TourMaG.com - Le secteur réclame un « Plan Marshall » pour l’aérien. De votre côté, comment dialoguez-vous avec le gouvernement et quelles mesures urgentes demandez-vous concrètement ?
Jean-François Dominiak : Le Gouvernement parle d’un plan pour sauver le Groupe Air France mais n’a encore pas fait état des compagnies aériennes françaises hors Groupe Air France, qui sont elles aussi très fragilisées par la crise sans précédent que nous vivons.
Après deux semaines confuses, le dialogue direct avec les autorités vient d’être établi en fin de semaine dernière lors d’une conférence téléphonique organisée par la DGAC regroupant les dirigeants des compagnies aériennes françaises, ainsi que leurs organisations syndicales patronales SCARA et FNAM.
TourMaG.com - Un report de taxation sera-t-il suffisant ?
Jean-François Dominiak : Il est évident qu’un report ne peut pas suffire, c’est pourquoi nous demandons des dégrèvements.
Dès le 13 mars le SCARA a adressé un courrier au Premier ministre pour lui demander de prendre différentes mesures, outre un aménagement de différents règlements français et européens, et notamment des aides financières pendant la durée de la pandémie :
- la mise en œuvre d’un cadre réglementaire permettant la mise en œuvre du chômage technique pour le Personnel Navigant.
- une aide à la trésorerie des compagnies en accordant des dégrèvements, et pas simplement des moratoires, sur les charges URSSAF et sur toutes les taxes et redevances relevant de l’Aviation Civile, des aéroports et d’Eurocontrol.
- le dégrèvement, et pas simplement des moratoires, des cotisations patronales et salariales dues à la CRPN.
- le dégrèvement, et pas simplement des moratoires, de toutes les taxes annexes (taxe sur les salaires, formation, etc.)
Nous avons demandé par ailleurs à la DGAC un report de toutes les échéances touchant la surveillance réglementaire des opérations aériennes des compagnies et un moratoire au plan européen sur les historiques des créneaux sur les aéroports, toutes mesures que nous avons obtenues.
Jean-François Dominiak : Le Gouvernement parle d’un plan pour sauver le Groupe Air France mais n’a encore pas fait état des compagnies aériennes françaises hors Groupe Air France, qui sont elles aussi très fragilisées par la crise sans précédent que nous vivons.
Après deux semaines confuses, le dialogue direct avec les autorités vient d’être établi en fin de semaine dernière lors d’une conférence téléphonique organisée par la DGAC regroupant les dirigeants des compagnies aériennes françaises, ainsi que leurs organisations syndicales patronales SCARA et FNAM.
TourMaG.com - Un report de taxation sera-t-il suffisant ?
Jean-François Dominiak : Il est évident qu’un report ne peut pas suffire, c’est pourquoi nous demandons des dégrèvements.
Dès le 13 mars le SCARA a adressé un courrier au Premier ministre pour lui demander de prendre différentes mesures, outre un aménagement de différents règlements français et européens, et notamment des aides financières pendant la durée de la pandémie :
- la mise en œuvre d’un cadre réglementaire permettant la mise en œuvre du chômage technique pour le Personnel Navigant.
- une aide à la trésorerie des compagnies en accordant des dégrèvements, et pas simplement des moratoires, sur les charges URSSAF et sur toutes les taxes et redevances relevant de l’Aviation Civile, des aéroports et d’Eurocontrol.
- le dégrèvement, et pas simplement des moratoires, des cotisations patronales et salariales dues à la CRPN.
- le dégrèvement, et pas simplement des moratoires, de toutes les taxes annexes (taxe sur les salaires, formation, etc.)
Nous avons demandé par ailleurs à la DGAC un report de toutes les échéances touchant la surveillance réglementaire des opérations aériennes des compagnies et un moratoire au plan européen sur les historiques des créneaux sur les aéroports, toutes mesures que nous avons obtenues.
Une sortie de crise "longue"
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TourMaG.com - Derrière Air France, qui sera a priori soutenue par l’Etat, les plus petites compagnies comme ASL sont-elles plus exposées ? Comment leur survie va-t-elle se jouer ?
Jean-François Dominiak : Toutes les compagnies aériennes sont touchées, la quasi-totalité de la flotte passagers est au sol, c’est bien la raison pour laquelle nous appelons le Gouvernement à prendre en compte les dizaines de compagnies aériennes françaises qui constituent le transport aérien français et pas seulement les trois compagnies du groupe Air France.
Dans chaque compagnie, nous travaillons à préparer la sortie d’une crise qui sera longue, compte tenu des spécificités de notre industrie.
IATA appelle les gouvernements à aider leurs compagnies aériennes et rappelle aussi ces chiffres importants : chaque emploi du transport aérien génère 24 emplois induits, soit en France, 1 100 000 emplois, et contribue en transportant les touristes étrangers pour 4,3 % au PIB de la France.
TourMaG.com - Votre syndicat se bat à longueur d’année pour « sauver le pavillon français ». La crise peut-elle finir d’achever un pavillon français déjà très fragilisé ?
Jean-François Dominiak : L’ensemble du transport aérien est clairement en danger si aucune mesure n’est prise. Au SCARA nous avons pourtant bon espoir d’être entendus car nous avons démontré par notre connaissance approfondie du secteur et notre capacité à agir que nous obtenions des résultats tangibles.
Sur la seule année 2019, nous avons permis, par nos actions concrètes ayant conduit à la baisse des redevances d'ADP et de Nice et sur les taux d’appel de la CRPN, de faire économiser à l’ensemble des compagnies aériennes françaises, et non pas à ses seuls adhérents, plus de 60 millions d’euros par an à compter de 2019.
C’est en travaillant sur des mesures concrètes comme nous le faisons que nous pourrons sauver l’industrie du transport aérien et avec elle tout le tissu économique qu’elle irrigue.
Jean-François Dominiak : Toutes les compagnies aériennes sont touchées, la quasi-totalité de la flotte passagers est au sol, c’est bien la raison pour laquelle nous appelons le Gouvernement à prendre en compte les dizaines de compagnies aériennes françaises qui constituent le transport aérien français et pas seulement les trois compagnies du groupe Air France.
Dans chaque compagnie, nous travaillons à préparer la sortie d’une crise qui sera longue, compte tenu des spécificités de notre industrie.
IATA appelle les gouvernements à aider leurs compagnies aériennes et rappelle aussi ces chiffres importants : chaque emploi du transport aérien génère 24 emplois induits, soit en France, 1 100 000 emplois, et contribue en transportant les touristes étrangers pour 4,3 % au PIB de la France.
TourMaG.com - Votre syndicat se bat à longueur d’année pour « sauver le pavillon français ». La crise peut-elle finir d’achever un pavillon français déjà très fragilisé ?
Jean-François Dominiak : L’ensemble du transport aérien est clairement en danger si aucune mesure n’est prise. Au SCARA nous avons pourtant bon espoir d’être entendus car nous avons démontré par notre connaissance approfondie du secteur et notre capacité à agir que nous obtenions des résultats tangibles.
Sur la seule année 2019, nous avons permis, par nos actions concrètes ayant conduit à la baisse des redevances d'ADP et de Nice et sur les taux d’appel de la CRPN, de faire économiser à l’ensemble des compagnies aériennes françaises, et non pas à ses seuls adhérents, plus de 60 millions d’euros par an à compter de 2019.
C’est en travaillant sur des mesures concrètes comme nous le faisons que nous pourrons sauver l’industrie du transport aérien et avec elle tout le tissu économique qu’elle irrigue.