L'urgence de la situation est telle pour les autocaristes que de nombreux licenciements pourraient avoir lieu des le 1er juin, en attendant pire... - Crédit photo : FNTV
TourMaG.com - Cette semaine, nous avons eu des nouvelles de la part d'un autocariste faisant part d'une situation économiquement compliquée pour les acteurs du secteur. Est-ce un cas particulier ou général chez les autocaristes ?
Ingrid Mareschal : C'est le désespoir complet dans notre profession, notamment pour ceux spécialisés dans le transport touristique.
Il est urgent d'agir, les autocaristes sont au bord du désespoir.
Nous avons nos adhérents tous les jours au téléphone, ils sont arrivés au bout de leur trésorerie, puisque la crise a débuté avant le démarrage de la saison.
Ainsi, les acteurs se sont retrouvés à l'arrêt sans réserves, nous vivons le début d'un drame et arrivons aux dernières limites après deux mois d'inactivités et des annulations en série.
TourMaG.com - Jusqu'où s'étendent les annulations ?
Ingrid Mareschal : Justement c'est tout le problème : nous avons des annulations jusqu'à la fin de l'année 2020.
D'après nos enquêtes auprès de nos adhérents, le frémissement d'une timide reprise se fera ressentir à l'automne, mais le gros de l'activité est annulé jusqu'en mars 2021.
Imaginez un peu l'état de nos entreprises.... certaines sont à la limite de leur capacité de survie.
Ce constat vaut aussi bien pour les TPE que pour les PME, même si ces dernières étaient jusqu'à présent plutôt solides.
La profession essaye de se faire entendre, pour qu'il y ait une prise de conscience de la situation.
Ingrid Mareschal : C'est le désespoir complet dans notre profession, notamment pour ceux spécialisés dans le transport touristique.
Il est urgent d'agir, les autocaristes sont au bord du désespoir.
Nous avons nos adhérents tous les jours au téléphone, ils sont arrivés au bout de leur trésorerie, puisque la crise a débuté avant le démarrage de la saison.
Ainsi, les acteurs se sont retrouvés à l'arrêt sans réserves, nous vivons le début d'un drame et arrivons aux dernières limites après deux mois d'inactivités et des annulations en série.
TourMaG.com - Jusqu'où s'étendent les annulations ?
Ingrid Mareschal : Justement c'est tout le problème : nous avons des annulations jusqu'à la fin de l'année 2020.
D'après nos enquêtes auprès de nos adhérents, le frémissement d'une timide reprise se fera ressentir à l'automne, mais le gros de l'activité est annulé jusqu'en mars 2021.
Imaginez un peu l'état de nos entreprises.... certaines sont à la limite de leur capacité de survie.
Ce constat vaut aussi bien pour les TPE que pour les PME, même si ces dernières étaient jusqu'à présent plutôt solides.
La profession essaye de se faire entendre, pour qu'il y ait une prise de conscience de la situation.
"Nous avons des sociétés qui sont au bord du gouffre..."
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TourMaG.com - Pourtant vous devriez faire partie du plan de sauvetage de l'industrie touristique ?
Ingrid Mareschal : C'est notre principal problème, car justement notre code NAF reflète une activité mixte entre le transport régulier conventionné et le transport privé de tourisme.
Cette spécificité crée une méconnaissance des pouvoirs publics.
Nous devons faire preuve d'énormément de pédagogie, pour qu'ils comprennent que même si les transports touristiques ne représentent que 20% de l'activité de notre industrie, cela peut représenter 100% pour une petite entreprise, ou 80% pour une grande.
Nous avons des sociétés qui sont au bord du gouffre. Ce sont bien souvent d'entreprises familiales qui se transmettent de génération en génération, avec des patrons qui emploient leurs enfants.
En plus du drame du chef d'entreprise qui voit s'écrouler sa société, il voit aussi l'avenir de ses enfants se boucher.
Au-delà de ce désastre financier et économique, il y a une tragédie humaine que les Pouvoirs publics ne perçoivent pas. La situation est ingérable.
TourMaG.com - Pour résumer les autocaristes ne sont pas englobés dans le plan de sauvetage. Toutefois, Jean-Pierre Mas et Jean-Baptiste Lemoyne ont expliqué plusieurs fois que l'écosystème bénéficiant du plan de relance serait élargi. Alors, de quoi avez-vous peur ?
Ingrid Mareschal : Tout est très et trop long.
Le calendrier de l'Etat n'est pas celui des entreprises, alors que celles-ci sont littéralement en train de calculer le nombre de personnes qu'elles devront licencier au 1er juin.
Face à l'urgence de la situation, le Gouvernement nous dit : attendez, nous allons définir le périmètre du plan tourisme dans le projet de loi de finance rectificative que nous présenterons le 10 juin, et qui sera ensuite soumis au Parlement.
Il est vrai que nous n'étions pas dans les tous premiers secteurs concernés parce qu'ils sont allés vite, en prenant en priorité les secteurs facilement identifiables, car 100% tourisme.
Etant un peu en deuxième ligne, avec une activité mixte, nous avons été relégués après.
Ayant vu cela, nous avons crié pour nous faire entendre et être ajouté au plan de sauvetage tourisme. Sauf que maintenant les pouvoirs publics cherchent la meilleure façon pour que nous puissions en bénéficier, en excluant les transporteurs qui vivent des marchés publics.
TourMaG.com - Quelle proposition avez-vous soumis pour régler cette question ?
Ingrid Mareschal : Nous avons proposé que les entreprises puissent en bénéficier sur attestation du commissaire aux comptes, certifiant le pourcentage du chiffre d'affaires dépendant du tourisme.
Pour le moment, nous n'avons aucune réponse.
C'est une proposition qui semble convenir, portée aussi par d'autres acteurs comme le Medef pour d'autres secteurs, sauf que l'instruction par l'administration est très longue.
En face, nos adhérents ne comprennent pas que le temps de réponse soit si long, car leurs difficultés sont inédites, alors que certaines entreprises ont 150 ou 200 ans.
Ingrid Mareschal : C'est notre principal problème, car justement notre code NAF reflète une activité mixte entre le transport régulier conventionné et le transport privé de tourisme.
Cette spécificité crée une méconnaissance des pouvoirs publics.
Nous devons faire preuve d'énormément de pédagogie, pour qu'ils comprennent que même si les transports touristiques ne représentent que 20% de l'activité de notre industrie, cela peut représenter 100% pour une petite entreprise, ou 80% pour une grande.
Nous avons des sociétés qui sont au bord du gouffre. Ce sont bien souvent d'entreprises familiales qui se transmettent de génération en génération, avec des patrons qui emploient leurs enfants.
En plus du drame du chef d'entreprise qui voit s'écrouler sa société, il voit aussi l'avenir de ses enfants se boucher.
Au-delà de ce désastre financier et économique, il y a une tragédie humaine que les Pouvoirs publics ne perçoivent pas. La situation est ingérable.
TourMaG.com - Pour résumer les autocaristes ne sont pas englobés dans le plan de sauvetage. Toutefois, Jean-Pierre Mas et Jean-Baptiste Lemoyne ont expliqué plusieurs fois que l'écosystème bénéficiant du plan de relance serait élargi. Alors, de quoi avez-vous peur ?
Ingrid Mareschal : Tout est très et trop long.
Le calendrier de l'Etat n'est pas celui des entreprises, alors que celles-ci sont littéralement en train de calculer le nombre de personnes qu'elles devront licencier au 1er juin.
Face à l'urgence de la situation, le Gouvernement nous dit : attendez, nous allons définir le périmètre du plan tourisme dans le projet de loi de finance rectificative que nous présenterons le 10 juin, et qui sera ensuite soumis au Parlement.
Il est vrai que nous n'étions pas dans les tous premiers secteurs concernés parce qu'ils sont allés vite, en prenant en priorité les secteurs facilement identifiables, car 100% tourisme.
Etant un peu en deuxième ligne, avec une activité mixte, nous avons été relégués après.
Ayant vu cela, nous avons crié pour nous faire entendre et être ajouté au plan de sauvetage tourisme. Sauf que maintenant les pouvoirs publics cherchent la meilleure façon pour que nous puissions en bénéficier, en excluant les transporteurs qui vivent des marchés publics.
TourMaG.com - Quelle proposition avez-vous soumis pour régler cette question ?
Ingrid Mareschal : Nous avons proposé que les entreprises puissent en bénéficier sur attestation du commissaire aux comptes, certifiant le pourcentage du chiffre d'affaires dépendant du tourisme.
Pour le moment, nous n'avons aucune réponse.
C'est une proposition qui semble convenir, portée aussi par d'autres acteurs comme le Medef pour d'autres secteurs, sauf que l'instruction par l'administration est très longue.
En face, nos adhérents ne comprennent pas que le temps de réponse soit si long, car leurs difficultés sont inédites, alors que certaines entreprises ont 150 ou 200 ans.
"Les salariés des autocaristes sont en chômage partiel à 96%"
"Aujourd'hui, les autocaristes sont prêts à montrer leur mécontentement, s'ils ne sont pas entendus" selon Ingrid Mareschal - DR
TourMaG.com - Quelles seraient les conséquences auprès des autocaristes si rien ne bouge rapidement ?
Ingrid Mareschal : Jusqu'à présent les salariés des autocaristes sont en chômage partiel à 96%.
Pendant ce temps, les annonces sur la fin du chômage partiel au 1er juin ont été terribles, même s'il y a un maintien jusqu'à 60% du brut, pour les entreprises dont l'activité n'a pas repris.
Nous avons besoin d'être dans les secteurs qui bénéficieront d'une prolongation du chômage partiel dans la totalité après le 1er juin.
C'est une des revendications, les plus importantes.
S'ils n'ont pas l'assurance de pouvoir bénéficier de cette mesure, ils seront obligés de licencier dès la semaine prochaine.
Après, sur l'étalement des échéances bancaires, prévues initialement pour six mois, nous aimerions qu'elles soient portées à 12 mois.
Nous parlons d'entreprises qui se sont surendettée et pour lesquelles, il n'est pas concevable de leur réclamer de rembourser les échéances bancaires dès l'automne, sous peine de voir les faillites s'accumuler sur septembre et octobre.
Lors de la dernière enquête que nous avons faite auprès de nos adhérents, 15% nous ont répondu qu'ils ont envisagé une cessation de l'activité à court terme.
TourMaG.com - Le tableau est assez sombre, quel est le poids du marché de l'autocar en France ?
Ingrid Mareschal : Nous représentons 100 000 salariés, mais dedans le tourisme représente entre 20 et 30 000 salariés.
Il y aura des répercussions sur toute la chaîne, puisque des entreprises ont à la fois des activités tourisme et transport scolaire.
Nous avons alerté les régions et l'association des maires de France, en leur disant que s'il y a des défaillances dans le tourisme, la rentrée scolaire ne sera pas assurée.
TourMaG.com - Vos adhérents ont-ils bénéficié des PGE ?
Ingrid Mareschal : Cette disposition a été très fortement sollicitée, puisque près de 50% y ont eu recours.
Nous aimerions aussi qu'ils aient accès au "PGE saison" prévu dans le Plan tourisme, permettant de donner un souffle supplémentaire sur la trésorerie.
Ingrid Mareschal : Jusqu'à présent les salariés des autocaristes sont en chômage partiel à 96%.
Pendant ce temps, les annonces sur la fin du chômage partiel au 1er juin ont été terribles, même s'il y a un maintien jusqu'à 60% du brut, pour les entreprises dont l'activité n'a pas repris.
Nous avons besoin d'être dans les secteurs qui bénéficieront d'une prolongation du chômage partiel dans la totalité après le 1er juin.
C'est une des revendications, les plus importantes.
S'ils n'ont pas l'assurance de pouvoir bénéficier de cette mesure, ils seront obligés de licencier dès la semaine prochaine.
Après, sur l'étalement des échéances bancaires, prévues initialement pour six mois, nous aimerions qu'elles soient portées à 12 mois.
Nous parlons d'entreprises qui se sont surendettée et pour lesquelles, il n'est pas concevable de leur réclamer de rembourser les échéances bancaires dès l'automne, sous peine de voir les faillites s'accumuler sur septembre et octobre.
Lors de la dernière enquête que nous avons faite auprès de nos adhérents, 15% nous ont répondu qu'ils ont envisagé une cessation de l'activité à court terme.
TourMaG.com - Le tableau est assez sombre, quel est le poids du marché de l'autocar en France ?
Ingrid Mareschal : Nous représentons 100 000 salariés, mais dedans le tourisme représente entre 20 et 30 000 salariés.
Il y aura des répercussions sur toute la chaîne, puisque des entreprises ont à la fois des activités tourisme et transport scolaire.
Nous avons alerté les régions et l'association des maires de France, en leur disant que s'il y a des défaillances dans le tourisme, la rentrée scolaire ne sera pas assurée.
TourMaG.com - Vos adhérents ont-ils bénéficié des PGE ?
Ingrid Mareschal : Cette disposition a été très fortement sollicitée, puisque près de 50% y ont eu recours.
Nous aimerions aussi qu'ils aient accès au "PGE saison" prévu dans le Plan tourisme, permettant de donner un souffle supplémentaire sur la trésorerie.
"Nous souhaitons bénéficier du plan de sauvetage du tourisme"
TourMaG.com - Que demandez-vous en toute urgence ?
Ingrid Mareschal : Nous souhaitons bénéficier du plan de sauvetage du tourisme, parce que nous contribuons de manière pleine et entière à ce secteur.
Face à cela, le gouvernement nous a dit que nous étions dedans mais seulement pour les exonérations de charges et la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), ce qui ne nous parait pas vraiment acceptable.
Les exonérations de charges sociales sur les mois de crise, alors que tous les salariés étaient en chômage partiel, ça ne va pas chercher très loin.
TourMaG.com - Avez-vous d'autres besoins ?
Ingrid Mareschal : Le tourisme doit repartir. Pour cela, il faut garder le moins longtemps possibles les contraintes liées aux déplacements, à la distanciation sociale et la reprise des sorties scolaires.
Ce dernier point est primordial, le ministère de l'Education nationale a appelé à l'annulation des sorties scolaires jusqu'à la fin de l'année c'est une catastrophe.
Cette décision contrevient aux consignes sanitaires gouvernementales qui sont très strictes.
TourMaG.com - Le périmètre des 100 km sera aboli dans quelques jours, ce devrait être un soulagement avec une remise en route possible de l'activité ?
Ingrid Mareschal : Ce n'est pas déterminant.
M. Djebbari a dit dernièrement que l'activité des autocaristes reprendrait cet été, car les Français allaient rester en France, ce n'est pas vrai.
Si les Français partent en France cet été, ce sera en voiture, puis les mois de juillet et août ne sont pas les mois les plus importants pour les autocaristes.
Les cars Macron vont pouvoir reprendre du service, mais pas nécessairement les autocaristes. L'essentiel de notre saison se joue entre mars et juin, puis après lors de l'arrière-saison.
TourMaG.com - La distanciation sociale devrait sauter dans les avions, la SNCF milite aussi dans ce sens, quand est-il pour les autocaristes ?
Ingrid Mareschal : Il serait bien que nous puissions bénéficier des mêmes mesures que tous les transports collectifs, ce serait cohérent.
Pour le moment, nous ne savons rien.
Ingrid Mareschal : Nous souhaitons bénéficier du plan de sauvetage du tourisme, parce que nous contribuons de manière pleine et entière à ce secteur.
Face à cela, le gouvernement nous a dit que nous étions dedans mais seulement pour les exonérations de charges et la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), ce qui ne nous parait pas vraiment acceptable.
Les exonérations de charges sociales sur les mois de crise, alors que tous les salariés étaient en chômage partiel, ça ne va pas chercher très loin.
TourMaG.com - Avez-vous d'autres besoins ?
Ingrid Mareschal : Le tourisme doit repartir. Pour cela, il faut garder le moins longtemps possibles les contraintes liées aux déplacements, à la distanciation sociale et la reprise des sorties scolaires.
Ce dernier point est primordial, le ministère de l'Education nationale a appelé à l'annulation des sorties scolaires jusqu'à la fin de l'année c'est une catastrophe.
Cette décision contrevient aux consignes sanitaires gouvernementales qui sont très strictes.
TourMaG.com - Le périmètre des 100 km sera aboli dans quelques jours, ce devrait être un soulagement avec une remise en route possible de l'activité ?
Ingrid Mareschal : Ce n'est pas déterminant.
M. Djebbari a dit dernièrement que l'activité des autocaristes reprendrait cet été, car les Français allaient rester en France, ce n'est pas vrai.
Si les Français partent en France cet été, ce sera en voiture, puis les mois de juillet et août ne sont pas les mois les plus importants pour les autocaristes.
Les cars Macron vont pouvoir reprendre du service, mais pas nécessairement les autocaristes. L'essentiel de notre saison se joue entre mars et juin, puis après lors de l'arrière-saison.
TourMaG.com - La distanciation sociale devrait sauter dans les avions, la SNCF milite aussi dans ce sens, quand est-il pour les autocaristes ?
Ingrid Mareschal : Il serait bien que nous puissions bénéficier des mêmes mesures que tous les transports collectifs, ce serait cohérent.
Pour le moment, nous ne savons rien.
" les autocaristes sont prêts à montrer leur mécontentement..."
TourMaG.com - Vous avez mené différentes opérations, dont l'une sur les réseaux sociaux, où en êtes-vous ?
Ingrid Mareschal : Nous avons adressé une lettre ouverte au Premier ministre, il y a 15 jours.
Mercredi 27 mars, nous avons mené une manifestation digitale en appelant le président de la République à sauver nos entreprises et nos emplois.
De nombreux adhérents nous demandent s'il faut aller directement aller manifester, mais les rassemblements sont interdits. Toutefois quelques indépendants ont mené des actions.
A ce stade nous privilégions la négociation avec le gouvernement, car sans réponse définitive, il n'y a pas de raison d'être plus radicale.
Aujourd'hui, les autocaristes sont prêts à montrer leur mécontentement, s'ils ne sont pas entendus.
Ingrid Mareschal : Nous avons adressé une lettre ouverte au Premier ministre, il y a 15 jours.
Mercredi 27 mars, nous avons mené une manifestation digitale en appelant le président de la République à sauver nos entreprises et nos emplois.
De nombreux adhérents nous demandent s'il faut aller directement aller manifester, mais les rassemblements sont interdits. Toutefois quelques indépendants ont mené des actions.
A ce stade nous privilégions la négociation avec le gouvernement, car sans réponse définitive, il n'y a pas de raison d'être plus radicale.
Aujourd'hui, les autocaristes sont prêts à montrer leur mécontentement, s'ils ne sont pas entendus.