Sur la ligne Paris - Abidjan, Corsair vient de s'incliner face à Air France, qui perd un temps bien précieux à mener une guerre picrocholine et sans grand intérêt contre une "petite" compagnie, alors que la concurrence sur son véritable cœur de marché bat son plein - DR
C'est clair, net et sans bavures.
Faut pas attaquer Air France dans ce qui lui reste de monopoles, c’est-à-dire quasiment rien.
Mais la desserte de l'Afrique, d'Abidjan en particulier, c'est la petite piqûre de trop.
Corsair (International), dirigée par Pascal de Izaguirre, propriété du groupe TUI (non, pas le Basque, la compagnie aérienne) avait décidé il y a deux ans (en mars 2013 pour ceux qui trouvent que je manque de rigueur), de troubler le sacré ciel carré d'Air France et d'ouvrir une liaison régulière entre la France et Abidjan.
Depuis longtemps déjà, sans doute les vieux restes de la colonisation, l'Afrique était considérée chasse gardée (sans jeu de mots) par Air France, laquelle vivait encore au temps des colonies et du monopole.
Sont-ce de vieilles rancœurs ? Toujours est-il que le Basque, président de Corsair, avait légèrement contrarié Air France (dont il avait été viré par ce bon vieux PH Gourgeon), en ouvrant quelques mois auparavant une liaison régulière entre Paris et Dakar au Sénégal. En pratiquant des tarifs particulièrement intéressants…
Faut pas attaquer Air France dans ce qui lui reste de monopoles, c’est-à-dire quasiment rien.
Mais la desserte de l'Afrique, d'Abidjan en particulier, c'est la petite piqûre de trop.
Corsair (International), dirigée par Pascal de Izaguirre, propriété du groupe TUI (non, pas le Basque, la compagnie aérienne) avait décidé il y a deux ans (en mars 2013 pour ceux qui trouvent que je manque de rigueur), de troubler le sacré ciel carré d'Air France et d'ouvrir une liaison régulière entre la France et Abidjan.
Depuis longtemps déjà, sans doute les vieux restes de la colonisation, l'Afrique était considérée chasse gardée (sans jeu de mots) par Air France, laquelle vivait encore au temps des colonies et du monopole.
Sont-ce de vieilles rancœurs ? Toujours est-il que le Basque, président de Corsair, avait légèrement contrarié Air France (dont il avait été viré par ce bon vieux PH Gourgeon), en ouvrant quelques mois auparavant une liaison régulière entre Paris et Dakar au Sénégal. En pratiquant des tarifs particulièrement intéressants…
Et que, objectivement, l'affaire a été conduite de main de maître, sans doute parce qu'Air France, dans sa grande lucidité et son arrogance indécrottable, n'a pas cru que l'on puisse l'attaquer ainsi.
Dommage ! Mais tant mieux pour les clients, qui ont bénéficié d'une chute des tarifs de l'ordre d'environ 35%. Et pour Corsair, d'une solide assise sur la destination, rentabilisée aussi par le fret.
Sur Dakar, pas moyen pour Air France, qui avait quand même quelques soucis par ailleurs, de trop défendre son territoire.
D'autant que les autorités sénégalaises se sont montrées particulièrement coopératives avec Corsair et que vraisemblablement, rabattre le caquet d'Air France, ça leur faisait aussi un peu plaisir !
Abidjan, en revanche, fallait pas toucher. Il est vrai que la Côte d'Ivoire, c'est quasi une zone d'influence (pour la faire diplomate) réservée des autorités françaises.
Et que, quand on attaque une compagnie étatique, même si elle est supposée aérienne, française, on risque le retour de bâton vite fait, bien fait.
Dommage ! Mais tant mieux pour les clients, qui ont bénéficié d'une chute des tarifs de l'ordre d'environ 35%. Et pour Corsair, d'une solide assise sur la destination, rentabilisée aussi par le fret.
Sur Dakar, pas moyen pour Air France, qui avait quand même quelques soucis par ailleurs, de trop défendre son territoire.
D'autant que les autorités sénégalaises se sont montrées particulièrement coopératives avec Corsair et que vraisemblablement, rabattre le caquet d'Air France, ça leur faisait aussi un peu plaisir !
Abidjan, en revanche, fallait pas toucher. Il est vrai que la Côte d'Ivoire, c'est quasi une zone d'influence (pour la faire diplomate) réservée des autorités françaises.
Et que, quand on attaque une compagnie étatique, même si elle est supposée aérienne, française, on risque le retour de bâton vite fait, bien fait.
C'est arrivé à Corsair, qui n'aura pas tenu le choc. Air France a immédiatement aligné un Airbus A380 sur la ligne (en même temps, ça tombait pas trop mal, elle ne savait pas trop quoi en faire de son bel appareil) et joué de toute son influence pour empêcher sa rivale concurrente de se faire une petite place au soleil de Côte d'Ivoire.
Guerre des prix, mesquineries horaires, frais de catering pas vraiment intéressants, Air France a sorti l'artillerie lourde. Ce qui ne dénote pas franchement dans le paysage, mais bon…
Je remarque d'ailleurs que pour une fois, le SNPL d'Air France, celui qui veut absolument tout régenter dans la compagnie, n'a surtout pas moufté.
Corsair vient de s'incliner et retraite… en bon ordre. Retraite discrète d'ailleurs, puisque la compagnie n'a annoncé sa décision que par un communiqué laconique diffusé en Afrique et promet simplement de "revenir en été", vraisemblablement en juin prochain.
En fait, rien de bien nouveau dans cet "épisode". Si ce n'est qu'Air France, déjà largement handicapée, perd un temps bien précieux (sans parler des moyens) à mener une guerre picrocholine et sans grand intérêt contre une "petite" compagnie, alors que la concurrence sur son véritable cœur de marché bat son plein.
Mais il est vrai qu'abattre un adversaire minuscule est plus facile que de dégommer les géants…
Guerre des prix, mesquineries horaires, frais de catering pas vraiment intéressants, Air France a sorti l'artillerie lourde. Ce qui ne dénote pas franchement dans le paysage, mais bon…
Je remarque d'ailleurs que pour une fois, le SNPL d'Air France, celui qui veut absolument tout régenter dans la compagnie, n'a surtout pas moufté.
Corsair vient de s'incliner et retraite… en bon ordre. Retraite discrète d'ailleurs, puisque la compagnie n'a annoncé sa décision que par un communiqué laconique diffusé en Afrique et promet simplement de "revenir en été", vraisemblablement en juin prochain.
En fait, rien de bien nouveau dans cet "épisode". Si ce n'est qu'Air France, déjà largement handicapée, perd un temps bien précieux (sans parler des moyens) à mener une guerre picrocholine et sans grand intérêt contre une "petite" compagnie, alors que la concurrence sur son véritable cœur de marché bat son plein.
Mais il est vrai qu'abattre un adversaire minuscule est plus facile que de dégommer les géants…