baromètre* du Meetings & Events réalisé par Kactus et présenté à l’occasion de l’IFTM Top Resa - Photo CL
Boosté par le besoin de se retrouver, de recréer de la cohésion d’équipe, le secteur du MICE se porte bien depuis la crise sanitaire.
« L'évènementiel joue désormais un rôle stratégique au sein des entreprises. Il impacte l'organisation du travail, devient un véritable levier d'engagement des collaborateurs et reflète la culture d'entreprise », recontextualise Arnaud Katz, CEO de Kactus, plateforme de référence de l’événementiel B2B.
Le baromètre* du Meetings & Events réalisé par Kactus et présenté à l’occasion de l’IFTM Top Resa montre sans surprise, que la part du “Small Meeting” (journée d’étude) des entreprises représente près de ⅔ des événements corporate. Ces événements englobent des ateliers de travail, des réunions d'équipe ou des comités de direction.
Le séminaire résidentiel prend une proportion plus significative, passe de 22% en 2019 à 29% au premier semestre 2023. « On peut l’expliquer par la volonté croissante des entreprises à renforcer les liens entre les équipes, pour compenser la distance créée par le télétravail. Bien que ce dernier améliore sans conteste le bien-être et la flexibilité des collaborateurs, il suscite également un besoin accru d’alignement et de reconnexion », expose Arnaud Katz.
Un constat partagé par Cécile Benoît-Cattin, vice president Régional M&E and Congress Europe & North-Africa Division (Accor), qui enregistre une hausse de 8% de la demande de séminaires résidentiels en 2022 versus 2019. Une tendance qui s’est confirmée au premier semestre 2023.
« L'évènementiel joue désormais un rôle stratégique au sein des entreprises. Il impacte l'organisation du travail, devient un véritable levier d'engagement des collaborateurs et reflète la culture d'entreprise », recontextualise Arnaud Katz, CEO de Kactus, plateforme de référence de l’événementiel B2B.
Le baromètre* du Meetings & Events réalisé par Kactus et présenté à l’occasion de l’IFTM Top Resa montre sans surprise, que la part du “Small Meeting” (journée d’étude) des entreprises représente près de ⅔ des événements corporate. Ces événements englobent des ateliers de travail, des réunions d'équipe ou des comités de direction.
Le séminaire résidentiel prend une proportion plus significative, passe de 22% en 2019 à 29% au premier semestre 2023. « On peut l’expliquer par la volonté croissante des entreprises à renforcer les liens entre les équipes, pour compenser la distance créée par le télétravail. Bien que ce dernier améliore sans conteste le bien-être et la flexibilité des collaborateurs, il suscite également un besoin accru d’alignement et de reconnexion », expose Arnaud Katz.
Un constat partagé par Cécile Benoît-Cattin, vice president Régional M&E and Congress Europe & North-Africa Division (Accor), qui enregistre une hausse de 8% de la demande de séminaires résidentiels en 2022 versus 2019. Une tendance qui s’est confirmée au premier semestre 2023.
Inflation : la hausse des prix devrait se poursuivre au second semestre 2023
Si le secteur a rapidement retrouvé la forme au lendemain de la crise sanitaire, la question est : Est-ce durable ? L’inflation qui n’a pas épargné le secteur oblige à s’interroger.
Ainsi, le séminaire résidentiel, par définition, est le plus impacté. Son coût est passé de 326€ par personne en 2019 à 376€ (+15%) en 2022, selon les chiffres du baromètre.
La hausse sur le premier semestre 2023 est tirée par les gros séminaires résidentiels de début d’année et la forte tension sur la demande qui l’accompagne.
Le prix des soirées d’entreprise a également évolué, passant de 78€ en 2019 à 99€ (+ 27%) en 2022, puis à 96€ au premier semestre 2023.
« Une forte progression des prix annuels pour le second semestre 2023 est à prévoir avec l'organisation des soirées de fin d'année : en raison du niveau de prestation généralement plus élevé lors des soirées de Noël, les dépenses par participant sont plus importantes », anticipe Arnaud Katz.
Ainsi, le séminaire résidentiel, par définition, est le plus impacté. Son coût est passé de 326€ par personne en 2019 à 376€ (+15%) en 2022, selon les chiffres du baromètre.
La hausse sur le premier semestre 2023 est tirée par les gros séminaires résidentiels de début d’année et la forte tension sur la demande qui l’accompagne.
Le prix des soirées d’entreprise a également évolué, passant de 78€ en 2019 à 99€ (+ 27%) en 2022, puis à 96€ au premier semestre 2023.
« Une forte progression des prix annuels pour le second semestre 2023 est à prévoir avec l'organisation des soirées de fin d'année : en raison du niveau de prestation généralement plus élevé lors des soirées de Noël, les dépenses par participant sont plus importantes », anticipe Arnaud Katz.
Le séminaire passe au vert
Pour remédier à cette hausse de tarifs, les entreprises ont trouvé la parade, sans pour autant réduire le nombre d’événement. « Nous en avons encore besoin. Beaucoup de sociétés, peu importe leur taille ou leur secteur d’activité, organisent des événements dans leurs locaux. Certaines, les délocalisent et organisent des événements au vert, en province », observe Delphine Brousset, chargée de l'événementiel au sein de l’AFTM.
Le baromètre pointe une légère diminution de la part de marché de l’Île-de-France au profit de la région, soit 53% en 2019 et 40% en 2022. Cet effet est plus marqué sur les séminaires résidentiels que sur les journées d’étude. Les régions Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes Côte d'Azur tirent leur épingle du jeu.
« L'augmentation des événements en région est motivée par plusieurs facteurs : la facilité d'accès en train, conformément aux critères de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), un environnement au vert, propice à la concentration et à la déconnexion, et l’envie de satisfaire les participants en leur faisant vivre une expérience », souligne Cécile Benoît-Cattin, du groupe Accor.
« La RSE est de plus en plus décisionnaire, mais a un coût », ajoute-t-elle.
Autre tendance : de nouveaux types de lieux, atypiques, émergents. En 2022, 42% des lieux réservés pour l’organisation d’un séminaire et d’une réunion étaient qualifiés d’atypiques, c’est-à-dire conçus avec un design de qualité, une offre de restauration complète et qualitative, et des espaces pensés pour travailler efficacement, soit plus que les hôtels, avec 23%.
Le baromètre pointe une légère diminution de la part de marché de l’Île-de-France au profit de la région, soit 53% en 2019 et 40% en 2022. Cet effet est plus marqué sur les séminaires résidentiels que sur les journées d’étude. Les régions Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes Côte d'Azur tirent leur épingle du jeu.
« L'augmentation des événements en région est motivée par plusieurs facteurs : la facilité d'accès en train, conformément aux critères de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), un environnement au vert, propice à la concentration et à la déconnexion, et l’envie de satisfaire les participants en leur faisant vivre une expérience », souligne Cécile Benoît-Cattin, du groupe Accor.
« La RSE est de plus en plus décisionnaire, mais a un coût », ajoute-t-elle.
Autre tendance : de nouveaux types de lieux, atypiques, émergents. En 2022, 42% des lieux réservés pour l’organisation d’un séminaire et d’une réunion étaient qualifiés d’atypiques, c’est-à-dire conçus avec un design de qualité, une offre de restauration complète et qualitative, et des espaces pensés pour travailler efficacement, soit plus que les hôtels, avec 23%.
2024 : Inflation, difficultés de recrutement...
Si le marché du Meeting et de l’Event subit lui aussi le contexte inflationniste, pour le moment il n’a pas fait fléchir le secteur.
D’autres menaces planent. « Les JO de Paris 2024 auront un impact sur le MICE. Ça va être très compliqué, bien que ça ne tombe pas sur une période de forte activité. Il y a également un manque de personnel qualifié dans l’événementiel. Les agences ont du mal à recruter », constate Delphine Brousset, chargée de l'événementiel au sein de l’AFTM.
Pour autant, il ne s’agit pas de réduire l’activité. « Je ne pense pas qu’il y aura moins d’événements, mais les entreprises vont être plus vigilantes pour avoir des avoir des événements pertinents », poursuit-elle.
De son côté Accor observe depuis juin 2023 « une légère baisse des demandes » sur les petits événements.
Séminaire résidentiel = il dure plus d’une journée et les participants dorment dans l’établissement au moins une nuit. Ils ne sortent pas de l’espace, toutes les activités à faire s’y déroulent.
*Ce baromètre s'appuie sur les bases de données de Kactus, issues de la fusion en 2022 de deux acteurs du secteur MICE : Bird-Office et Kactus. Un panel de 30 Grands Comptes, dont 8 appartenant au CAC 40 et près de 30 000 ETI/PME couvrant l'intégralité du territoire. L'échantillonnage repose sur l'organisation de 2000 événements chaque mois.
D’autres menaces planent. « Les JO de Paris 2024 auront un impact sur le MICE. Ça va être très compliqué, bien que ça ne tombe pas sur une période de forte activité. Il y a également un manque de personnel qualifié dans l’événementiel. Les agences ont du mal à recruter », constate Delphine Brousset, chargée de l'événementiel au sein de l’AFTM.
Pour autant, il ne s’agit pas de réduire l’activité. « Je ne pense pas qu’il y aura moins d’événements, mais les entreprises vont être plus vigilantes pour avoir des avoir des événements pertinents », poursuit-elle.
De son côté Accor observe depuis juin 2023 « une légère baisse des demandes » sur les petits événements.
Séminaire résidentiel = il dure plus d’une journée et les participants dorment dans l’établissement au moins une nuit. Ils ne sortent pas de l’espace, toutes les activités à faire s’y déroulent.
*Ce baromètre s'appuie sur les bases de données de Kactus, issues de la fusion en 2022 de deux acteurs du secteur MICE : Bird-Office et Kactus. Un panel de 30 Grands Comptes, dont 8 appartenant au CAC 40 et près de 30 000 ETI/PME couvrant l'intégralité du territoire. L'échantillonnage repose sur l'organisation de 2000 événements chaque mois.