Située à 35 km d'Istanbul, au bord de la mer Noire, le nouvel aéroport deviendra le plus grand du monde © Turkish Airlines
« The meeting point of the world » (le point de rencontre du monde). Bien que le chantier ne soit pas encore terminé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a inauguré, lundi 29 octobre 2018, le nouvel aéroport d’Istanbul, qui deviendra le plus grand aéroport du monde. Son nom : "Istanbul", tout court.
Dès mercredi, Turkish Airlines y fera voler son premier appareil.
Son objectif premier est d’abord de désengorger les deux aéroports déjà opérationnels à Istanbul et complètement saturés : Sabiha-Gökçen et Atatürk.
A terme, ce dernier devrait même fermer ses portes et être transformé en jardin public. La nouvelle plateforme, grande comme deux fois Paris-Charles de Gaulle et aux dimensions délirantes (voir encadré), promet d’accueillir, d’ici 10 ans, 200 millions de voyageurs.
Dès mercredi, Turkish Airlines y fera voler son premier appareil.
Son objectif premier est d’abord de désengorger les deux aéroports déjà opérationnels à Istanbul et complètement saturés : Sabiha-Gökçen et Atatürk.
A terme, ce dernier devrait même fermer ses portes et être transformé en jardin public. La nouvelle plateforme, grande comme deux fois Paris-Charles de Gaulle et aux dimensions délirantes (voir encadré), promet d’accueillir, d’ici 10 ans, 200 millions de voyageurs.
Passerelle entre les continents
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Pour atteindre cet objectif, l’aéroport surfe d’abord sur sa position géographique exceptionnelle.
Si l’ancienne Constantinople fut pendant des siècles le premier carrefour commercial du monde, sur la route de la soie et à la croisée des chemins entre Europe, Asie et Afrique, Istanbul continue logiquement aujourd’hui ce rôle de passerelle entre les continents en accueillant des vols du monde entier.
A termes, l'aéroport devrait disposer de 6 pistes et 3 terminaux, et devrait logiquement prendre la première place des aéroports mondiaux en termes de passagers transportés.
Un classement actuellement dominé par Atlanta (104 millions de passagers par an), Pékin (95,80 millions) et Dubaï (88 millions). Paris-Charles de Gaulle, deuxième aéroport européen avec ses 69,4 millions de visiteurs annuels, pointe en 10e position.
Si l’ancienne Constantinople fut pendant des siècles le premier carrefour commercial du monde, sur la route de la soie et à la croisée des chemins entre Europe, Asie et Afrique, Istanbul continue logiquement aujourd’hui ce rôle de passerelle entre les continents en accueillant des vols du monde entier.
A termes, l'aéroport devrait disposer de 6 pistes et 3 terminaux, et devrait logiquement prendre la première place des aéroports mondiaux en termes de passagers transportés.
Un classement actuellement dominé par Atlanta (104 millions de passagers par an), Pékin (95,80 millions) et Dubaï (88 millions). Paris-Charles de Gaulle, deuxième aéroport européen avec ses 69,4 millions de visiteurs annuels, pointe en 10e position.
Une trentaine de morts sur le chantier
Première bénéficiaire de la nouvelle installation stambouliote, la compagnie nationale, Turkish Airlines, n'y lancera cette semaine que 5 premières destinations, et y transférera l’intégralité de ses activités au mois de décembre.
Un transfert des avions, de la maintenance, du personnel et de l’informatique qui, d’après la presse turque, devrait s’étaler sur seulement 45 heures. La compagnie turque prévoit de rajouter une quarantaine d’appareils à sa flotte, et aimerait transporter 120 millions de passagers par an d’ici à 2023 via la nouvelle plateforme.
Un chantier qui n’aura en tous cas pas été sans pertes. Malgré la mobilisation de près de 35 000 ouvriers, dont 3 000 ingénieurs, la construction a accumulé d’importants retards. Outre des conditions de travail déplorables (paiement au noir, retards de salaires), on évoque une trentaine de décès durant les années de chantier, et une trentaine d’ouvriers jetés en prison. Des chiffres largement sous-évalués, d'après les syndicats.
Un transfert des avions, de la maintenance, du personnel et de l’informatique qui, d’après la presse turque, devrait s’étaler sur seulement 45 heures. La compagnie turque prévoit de rajouter une quarantaine d’appareils à sa flotte, et aimerait transporter 120 millions de passagers par an d’ici à 2023 via la nouvelle plateforme.
Un chantier qui n’aura en tous cas pas été sans pertes. Malgré la mobilisation de près de 35 000 ouvriers, dont 3 000 ingénieurs, la construction a accumulé d’importants retards. Outre des conditions de travail déplorables (paiement au noir, retards de salaires), on évoque une trentaine de décès durant les années de chantier, et une trentaine d’ouvriers jetés en prison. Des chiffres largement sous-évalués, d'après les syndicats.
As Turkey's Pres Erdogan opens Istanbul's new airport today, 30 airport construction workers and a union leader are in prison facing criminal charges for protesting against the poor working conditions. https://t.co/P8GDtr9f2f pic.twitter.com/roUYapKVZC
— Kenneth Roth (@KenRoth) 29 octobre 2018
En chiffres
90 millions de passagers par an à l’ouverture
200 millions de passagers par an dans 10 ans
6 pistes
3 terminaux
6 millions de m2 de béton
76 km2 de superficie
10,2 milliards de dollars d’investissement (8,95 milliards d’euros)
Symbole de l’aéroport, une tour de contrôle en forme de tulipe, dessinée par la société de design Pininfarina.
200 millions de passagers par an dans 10 ans
6 pistes
3 terminaux
6 millions de m2 de béton
76 km2 de superficie
10,2 milliards de dollars d’investissement (8,95 milliards d’euros)
Symbole de l’aéroport, une tour de contrôle en forme de tulipe, dessinée par la société de design Pininfarina.