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La case de l’Oncle Dom : Jet tours... à qui profitera la chute ?

L'édito de Dominique Gobert


C’est un vrai plat de nouilles pas cuites que l’on est en train de nous servir avec cette faillite de Thomas Cook France, qu’il serait d’ailleurs temps de renommer Jet tours et ses affidés… Finalement, beaucoup sont lésés, mais la vraie question est…


le Mardi 29 Octobre 2019

On peut d’ailleurs comprendre que l’audience prévue le 5 novembre prochain soit aisément reportée au 19, tant les propositions ont besoin d’être examinées, jaugées, reformulées… Et c’est pas fini. - DR
On peut d’ailleurs comprendre que l’audience prévue le 5 novembre prochain soit aisément reportée au 19, tant les propositions ont besoin d’être examinées, jaugées, reformulées… Et c’est pas fini. - DR
… A qui profite cette situation ?

Parce que, finalement, la surprise (?) était quasi prévue, bien avant cette date du 23 septembre.

Je rappelle qu’en France, les édiles de la société avaient anticipé et balancé les salaires juste avant le dépôt de bilan, n’oubliant pas au passage, pour les dirigeants, de se verser les primes conséquentes que j’ai déjà signalé récemment.

Une chose est sûre, ceux à qui cela ne profite pas sont ces agences intégrées qui vont, pour beaucoup, se retrouver le bec dans l’eau et les salariés dirigés vers Pôle Emploi.

Et, pour les « heureux repris », si tant est que cela arrive, va falloir sacrément ramer avant de retrouver le niveau de la mer…

Je remarque également, mais je suis d’un naturel méfiant, que pas plus au Royaume Uni qu’en France, le grand concurrent international de Thomas Cook ne manifeste le moindre bruit.

Et pourtant, pour TUI, c’est quand même l’ouverture d’un grand boulevard, sauf en France bien évidemment. Je crois même que ces Germains devraient profiter de l’occasion pour céder définitivement à la famille Bitbol leurs possessions françaises et se retirer dignement avant de perdre encore davantage de monnaie.

Mais revenons-en à Jet tours et ses agences, maintenant que toutes les offres sont connues, dont celle, particulièrement amusante, de l’ex-nouvelle (peut-être) direction.

On peut d’ailleurs comprendre que l’audience prévue le 5 novembre prochain soit aisément reportée au 19, tant les propositions ont besoin d’être examinées, jaugées, reformulées… Et c’est pas fini.

Lire : Thomas Cook : vers un report de l'audience au 19 novembre 2019

Nicolas Delord et ses amis de la gestion précédente ont en effet un grand projet : reprendre la voyagiste, sa marque et une cinquantaine d’agences, afin de remettre la machine de guerre (sic) en marche, le tout à moindre coût.

Le TO pour la modeste somme de 250.000€, (comme quoi il y a encore un peu de fric parmi ces bonnes gens) assorti de la reprise de 50 agences, pour la vaste blague de 50.000€. Ce qui, moi qui suis totalement nul en maths, nous fait le prix unitaire d’une boutique à 1000 balles l’unité !

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Et je suppose que ce ne sont pas des agences modestes…

Même Dionnet n’aurait pas osé proposer, une telle offre.

D’autant que, selon ce que veulent bien dire tous ces braves gens, on ne sait strictement rien de leurs moyens, même avec l’appui du Groupe Ettori et des investisseurs, gardés secrets, mais dont on sait très bien que le Wamos… (a la playa, ça c’est juste pour me faire plaisir) reste aussi en réserve. Et que, là encore, ça sent le pâté.

Mais bon, faut quand même pas nous faire croire que tout ceci s’est décidé si vite. Et que, si j’en crois les déclarations de ces « repreneurs », tout sera commercialisable dès le mois de janvier prochain, soit à peine quelques semaines pour « ouvrir » 30 clubs, être distribués par les agences de voyages, organiser des plans de vols vers les contrées étrangères... et roule ma poule ?

Des destinations « profitables » avec un objectif de 130.000 passagers, 130 produits (clubs et circuits) et une offre « Premium ».

Bien sûr, grâce au partenariat souscrit avec le groupe Ettori, la garantie financière ne devrait pas poser de problème…

Et que les milliers de réservations passées auprès de l’ancienne Jet tours seront honorées par l’APST, donc par la communauté. Le tout en parfaite harmonie et en toute moralité !

Amen.

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Bienveillance le 30/10/2019 09:51 | Alerter
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Quelle transformation des opérateurs du tourisme sur le marché français, le groupe Marietton va donc devenir le numéro 1 France, que ce soit sur la production et la distribution d’un tourisme de masse.

https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/tourisme-le-geant-allemand-tui-envisage-de-sortir-du-marche-francais-1144107

Le consommateur tend à revenir au commerce de proximité, pour des raisons philosophiques, écologiques ect.., en recherche de personnalisation, d’humanité, les « petits acteurs indépendants » de la production ou distribution disposent de cette agilité, pour répondre à ces besoins.
Le consommateur demande de l’inédit, du différenciant, du conseil…
A vous les INDÉPENDANTS, saisissez vite ce créneau…..vous en avez l'énergie !!!!

2.Posté par rick sailor le 30/10/2019 11:25 | Alerter
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Mes chers amis
Mon cher Dom

Je ne ferais ni triomphalisme, ni excès de gloriole, mais nous sommes dans la situation que j'évoquais il y a déjà 4 ans. Une concentration accrue et des réseaux de vente soumis au diktat des producteurs. Version allemande, sauce française.

Reste t-il un avenir aux agences ? oui celui du marché de niche et de la spécialisation. La cavalerie (clubs et autres séjours à bas prix) fera le fond de commerce et le savoir la différence. En devenant opérateur, avec les réceptifs et les structures digitales actuelles, il y a beaucoup à faire.

Le changement qui s'engage va bousculer le regard des réseaux existants. Selectour est déjà absorbé, le Cediv devrait rapidement se rapprocher de Selectour. Tourcom et Manor vont se débattre mais pour combien de temps.

L'heure est désormais à l'intelligence du marché. Ne le laissons pas nous filer entre les doigts.

Votre dévoué
Rick

3.Posté par Pourcombiendetemps ? le 30/10/2019 12:18 | Alerter
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Cher Rick
comme je vous suis bien...
Pour en revenir à cette concentration (suivez mon regard), je me trompe où nous sommes en plein dans une phase de valorisation du groupe M.......
La question est de savoir quel est le but final.... :-)

4.Posté par rick sailor le 30/10/2019 12:47 | Alerter
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Cher Pourcombiendetemps
Mon cher Dom

A l'évidence, l'époque où l'on parlait de notre amour pour le voyage est révolue. Celle des "toprésiens de Deauville" se tapant sur l'épaule, fumant leur cigare le soir aux Vapeurs ou s’embrassant à tour de joues est devenue l'apanage de l'AFST ou des EDV.

Nous sommes entrés dans le monde de la finance et le groupe Marietton n'est qu'un des représentants de cette nouvelle époque. Tant qu'il aura les fonds, il fera son marché et le jour où la rentabilité faiblira trop notre ami Laurent sera remplacé par un autre financier. Il ne sera ni le premier, ni le dernier de ce poker menteur qui se résume à la rentabilité et non aux produits.

C'est là qu'est notre chance. Dans la niche, la proximité, le networking et la capacité à dénicher ce qui plaira aux clients. Inutile de s'affronter aux mastodontes nous ne serons rien face à eux. Même si dans certains cas David peut manger Goliath, on sait vous et moi que ce ne sera pas notre lot quotidien. Utilisons les pour notre fonds de commerce et travaillons le reste du marché. Là est notre avenir.

Ma seule crainte c'est que, comme en Allemagne, des contrats souhaitent verrouiller nos réelles marges de manœuvre. Dans ce cas nous deviendrons des indépendants salariés. Du jamais vu !
À suivre mes chers amis !

Votre dévoué
Rick

5.Posté par Consterné le 30/10/2019 16:52 | Alerter
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Tout cela est pour le moins affligeant... tout d’abord on laisse sans broncher monsieur Abitbol - qui ne touche déjà plus terre - à devenir le seul et unique référent du tourisme en France ! Et une équipe propose de reprendre « une machine de guerre » pour 1000 euros par agence...
quel manque de respect pour les collaborateurs...
🙄

6.Posté par Cocon le 01/11/2019 17:52 | Alerter
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Pas de fausses illusions, le management de TC essaye de sauver leur propre poste de direction voir comex.... Autant de directeur pour un TO de 77 personne. Arretons !!!! Mr Delord va essayer d exaucer son rêve : avoir son propre TO mais comment peut on avoir confiance quand on voit le résultat de ces 5 dernières années... ne mettons pas encore la faute sur l Angleterre !

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