L'Outre-Mer est un terrain de jeu très compétitif pour les compagnies aériennes © Jag_cz - Fotolia.com
Les départements et régions d'Outre Mer (DROM) attisent les convoitises des compagnies aériennes.
Mais sur ce marché ultra-concurrentiel, la guerre des prix fait rage et les nouveaux entrants peinent parfois à se faire une place pérenne.
Commençons par les Antilles Françaises.
Fin 2012, lorsque XL Airways décide de s'y déployer, les observateurs sont sceptiques.
Mais grâce à des prix très attractifs, la compagnie réussi à atteindre 8% de parts de marché, derrière Air France (43%), Air Caraïbes (29%) et Corsair (21%).
Cependant, faute de passagers, XL doit réduire la voilure deux ans plus tard et suspendre ses dessertes de mi-septembre à fin novembre 2014.
A l'époque, elle justifie son retrait dans un communiqué : "sur cette période, qualifiée d'ultra basse saison entre la Métropole et les Antilles, la stimulation de la demande par une politique tarifaire plus agressive n'a pas porté ses fruits. Il ne s'agit donc pas d'un problème tarifaire mais bien d'une absence réelle de marché."
Mais sur ce marché ultra-concurrentiel, la guerre des prix fait rage et les nouveaux entrants peinent parfois à se faire une place pérenne.
Commençons par les Antilles Françaises.
Fin 2012, lorsque XL Airways décide de s'y déployer, les observateurs sont sceptiques.
Mais grâce à des prix très attractifs, la compagnie réussi à atteindre 8% de parts de marché, derrière Air France (43%), Air Caraïbes (29%) et Corsair (21%).
Cependant, faute de passagers, XL doit réduire la voilure deux ans plus tard et suspendre ses dessertes de mi-septembre à fin novembre 2014.
A l'époque, elle justifie son retrait dans un communiqué : "sur cette période, qualifiée d'ultra basse saison entre la Métropole et les Antilles, la stimulation de la demande par une politique tarifaire plus agressive n'a pas porté ses fruits. Il ne s'agit donc pas d'un problème tarifaire mais bien d'une absence réelle de marché."
L'intérêt de Norwegian envers les Antilles
Autres articles
-
Gérard Ethève, fondateur de Air Austral, est décédé
-
La Réunion : une relance du tourisme post-covid prometteuse
-
Les experts Solea 2023 : 5 jours intenses à découvrir la Martinique
-
Restructuration d'Air Austral : le Tribunal homologue le protocole de conciliation
-
Aide à la restructuration : Air Austral obtient le feu vert de l'Europe
Ainsi, il n'y aurait pas la place pour quatre transporteurs sur l'axe France-Antilles.
Et pourtant, Norwegian a manifesté son intérêt envers ce marché.
Elle dessert déjà la Guadeloupe et la Martinique au départ des Etats-Unis avec succès.
Elle étoffe d'ailleurs son programme avec, à partir du 17 décembre 2016, une nouvelle ligne entre la Guadeloupe et Fort Lauderdale/Miami.
Rappelons que les lignes entre la France et les Antilles sont parmi les plus fréquentées au départ de l'Hexagone, comptant 1 034 949 million de passagers en 2015 entre Paris et Fort-de-France (en recul de 2%) et 1 199 287 million de passagers sur Pointe-à-Pitre (chiffres DGAC).
Un autre opérateur, French Blue, avait initialement envisagé de desservir ces îles des Caraïbes.
Mais la nouvelle lowcost lancée par Air Caraïbes avait dû faire machine arrière, non par crainte de la compétition, mais plutôt sous la pression des salariés de la maison mère, qui craignaient une concurrence déloyale.
Et pourtant, Norwegian a manifesté son intérêt envers ce marché.
Elle dessert déjà la Guadeloupe et la Martinique au départ des Etats-Unis avec succès.
Elle étoffe d'ailleurs son programme avec, à partir du 17 décembre 2016, une nouvelle ligne entre la Guadeloupe et Fort Lauderdale/Miami.
Rappelons que les lignes entre la France et les Antilles sont parmi les plus fréquentées au départ de l'Hexagone, comptant 1 034 949 million de passagers en 2015 entre Paris et Fort-de-France (en recul de 2%) et 1 199 287 million de passagers sur Pointe-à-Pitre (chiffres DGAC).
Un autre opérateur, French Blue, avait initialement envisagé de desservir ces îles des Caraïbes.
Mais la nouvelle lowcost lancée par Air Caraïbes avait dû faire machine arrière, non par crainte de la compétition, mais plutôt sous la pression des salariés de la maison mère, qui craignaient une concurrence déloyale.
La bataille qui s'annonce sur l'axe Paris-Réunion
French Blue toutefois va livrer bataille sur une autre région d'Outre-Mer : la Réunion.
En effet, l'annonce de son arrivée à Saint-Denis d'ici juin 2017 inquiète les autres transporteurs présents, à savoir : Air Austral (36%), Air France (35%) Corsair (24%) et XL Airways (5%).
D'autant que French Blue est gourmande et vise les 20% de parts de marché grâce à des prix d'appel attractifs à 498 euros TTC l'aller-retour (sans bagage en soute).
Pour faire face, XL Airways et Air Austral ont décidé de s'allier pour partager leurs codes, multiplier les synergies et ouvrir de nouvelles routes.
Air Austral relance ainsi ses vols depuis Marseille à partir d'octobre 2017, après 4 ans d'absence pour compléter ceux de XL Airways. Cette dernière compte intensifier son axe Lyon-La Réunion et ouvrir une ligne sur Toulouse.
En 2015, près de 1 135 260 de passagers ont voyagé entre Paris et Saint-Denis, en augmentation de 2,4%. La ligne sur Marseille a séduit 43 825 passagers, également en hausse de 2,4% selon les chiffres de la DGAC.
En effet, l'annonce de son arrivée à Saint-Denis d'ici juin 2017 inquiète les autres transporteurs présents, à savoir : Air Austral (36%), Air France (35%) Corsair (24%) et XL Airways (5%).
D'autant que French Blue est gourmande et vise les 20% de parts de marché grâce à des prix d'appel attractifs à 498 euros TTC l'aller-retour (sans bagage en soute).
Pour faire face, XL Airways et Air Austral ont décidé de s'allier pour partager leurs codes, multiplier les synergies et ouvrir de nouvelles routes.
Air Austral relance ainsi ses vols depuis Marseille à partir d'octobre 2017, après 4 ans d'absence pour compléter ceux de XL Airways. Cette dernière compte intensifier son axe Lyon-La Réunion et ouvrir une ligne sur Toulouse.
En 2015, près de 1 135 260 de passagers ont voyagé entre Paris et Saint-Denis, en augmentation de 2,4%. La ligne sur Marseille a séduit 43 825 passagers, également en hausse de 2,4% selon les chiffres de la DGAC.
Et bientôt les Etats-Unis ?
Mais au-delà de l'Océan Indien, le partenariat entre XL Airways et Air Austral pourrait peut-être déborder sur le Transatlantique.
En effet, Air Austral a demandé l'autorisation d'opérer des vols aux Etats-Unis, pour y développer une activité d'affrètement.
De quoi mettre ses avions "à disposition de loueurs éventuels pour des vols charters", explique la compagnie.
Les Etats-Unis sont justement le terrain de jeu favori de XL Airways, qui vient de se marier avec La Compagnie, spécialisée sur la ligne Paris-New York.
En effet, Air Austral a demandé l'autorisation d'opérer des vols aux Etats-Unis, pour y développer une activité d'affrètement.
De quoi mettre ses avions "à disposition de loueurs éventuels pour des vols charters", explique la compagnie.
Les Etats-Unis sont justement le terrain de jeu favori de XL Airways, qui vient de se marier avec La Compagnie, spécialisée sur la ligne Paris-New York.