La Case de l'Oncle Dom : Air Caraïbes, Cuba si… mais pas sûr !

Parce que, contrairement à ses prévisions, le plan concocté par Jean-Paul Dubreuil, président de son groupe (ben oui) ne semble pas fonctionner si bien que ce qui était prévu.

French Blue, malgré un succès d’estime bien légitime, semble peiner au démarrage.

Et Dubreuil paraît bien seul, après avoir tenté de racheter ses concurrents bien-aimés, tant Corsair que XL Airways.

L’ouverture de Cuba, ligne sur laquelle Air Caraïbes s’est positionnée pourrait être une nouvelle opportunité, malgré la présence d’Air France sur cette même ligne, avec la force de frappe qu’on lui connait…

Quand elle le veut bien.

Air Caraïbes possède un léger avantage, grâce à son accord de partage de codes avec Cubana de Aviacion, c’est certain. De là à envisager une prise de parts de marché de 20% sur la route parait très ambitieux…

Mais pourquoi pas ? Sauf que Cubana de Aviacion n’est (et ce n’est pas péjoratif) absolument pas en mesure de participer à l’expansion de la route entre Paris et La Havane.

Pour cela, encore faudrait-il que la compagnie cubaine soit en mesure d’occuper un rang de compagnie aérienne à part entière, ce qui malheureusement, est loin d’être le cas…

Si j’en crois aussi les proches du dossier, chez Air France, l’ouverture du ciel cubain fait partie de certains objectifs, notamment en termes de nouveaux projets de compagnies aérienne « à bas coûts et long courrier ».

Des projets que Jean-Marc Janaillac dissimule encore dans sa manche… en attendant que les syndicats de pilotes lui coupent toute velléité de développement.

Mais ça, c’est encore un autre problème et on ne va pas se fâcher avant la grande trêve de Noël !

Et puis, dommage pour Air Caraïbes : il y a quand même ceux qu’elle n’a pas pu racheter ( XL Airways et Corsair), qui ne devraient pas vouloir lâcher cette route pleine de promesses.

Corsair, tant qu’elle n’aura pas trouvé d’actionnaires auprès de qui s’adosser, bénéficiera encore de la puissance d’action de TUI.

Le Groupe a d’ailleurs bien l’intention de faire « travailler » sa compagnie sur les routes négligées par sa flotte traditionnelle.

Et si jamais Corsair trouvait un accord capitalistique avec certaine compagnie « du Golfe » le jeu devrait trouver une nouvelle orientation.

Quant à XL Airways, la desserte de Cuba va devenir très certainement une des grandes priorités pour la saison à venir.

Certes, son récent accord avec La Compagnie va peut-être différer légèrement les priorités, mais Laurent Magnin n’a pas fini de nous étonner.

Et rien ne dit que ce diable de bonhomme ne serait pas capable de se tourner vers une compagnie tierce, histoire de nouer certains accords dans cette partie du monde ?

D’un seul coup, Air Caraïbes se trouverait bien isolée et je ne suis pas sûr que son modèle économique résiste très longtemps face à des concurrents pour le moins « irrités » par les tentatives d’acquisition qui lui ont été faites… en d’autres temps.

Mais il est des choses que l’on n’oublie pas…