expérience européenne. Organisation mondiale du tourisme et Commission européenne du tourisme, 2005". ISBN 92-844-0916-0 (OMT) ISBN 92-990034-3-2(CET).

Les mêmes préconisations sont présentes dans le Rapport "Cultural Heritage counts for Europe -Position Paper of Europa Nostra, the Pan-European Federation for Cultural Heritage Adopted by the Europa Nostra Council at its meeting on 2 June 2005 in Bergen" , disponible en ligne ici : www.europanostra.org

Définition du tourisme culturel

L’organisation mondiale du Tourisme et la Commission européenne proposent ensemble une définition pratique et consensuelle du tourisme culturel urbain, qui est l’« activité qui englobe tous les mouvements de personnes qui se rendent sur les lieux culturels précis - lieux historiques, centre d’art plastiques et dramatiques – dans des villes situées hors de leur pays de résidence habituel ».


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Commentaires

1.Posté par Konaté Younissa le 11/07/2022 14:07 | Alerter
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