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La case de l’Oncle Dom : règlement BSP, la fin de la piste ?

L'édito de Dominique Gobert


Entre les décisions iniques du BSP et les agences de voyages, ça sent le pâté, si je puis m’exprimer ainsi. Dès le mois prochain, dorénavant, il faudra payer deux fois par mois les billets d’avion émis par les distributeurs…


le Mardi 28 Mars 2017

Tels nos vieux camarades gaulois, la France, reste, avec Israël et l’Italie si j’ai bonne mémoire, l’un des rares pays à faire de la résistance devant l’association des compagnies aériennes © chalabala - Fotolia.com
Tels nos vieux camarades gaulois, la France, reste, avec Israël et l’Italie si j’ai bonne mémoire, l’un des rares pays à faire de la résistance devant l’association des compagnies aériennes © chalabala - Fotolia.com
Cette décision, unilatérale et totalement hypocrite avait soulevé, chez le président de Les Zentreprises du Voyage, plus communément appelé Znav, l’ire et la fureur.

A tel point qu’il en avait fait son cheval de bataille, sans pour autant cependant, mettre en jeu sa démission en cas d’échec…

Ce qui aurait surement motivé encore davantage IATA. Laquelle reste droite dans ses bottines et s’apprête à collecter les fonds deux fois par mois dès avril prochain.

Inutile d’épiloguer, la décision est prise depuis plus d’un an déjà. Je ne crois pas que IATA, dans son immense arrogance, puisse envisager une seconde de plier devant la France et ses agences de voyages.

Tels nos vieux camarades gaulois, la France, reste, avec Israël et l’Italie si j’ai bonne mémoire, l’un des rares pays à faire de la résistance devant l’association des compagnies aériennes.

Et, encore une fois, à juste titre.

Dominique Gobert et chien Charly - DR
Dominique Gobert et chien Charly - DR
Parce que, c’est très clair, les compagnies aériennes arguent du fait que cette décision est uniquement destinée à lutter contre les impayés… et parfois la fraude.

Avec au passage, le sempiternel couplet sur les risques de faillites des distributeurs, lesquels, en France, comme le rappelait récemment Jean-Pierre Mas, représentent à peine 0,02% de la recette du BSP en France !

En revanche, IATA, tel le lapin qui perd la mémoire en courant, oublie de faire la moindre allusion aux compagnies aériennes qui ont fait faillite ces dernières années. Faillites qui auront coûté des paquets de millions d’euros aux distributeurs… et à leurs caisses de garantie.

Parce que, pour IATA, pas question de créer son propre fonds d’assurance ! L’hôpital qui se fout de la charité, en quelque sorte…

IATA oublie cependant de dire que, si elle durcit ses conditions de règlements, c’est aussi parce que les finances de ses membres ne sont pas dans le plus parfait état et qu’il vaut mieux que le fric arrive plus rapidement dans ses caisses plutôt que d’alimenter la trésorerie de ses distributeurs…

Israël, habituée depuis des lustres à mener les plus ardents combats, a toujours refusé le diktat de IATA. Et a toujours obtenu, auprès des plus hautes instances internationales, gain de cause. D’ailleurs, je ne crois pas que IATA ait décidé, dans ce pays, à mettre en place son règlement bimensuel.

En même temps, que peuvent faire les Entreprises du Voyage ?

En appeler au droit français ? Difficile, d’autant que, Europe aidant (ou pas), la bataille juridique est loin d’être gagnée, la plupart des pays européens ayant déjà plié face aux compagnies aériennes.

Je vois mal le Znav en appeler au boycott des compagnies aériennes. Le suicide serait collectif, mais ça pourrait avoir du panache…

On pourrait, puisqu'après tout, nous sommes le pays « de la grève », en décréter une, de grève, envers le BSP.

Style déposer les fonds sur un compte séquestre, en attendant de futures négociations ? Ça aurait aussi de la gueule, mais, matériellement, c’est bien trop compliqué, pour ne pas dire insurmontable.

Serions-nous dans l’impasse ? J’en ai peur !

Quoique, avec un peu de bonne volonté, il y aurait surement une solution !

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Commentaires

1.Posté par mille sabords le 29/03/2017 11:44 | Alerter
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Le sujet est très sérieux et je m'étonne de la langue de bois suite à l'article Tourmag paru hier sur le passage au paiement bi mensuel qui va mettre au tapis un grand nombre d'agences de voyages courant 2017.
Toutes les agences ne sont pas spécialisées " affaire" ne bénéficiant pas toutes de cartes logées, de SBT ou équivalant et autres moyens techniques et financiers pour garder un périmètre constant.

Payer le BSP par virement tous les 15 jours alors que les chèques ou virement des clients ne sont pas encore encaissés exige une trésorerie excédentaire . Comment les agences vont elles pouvoir tenir à long terme si elles n'ont pas pris leurs dispositions ?
Il ne s'agit pas d'une simple question de trésorerie ( sujet cher à IATA) , qui tout un chacun sait qu'elle n'est pas pléthore dans la profession, mais du grand écart entre les menaces de IATA qui coupe les accès et annule l'accréditation en cas de non paiement dans les délais et les banques qui vont faire payer cher les avances financières aux agences pour tenir les délais bi mensuels.
Au final quelle marge restera t il à l'agence sur les fees pratiqués aux clients ???
Peau de chagrin ? C'est la réalité du terrain... Le danger est là l'agence doit pouvoir faire face à ses charges mensuelles.

La langue de bois est aussi probablement due au fait que cette décision a été actée il y a déjà plus d'un an avec les instances de notre profession qui peut être auraient du se rapprocher de l'avocat spécialisé qui a permis à l'Etat d 'Israël de tenir la dragée haute à IATA.
On se souvient de l'arrêt de la Cour Suprême d'Israël en avril 2014 qui a estimé que le passage d'une rémunération des agents de voyages à 7 % à une commission 0 constituait une rupture de l'engagement avec les agents de voyages de la part des compagnies aériennes, belle prestation .... Me David Sprecher est resté l'avocat spécialiste IATA en Israël
Notre cher président de l'ex Snav ( qui sonne mieux que le nom commun des Entreprise du Voyages sans identification) aurait pu avec l'Italie mettre l'affaire entre les mains d'avocats spécialisés ou aurait pu se rapprocher de / david.sprecher@sprecher.co.il. ?

Il est trop tard .... le BSP est bi mensuel en 2017 , même si jamais rien n'est gravé dans le marbre , c'est le 18 avril que la règle s'applique dans les boutiques..

IATA a une position dominante dans le monde et impose des diktats insupportables aux agences de voyages alors QUE LA DISRIBUTION DANS LE MONDE ENTIER EST DEPUIS LA CREATION DE IATA SON MEILLEUR AGENT COMMERCIAL . En contrepartie IATA n'a jamais fourni un quelconque fond de garantie face aux faillites des compagnies aériennes et a bien mal récompensé son meilleur agent commercial mondial (!.) en lui imposant des diktats de plus en plus drastiques et unilatéraux.

Quid l'année prochaine du nouveau diktat IATA qui va imposer aux nouveaux accrédités des assurances complémentaires alors que ces même agences n'auront aucune assurance à contrario de la part de IATA contre les défaillances des cies aériennes?

Il faut du muscle à nos instances officielles pour obtenir des résultats,la distribution en a besoin.

Après la directive de Bruxelles qui impose en 2016 la garantie financière à 100% des sommes versées par les clients pour leurs loisirs ( impliquant la caution personnelle du dirigeant hormis celles des dirigeants des groupes financiers) , la digestion devient difficile pour les dirigeants des agences de voyages dans nos villes .
Le voyage devient un métier à haut risque pour le dirigeant !!

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