TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




La case de l'Oncle Dom: Fluctuat et peut-être... mergitur pour la SNCM ?

L'édito de Dominique Gobert


Ça patauge sec, s'il est possible de s'exprimer ainsi à la SNCM. Marc Dufour, son Président, a été trahi par l'Etat actionnaire et viré par Transdev, l'actionnaire majoritaire de la compagnie. Apparemment son plan de relance ne plaisait pas… Les syndicats crient (non sans raison) à la trahison...


le Mercredi 14 Mai 2014

Marc Dufour avait (et c'est pas facile) amorcé un plan de redressement qui semblait tenir la route. Et qui, en tout cas, avait l'approbation des syndicats, ce qui n'est pas une mince affaire au sein de la SNCM - Photo DR
Marc Dufour avait (et c'est pas facile) amorcé un plan de redressement qui semblait tenir la route. Et qui, en tout cas, avait l'approbation des syndicats, ce qui n'est pas une mince affaire au sein de la SNCM - Photo DR
Va-t-on vers un naufrage corps et biens de la SNCM ?

Rien n'est encore très clair, mais faut savoir sacrément bien nager pour naviguer dans ces eaux pour le moins troublasses !

Faut dire aussi que rien n'a jamais été simple dans cette compagnie, dont on n'a jamais très bien su par qui elle était véritablement dirigée.

L'Etat, l'actionnaire Transdev/Veolia qui avait cru, un moment, faire une bonne affaire, ou la Corse ?

En tout cas, pour l'Etat, et ce bon Frédéric Cuvillier, sous-ministre des transports, c'est basta !

Pourtant, alors que les actionnaires majoritaires avaient déjà exprimé leur intention de passer par la case Tribunal de Commerce, le gouvernement auquel appartenait déjà le sous-ministre avait clairement manifestée son opposition à cette manœuvre.

Il est vrai qu’entre-temps, il y a eu remaniement. Pas pour le sous-ministre en tout cas... Dommage !

Pourtant, Marc Dufour avait (et c'est pas facile) amorcé un plan de redressement qui semblait tenir la route. Et qui, en tout cas, avait l'approbation des syndicats, ce qui n'est pas une mince affaire au sein de la SNCM.

Bon, d'accord, fallait quand même investir un peu d'argent, résoudre le problème de cette fameuse amende de Bruxelles (400 briques quand même). Mais, en même temps, il avait aussi trouvé un acquéreur potentiel…

Pas de ça, camarade aura rétorqué, par la voix Jean-Marc Janaillac, Pdg de Transdev. Pour l'actionnaire, las de voir ses jolis sous s'engloutir au fond de la Méditerranée, plus question d'écoper.

La case de l'Oncle Dom: Fluctuat et peut-être... mergitur pour la SNCM ?
Et de se confronter à un Marc Dufour gênant, arguant du fait que la flotte actuelle de la SNCM suffisait bien largement pour assurer la délégation de service public entre Corse et Continent.

Un geste que les Corses vont sans doute apprécier, mais bon, on n'est pas encore tout à fait dans Mafiosa (pour les adeptes de Canal+) et on n'a pas encore atteint le sang… à moins que Sandra Paoli ne revienne dans une 6e saison mettre de l'ordre dans tout ça à coups de calibre ?

En attendant, ne va-t-on pas assister rapidement l'envoi par le fond de la compagnie ?

Dramatique, même si depuis longtemps la SNCM, engluée par des veilles habitudes du temps d'un monopole périmé, n'est qu'un gouffre sans fond(s)...

Faut dire aussi que les syndicats, soudain fervents soutiens de leur Président débarqué, auront quand même largement contribué à la déliquescence de la compagnie.

Mais ce sont désormais quelque 4000 emplois sont en jeu. Pour Marseille et la région, un dépôt de bilan est quasi inenvisageable. Et pourtant ?

Comme souvent en ce moment, l'Etat fait preuve d'un certain amateurisme, assorti d'un manque cruel de réflexion.

Le plus drôle (façon de parler, désolé), c'est le commentaire délivré à nos confrères du Monde par Jean-Marc Janaillac, lequel avait en son temps dirigé la compagnie AOM, liquidée peu après.

Je cite: "Nous souhaitons permettre à la SNCM de se construire un avenir, qui ne soit ni la liquidation, ni la fuite en avant. Nous allons donc désormais pouvoir travailler sereinement dans l'intérêt de la compagnie, de ses salariés et de ses clients."

En tout cas, voilà qui ne devrait pas déplaire au concurrent de toujours, Corsica Ferries… A moins que les Corses, dans un accès de mauvaise humeur, ne fassent sauter quelques bateaux, histoire de bloquer le port de Marseille (et sa sardine ?) … et de donner un compagnon de naufrage au Napoléon Bonaparte.

Voilà qui pourrait corser l'affaire, non ?


Lu 1473 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias