Des écoles, des hôpitaux, des transports accessibles à tous, réclamait la grande majorité du pays. On leur a donné un tout petit peu de pain et beaucoup de jeux… en espérant faire oublier tout ça par une grande victoire mondiale ! © Coloures-pic - Fotolia.com
Mais c'est la dure loi du sport.
A l'heure où j'écris ces lignes, la Coupe du Monde de football est en phase finale et nous saurons dès dimanche, qui de l'Argentine ou de l'Allemagne remportera le trophée.
Il est vrai que pour le Brésil, une Coupe du Monde de foot aurait fait super bien dans le tableau social du pays. On aurait oublié, du moins pour un temps, les dépenses somptuaires faites par l'état dans la construction de stades (il est vrai assez beau), alors que la grande majorité du peuple brésilien lutte désespérément pour accéder à un niveau de vie cohérent…
Des écoles, des hôpitaux, des transports accessibles à tous, réclamait la grande majorité du pays. On leur a donné un tout petit peu de pain et beaucoup de jeux… en espérant faire oublier tout ça par une grande victoire mondiale !
Las, le jeu est le jeu et c'est perdu.
Du coup, et je trouve ça extrêmement choquant, le Ministère du Tourisme Brésilien s'est fendu d'une étude pour le moins surprenante.
Sans doute pour calmer les esprits et rassurer l'opinion publique mondiale… laquelle, apparemment, s'en fout comme de sa première chemise.
A l'heure où j'écris ces lignes, la Coupe du Monde de football est en phase finale et nous saurons dès dimanche, qui de l'Argentine ou de l'Allemagne remportera le trophée.
Il est vrai que pour le Brésil, une Coupe du Monde de foot aurait fait super bien dans le tableau social du pays. On aurait oublié, du moins pour un temps, les dépenses somptuaires faites par l'état dans la construction de stades (il est vrai assez beau), alors que la grande majorité du peuple brésilien lutte désespérément pour accéder à un niveau de vie cohérent…
Des écoles, des hôpitaux, des transports accessibles à tous, réclamait la grande majorité du pays. On leur a donné un tout petit peu de pain et beaucoup de jeux… en espérant faire oublier tout ça par une grande victoire mondiale !
Las, le jeu est le jeu et c'est perdu.
Du coup, et je trouve ça extrêmement choquant, le Ministère du Tourisme Brésilien s'est fendu d'une étude pour le moins surprenante.
Sans doute pour calmer les esprits et rassurer l'opinion publique mondiale… laquelle, apparemment, s'en fout comme de sa première chemise.
Figurez-vous que, selon Embratur, la Coupe du Monde de Football organisée au Brésil aura généré "plus d'un million d'emplois". Et là, au Brésil, on fait pas dans la dentelle…
Parce que, s'enthousiasme le Président d'Embratur, Vincent Neto, "Ce chiffre, que nous constatons actuellement, est extrêmement significatif. Il représente un héritage humain extraordinaire !"
Un héritage humain extraordinaire ? Surement. Un héritage dont les familles expulsées à coup de matraques parce qu'elles vivaient trop près des stades se souviendront longtemps…
Un héritage qui fera surement l'objet de longues conversations dans les favelas démantelées à coups de canons à eau… parce que, faut quand même pas donner une image du pays trop négative.
Toujours selon le Président d'Embratur et de sa fameuse "étude", dans le tourisme, ce sont quelque 50.000 emplois nouveaux qui ont été créés, et que les taux d'occupations dans les hôtels des 12 villes "hôtes" de ces jeux auront été supérieurs de 45% à ce que les autorités brésiliennes attendaient.
Et que, surtout, cette Coupe du Monde devrait apporter "près de 30 milliards de reals à l'économie brésilienne".
Parce que, s'enthousiasme le Président d'Embratur, Vincent Neto, "Ce chiffre, que nous constatons actuellement, est extrêmement significatif. Il représente un héritage humain extraordinaire !"
Un héritage humain extraordinaire ? Surement. Un héritage dont les familles expulsées à coup de matraques parce qu'elles vivaient trop près des stades se souviendront longtemps…
Un héritage qui fera surement l'objet de longues conversations dans les favelas démantelées à coups de canons à eau… parce que, faut quand même pas donner une image du pays trop négative.
Toujours selon le Président d'Embratur et de sa fameuse "étude", dans le tourisme, ce sont quelque 50.000 emplois nouveaux qui ont été créés, et que les taux d'occupations dans les hôtels des 12 villes "hôtes" de ces jeux auront été supérieurs de 45% à ce que les autorités brésiliennes attendaient.
Et que, surtout, cette Coupe du Monde devrait apporter "près de 30 milliards de reals à l'économie brésilienne".
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Ça, c'est une bonne nouvelle. A condition que ces milliards soient investis enfin pour donner à l'immense majorité de ce peuple les moyens de vivre décemment.
A condition que l'on se décide enfin à construire ces hôpitaux qui font encore cruellement défaut dans le pays, ces écoles qui devraient accueillir ces millions d'enfants… et j'en passe !
Il est vrai que lorsque que l'on refuse d'aborder les vrais problèmes économiques, c'est pas nouveau, on donne au peuple "du pain (un peu) et des jeux (beaucoup)".
C'est vrai que ça mange pas de pain, si je puis me permettre ce cynisme de très mauvais aloi.
Mais bon, comme le dit Vincent Neto, "les grands évènements tels que la Coupe aident à positionner le Brésil comme destination touristique de choix sur la scène internationale, ce qui stimule la création d’emploi au Brésil et le PIB du pays".
A condition d'en faire profiter ses citoyens…, lesquels, pour le moment, devront encore absorber la dette de tous ces "investissements" !
A condition que l'on se décide enfin à construire ces hôpitaux qui font encore cruellement défaut dans le pays, ces écoles qui devraient accueillir ces millions d'enfants… et j'en passe !
Il est vrai que lorsque que l'on refuse d'aborder les vrais problèmes économiques, c'est pas nouveau, on donne au peuple "du pain (un peu) et des jeux (beaucoup)".
C'est vrai que ça mange pas de pain, si je puis me permettre ce cynisme de très mauvais aloi.
Mais bon, comme le dit Vincent Neto, "les grands évènements tels que la Coupe aident à positionner le Brésil comme destination touristique de choix sur la scène internationale, ce qui stimule la création d’emploi au Brésil et le PIB du pays".
A condition d'en faire profiter ses citoyens…, lesquels, pour le moment, devront encore absorber la dette de tous ces "investissements" !