La Goulette reprend des couleurs, 3 ans après le Printemps arabe

La Goulette est aujourd’hui l’un des ports méditerranéens les mieux structurés pour accueillir les bateaux de croisières, y compris les mastodontes nouvelle génération.

Une première dans le monde de la croisière, « La Goulette Village Harbor » s’est aussi organisé pour répondre aux attentes des passagers, visiteurs de quelques heures, en quête de dépaysement et de découvertes historiques et culturelles.

A deux pas des mythiques ruines de Carthage, il est en effet le premier village de croisière qui, en Méditerranée, donne aux passagers en escale l’opportunité de flâner dans les ruelles d‘une médina, de déguster des spécialités tunisiennes, d’acheter des souvenirs de qualité et faire de bonnes affaires en hors taxe.

Populaire et toujours animé, le port de La Goulette est réputé pour ses restaurants de poissons et sa longue plage de sable qui en fait la destination préférée des Tunisois.

Sa protection naturelle et sa position géographique stratégique lui ont donné vocation de port de pêche, de commerce, de  plaisance, de tourisme.

Il est aussi dans la région la plus riche historique, la plus diversifiée culturelle.

« Nous sommes aujourd’hui le seul port habilité à recevoir les gros navires, » affirme Maha Ben Slimane, de la compagnie Goulette Shipping Cruise (GSC), qui s'occupe de la gestion de l’ensemble de l’activité croisiériste au port de la Goulette, et ce, depuis 2007.

En 2007, la GSC engageait d’importants travaux de transformation du port, représentant quelque 30 M€ d’investissements.

Inauguré en juin 2010, le « nouveau » port offre aux paquebots de croisières deux postes à quai d’une longueur totale de 657 mètres - avec un tirant d’eau d’au moins 10 mètres - qui se sont ajoutés aux 1 000 mètres de quais existants.

Deux terminaux modernes ont été édifiés en face de chaque poste à quai. Ces terminaux servent pour le contrôle de police des passagers partant en excursion.

La proximité des parkings pouvant accueillir 150 bus, ainsi que l’architecture de ces terminaux, assurent une fluidité de passage et un gain de temps pour les croisiéristes.

Un contrôle d’accès sécurisé conformément aux exigences du code ISPS (International Ship & Port Facility Code) a été mis en place.

A sa nouvelle capacité d’accueil s’ajoute un exceptionnel programme d’excursions à réaliser dans un périmètre de moins d’une heure de car ou de voiture.

Le Bardo - le musée le plus riche du monde en matière de mosaïques romaines - et Carthage, la médina de Tunis, classée au Patrimoine de l’UNESCO et Sidi Bou Saïd au charme intact.

Certains excursionnistes choisissent même une journée à la plage de Hammamet (une heure d’autoroute).

Aux passagers ne souhaitant pas faire d’excursion, « La Goulette Village Harbour » offre sur une superficie de 6 500 m2 sous forme d’une Médina reprenant le style architectural tunisien.

Construit à l’intérieur de l’enceinte portuaire, il a sa place centrale, véritable lieu de spectacles et d’animation, ses boutiques de souvenirs, son duty free, ses restaurants et ses nombreux services (locations de vélos, de voitures, balade à dos de dromadaire etc.) Il a même son Spa.

L’accès des taxis conventionnés est géré par moyen informatisé avec un système de gestion de file d’attente.

Sur l’ensemble de cette année d’inauguration en 2010, La Goulette a accueilli 896 000 croisiéristes.  

L’objectif était d’atteindre un trafic de 1,2 million dès 2011, année du « Printemps arabe » et de la chute de Ben Ali (14 janvier 2011).

On devine la suite. On sait l’impact négatif sur le marché des croisières méditerranéennes en général, sur l’escale de Tunis - la Goulette en particulier.

Les chiffres parlent : le port accueillait 586 000 passagers en 2012 et 514 000 en 2013.

Depuis fin 2013, La Goulette renoue avec le trafic. Il reçoit entre 20 et 25 paquebots par mois.

Les chiffres du premier semestre sont en augmentation par rapport à 2013 : 242 970 passagers et 97 escales en 2014, contre 230 784 passagers et 89 escales pour 2013.

L’Italie représente, et de loin avec 75% du trafic, la première clientèle du port de la Goulette. Suivent l’Espagne, l’Allemagne, puis la France et le Royaume-Uni.