La faillite de Boeing, serait une énorme catastrophe non seulement pour les Etats Unis, mais pour le transport aérien mondial. En tous les cas et par tous les moyens, il faut sauver le soldat Boeing. Depositphotos.com Auteur alexeynovikov
Le nouveau patron de Boeing : Kelly Ortberg qui a remplacé pendant l’été Dave Calhoun doit faire face à un énorme arrêt de travail de 33.000 salariés, qui met à bas la production des 737 MAX, 777 et 767. On ne voit pas où la descente va s’arrêter.
Elle a vraiment commencé avec le déni du constructeur américain quant aux dysfonctionnements du dernier né, le B 737 MAX, censé faire concurrent au A320 NEO d’Airbus.
Plusieurs centaines de passagers de Lion Air et Ethiopian Airlines y ont perdu la vie et pire encore a été la réaction des dirigeants de Boeing qui laissaient un peu lourdement entendre que ces catastrophes étaient dues à des erreurs dans les opérations de transporteurs « exotiques ».
Ce mépris était la conséquence de l’arrogance du constructeur qui tentait de masquer une stratégie destinée à préserver les résultats de l’entreprise fusse au détriment de la sécurité, afin de servir de copieux dividendes aux actionnaires.
Elle a vraiment commencé avec le déni du constructeur américain quant aux dysfonctionnements du dernier né, le B 737 MAX, censé faire concurrent au A320 NEO d’Airbus.
Plusieurs centaines de passagers de Lion Air et Ethiopian Airlines y ont perdu la vie et pire encore a été la réaction des dirigeants de Boeing qui laissaient un peu lourdement entendre que ces catastrophes étaient dues à des erreurs dans les opérations de transporteurs « exotiques ».
Ce mépris était la conséquence de l’arrogance du constructeur qui tentait de masquer une stratégie destinée à préserver les résultats de l’entreprise fusse au détriment de la sécurité, afin de servir de copieux dividendes aux actionnaires.
Boeing traine une perte de 58 milliards de dollars
La dégringolade a démarré au printemps 2020 et depuis, elle n’a fait que s’aggraver. Le DOT (Departement of Transportation) américain a infligé une amende de 2,5 milliards de dollars au début de 2021, sans doute un peu pour masquer les complicités entre les contrôleurs fédéraux et le constructeur.
On pensait que les difficultés s’arrêteraient là, mais cela n’a pas été le cas. D’abord des lanceurs d’alerte se sont manifestés à l’intérieur de Boeing et de son principal sous-traitant Spirit Aerosystems.
Deux d’entre eux ont d’ailleurs été atteints de mort subite avant de pouvoir témoigner. Et puis on s’est aperçu de défauts de fabrication dans certains B 787.
Comme si cela ne suffisait pas, la porte d’un B737 s’est détachée en plein vol de la compagnie Alaska Airlines, fort heureusement sans victime ce qui a entrainé une nouvelle enquête de la part du Congrès Américain puis finalement le changement du dirigeant Dave Calhoun en juillet.
Les conséquences financières sont venues sanctionner les difficultés opérationnelles. Actuellement Boeing traine une perte de 58 milliards de dollars et annonce des chiffres désastreux au troisième trimestre 2024 : une nouvelle perte de 6 milliards de dollars le tout après avoir dû réintégrer au sein de la maison-mère son principal sous-traitant Spirit Aerosystems pour 4,7 milliards de dollars et la reprise des pertes.
Et pour finir, Kelly Ortberg doit faire face à la plus grande grève de Boieng depuis 2008 avec l’arrêt de travail des chaines de fabrication des principaux appareils après avoir annoncé la suppression de 17.000 postes de travail.
On pensait que les difficultés s’arrêteraient là, mais cela n’a pas été le cas. D’abord des lanceurs d’alerte se sont manifestés à l’intérieur de Boeing et de son principal sous-traitant Spirit Aerosystems.
Deux d’entre eux ont d’ailleurs été atteints de mort subite avant de pouvoir témoigner. Et puis on s’est aperçu de défauts de fabrication dans certains B 787.
Comme si cela ne suffisait pas, la porte d’un B737 s’est détachée en plein vol de la compagnie Alaska Airlines, fort heureusement sans victime ce qui a entrainé une nouvelle enquête de la part du Congrès Américain puis finalement le changement du dirigeant Dave Calhoun en juillet.
Les conséquences financières sont venues sanctionner les difficultés opérationnelles. Actuellement Boeing traine une perte de 58 milliards de dollars et annonce des chiffres désastreux au troisième trimestre 2024 : une nouvelle perte de 6 milliards de dollars le tout après avoir dû réintégrer au sein de la maison-mère son principal sous-traitant Spirit Aerosystems pour 4,7 milliards de dollars et la reprise des pertes.
Et pour finir, Kelly Ortberg doit faire face à la plus grande grève de Boieng depuis 2008 avec l’arrêt de travail des chaines de fabrication des principaux appareils après avoir annoncé la suppression de 17.000 postes de travail.
La firme Boeing serait-elle trop grosse pour disparaître ?
N'importe quelle compagnie aurait disparu face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, même le secteur Défense est impacté, et on se demande d’ailleurs si la liste est finie ou si on ne va pas encre découvrir de nouveaux problèmes.
La firme Boeing serait-elle trop grosse pour disparaître ? On l’a déjà dit par le passé et pourtant nombre de grandes compagnies de géants du transport aérien comme Pan Am ou Swissair, ont disparu, en dépit du soutien largement affirmé des Etats.
Seulement, les transporteurs sont finalement assez nombreux pour écouler une demande en croissance permanente, mais il n’existe à l’heure actuelle que deux grands constructeurs (Airbus et Boeing) en attendant l’arrivée de Comac en Chine et peut-être le retour, un jour ou l’autre, des Russes.
Faut-il rappeler que Boeing a un carnet de commandes de plus de 6.000 appareils et que celui d’Airbus frôle les 9.000. Or les opérateurs aériens font leurs plans de dessertes plusieurs années à l’avance en fonction des dates de livraison des appareils commandés.
Un retard important peut avoir des conséquences catastrophiques et c’est pour quoi Sir Tim Clark l’emblématique patron d’Emirates est si énervé.
Il attend encore les dates de livraison des appareils qu’il a commandés en … 2013.
La firme Boeing serait-elle trop grosse pour disparaître ? On l’a déjà dit par le passé et pourtant nombre de grandes compagnies de géants du transport aérien comme Pan Am ou Swissair, ont disparu, en dépit du soutien largement affirmé des Etats.
Seulement, les transporteurs sont finalement assez nombreux pour écouler une demande en croissance permanente, mais il n’existe à l’heure actuelle que deux grands constructeurs (Airbus et Boeing) en attendant l’arrivée de Comac en Chine et peut-être le retour, un jour ou l’autre, des Russes.
Faut-il rappeler que Boeing a un carnet de commandes de plus de 6.000 appareils et que celui d’Airbus frôle les 9.000. Or les opérateurs aériens font leurs plans de dessertes plusieurs années à l’avance en fonction des dates de livraison des appareils commandés.
Un retard important peut avoir des conséquences catastrophiques et c’est pour quoi Sir Tim Clark l’emblématique patron d’Emirates est si énervé.
Il attend encore les dates de livraison des appareils qu’il a commandés en … 2013.
Le monde aérien n’a d’autre solution que de soutenir le constructeur
La faillite de Boeing, serait une énorme catastrophe non seulement pour les Etats Unis, mais pour le transport aérien mondial.
Ce secteur d’activité a besoin pour survivre de constructeurs capables de livrer autour de 200 appareils par mois alors qu’actuellement le chiffre reste proche de 100.
Et produire un avion est une opération tellement complexe qu’un constructeur de peut pas être remplacé du jour au lendemain comme cela peut se passer pour les compagnies aériennes.
Le monde aérien n’a d’autre solution que de soutenir le constructeur en difficulté et de courber le dos en attendant que la machine se remette en route. Les mois à venir seront difficiles pour tous les opérateurs.
Il faudra sans doute remettre en service nombre d’appareils mis au sol pendant la crise du Covid. En tous les cas et par tous les moyens, il faut sauver le soldat Boeing.
Ce secteur d’activité a besoin pour survivre de constructeurs capables de livrer autour de 200 appareils par mois alors qu’actuellement le chiffre reste proche de 100.
Et produire un avion est une opération tellement complexe qu’un constructeur de peut pas être remplacé du jour au lendemain comme cela peut se passer pour les compagnies aériennes.
Le monde aérien n’a d’autre solution que de soutenir le constructeur en difficulté et de courber le dos en attendant que la machine se remette en route. Les mois à venir seront difficiles pour tous les opérateurs.
Il faudra sans doute remettre en service nombre d’appareils mis au sol pendant la crise du Covid. En tous les cas et par tous les moyens, il faut sauver le soldat Boeing.
Jean-Louis Baroux
Jean-Louis Baroux est l'ancien président et fondateur d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Connect by APG.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé 5 livres aux éditions de l'Archipel dont "Transport Aérien, ces vérités que l'on vous cache" et plus récemment "On a perdu le MH 370", une version romancée mais qui respecte scrupuleusement toutes les informations connues et vérifiées.
Les droits d'auteur de ses ouvrages sont reversés à une association caritative "Les Enfants des Rues du Vietnam". On peut les acquérir à l'adresse suivante : www.editionsarchipel.com ou sur Amazon.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé 5 livres aux éditions de l'Archipel dont "Transport Aérien, ces vérités que l'on vous cache" et plus récemment "On a perdu le MH 370", une version romancée mais qui respecte scrupuleusement toutes les informations connues et vérifiées.
Les droits d'auteur de ses ouvrages sont reversés à une association caritative "Les Enfants des Rues du Vietnam". On peut les acquérir à l'adresse suivante : www.editionsarchipel.com ou sur Amazon.