La Case de l'Oncle Dom : Manor, le cave se rebiffe !

Chez Manor, finalement, on ne s'embarrasse pas de circonlocutions et ce qui doit être fait… est fait !

Annoncé lors de leur récent congrès à Madrid, les membres du Conseil d'Administration de ce réseaux ont décidé, à l'unanimité, de ne pas reconduire le contrat de partenariat avec Lufthansa (et ses compagnies filiales) pour la prochaine saison 2016.

Selectour Afat s'était aussi fendu d'un communiqué légèrement plus prolixe la semaine dernière, mais pas franchement novateur.

Déjà, lors du Congrès du Snav, c'était prudent…

En clair, Selectour Afat a décidé de ne plus respecter les termes du SLA (Service Level Agreement) ou "Contrat de Service" qui le lie avec la compagnie germaine. "Il a été décidé que ces mises en avant de Lufthansa group ne seraient pas appliquées car contraire à nos intérêts".

D'accord, mais quid pour 2016 ? Au moins, Manor se mouille, lui et annonce clairement quitte à perdre quand même quelque 4% de son BSP. Et quelques rémunérations annexes…

Mais tel est le prix à payer !

Car, bien évidemment Manor ne refusera pas de vendre et ne boycottera pas la Lufth. Simplement, cette compagnie et ses annexes ne seront plus "conseillées" auprès des clients.

Apparemment, Selectour Afat entend procéder de la même manière et espère nouer quelques relations plus solides avec d'autres compagnies…

Et me direz-vous, quelle sera la position de TourCom ? Jusqu'à présent, il est resté très discret et fort peu bavard.

C'est vrai que le général président suédois préfère la discrétion. Cependant, et conformément au courage qui caractérise cette brillante organisation, il semble bien que "dans les hautes sphères de la présidence", on "approuve " la décision de Manor, genre "allez-y les gars, on vous soutient, on est derrière vous".

En clair, passez les premiers, si ça marche on suivra, sinon… on s'adaptera.

Que c'est beau, c'est grand et... généreux !

Quant aux germains, ils jouent certainement un drôle de jeu. Car, quoi qu'en pensent les têtes bien façonnées de la direction, malgré la puissance que représente la distribution "électronique", il ne me parait pas encore très sage de vouloir absolument se passer des GDS, pas plus que de la distribution classique.

Et qu'il est aussi extrêmement malsain de vouloir se réfugier derrière des coûts de distributions "trop élevés" (pourtant instaurés par ces mêmes compagnies), au prétexte que et je cite l'intervention de Herr Steffen Weinstock, que "ce sont les clients qui profitent de cette qualité de service", mais que ce sont les compagnies qui payent.

A l'heure où l'on découvre, que le client doit être enfin un peu considéré, c'est une autre manière de le voir.

Mais les voies de la Lufth sont, parfois, impénétrables…