La case de l'Oncle Dom : Internet et agences, le mariage du siècle !

En préambule, je voudrais présenter mes excuses à Jean-Pierre Mas. Dans mon édito daté d'hier, je l'ai malheureusement amalgamé à son ami Vainopoulos, en écrivant que l'un et l'autre avaient pratiqué la politique de la chaise vide lors des Conseils de l'APST des 31 juillet, 5 août et 1er Septembre.

Si Vainopoulos n'est effectivement jamais apparu à ces conseils, Mas, lui, a assisté à ceux de Septembre, durant lesquels, une fois de plus, le sujet de la garantie financière avait été abordé.

Pardon, donc (j'adore les euphonies), mais cela n'explique quand même pas le silence assourdissant du Snav et la découverte "surprise" à la fin du mois d'octobre du changement dans la garantie financière, voulue par les services de l'Etat.

Parce que, tout comme le colonel, il savait (et lui depuis juin 2014) que la garantie financière pour les opérateurs de voyages évoluait.

Et comme c'est quand même un sujet important pour un syndicat patronal, il aurait semblé normal de s'en préoccuper en amont. Mais il est vrai que l'on ne peut pas tout faire !

Ceci étant, et en attendant les résultats de la rencontre de lundi avec Carole Delga, voici un sujet qui mérite réflexion et qui, une fois de plus, tend à penser que les agences de voyages "physiques" ont encore de beaux jours devant elles.

Et que le commerce en ligne, s'il continue à monter en puissance, ne balayera pas d'un clic la potentialité des commerces traditionnels.

Bien au contraire, d'ennemi, Internet devrait devenir un prodigieux allié.

Si j'en crois l'étude publiée par la Fevad, dans notre édition de mercredi, l'e-tourisme est en baisse.

D'ailleurs, les pure players, après avoir connu une croissance démentielle, l'ont fort bien compris. Et je dois dire que certains grands réseaux de distribution avaient, pour une fois anticipé le phénomène.

Pour les pure players, certains ont déjà commencé à réagir. Il suffit de voir Promovacances notamment, se précipiter sur la mise en place d'agences physiques pour des clients qui vont se renseigner sur le net, mais qui préfèrent souvent finaliser leur achat face à un conseiller qui n'est pas virtuel.

Un processus qu'avait d'ailleurs anticipé depuis fort longtemps Voyageurs du Monde (non, je n'ai pas d'action, mais j'avoue que le modèle est bluffant), lequel, tout en développant son produit sur le net, a toujours préservé ses "points de rendez-vous" physiques. Avec le succès qu'on lui connait.

Selectour, en son temps, avait aussi inauguré un partenariat avec un pure player, partenariat qui n'a peut-être pas rempli tous ses objectifs, mais qui était dans la tendance.

On le voit d'ailleurs avec un Marietton, qui, tout en développant un véritable outil internet, poursuit ses investissements vers les agences de voyages physiques.

Et que les réseaux, tout en gardant un ancrage fort dans leurs points de ventes, développent à toute vitesse (enfin, presque tous), des outils informatiques qui permettront de doper les ventes en agence.

Surement, comme le dit mon ami Rémi Bain-Thouvenez, (j'ai tout compris ce qu'il a dit, pour une fois), "l'alliance du net et des points de vente physiques va devenir le couple gagnant".

Un bien joli couple…