Le Rendez-Vous en France de Nantes part sur un bon pied

« Long time no see », déclare avec un grand sourire un tour-opérateur américain, membre de la délégation des 57 pays du monde qui se sont donné Rendez-Vous à Nantes.

De fait, « il y avait longtemps qu’on ne s’était pas vu » et le vice-président de la Région, président du CRT des Pays de la Loire, Franck Louvrier confirme : « l’attente fut longue et le plaisir n’en est que plus grand » d’accueillir les quelque 600 tour-opérateurs étrangers et un nombre non négligeable d’acheteurs français venus s’approvisionner en nouveautés touristiques auprès des 668 exposants, territoires et entreprises du secteur privé.

Cette 15e édition devait conforter la reprise du trafic international en direction de la France, confirmer son ambition d’être non seulement la 1ère destination mondiale en volume de visiteurs étrangers mais aussi l’augmentation sensible de sa part de marché en recettes touristiques.

Le conflit ukrainien et une nouvelle poussée de Covid sur le continent asiatique en auront décidé autrement.

En introduisant cette nouvelle édition, Caroline Leboucher, directrice générale d’Atout France, ne peut ignorer que le contexte international s’est assombri.

Il manque à l’appel de nombreux tour-opérateurs de Russie, d’Ukraine, de Chine et d’Amérique latine. Symboliquement, un appel à la solidarité de l’industrie touristique en faveur des populations ukrainiennes est lancé via un fonds de soutien.

« Au-delà des sanctions économiques et des livraisons d’armes, le tourisme a aussi un rôle à jouer », insiste Christian Mantei président du conseil d’administration d’Atout France.

« N’oublions jamais que le tourisme est une arme de distraction massive et qu’il a une influence sur le comportement et les envies de visiteurs ». Des envies qui ont subi, bénéficié de l’empreinte Covid, un accélérateur de tendances pour donner plus de sens à ses loisirs, pour accélérer la transformation vers un tourisme encore plus durable et responsable.

Ce Rendez-Vous en France avec ses 20 000 rendez-vous d’affaires programmés est l’un des outils majeurs qui s’inscrit dans la continuité du Plan de relance France Tourisme et ses 2 milliards d’euros de fonds publics injectés ou prêtés à l’industrie touristique au sens large.

Le plan vient à la suite des 38 milliards d’euros d’aides en tous genres, subventions, chômage partiel, garanties de prêt, formation… déversés depuis deux ans.

Dans les allées, l’heure n’est plus trop aux complaintes et aux comptes d’apothicaire. Il s’agit avant tout de refaire du business, de retrouver ses partenaires et de signer des contrats pour les saisons à venir.

Et de ce point de vue, les premières réactions sont plutôt positives. De stand en stand, la réponse à la question « alors ? Productifs ces rendez-vous ? » est résolument optimiste. Oui, les T-O présents sont venus faire des affaires ? Oui, ils sont visiblement intéressés par l’offre française et son orientation durable, responsable et patrimoniale.

Un second axe est mis en avant par Atout France et ses partenaires, les grands événements qui s’approchent à grands pas.

Plusieurs grandes régions, Pays de la Loire ou Occitanie, se positionnent déjà comme terre d’accueil de la Coupe du Monde de Rugby en 2023, mais aussi pour les Jeux Olympiques de 2024 qui vont largement dépasser la sphère parisienne.

Il n’est pas question de rater cette opportunité pour faire découvrir les à-côtés touristiques aux supporters et autres délégations sportives.

A l’échelle régionale, d’autres événements peuvent susciter aussi un véritable trafic touristique.

Les Pays de la Loire et particulièrement la Vendée travaillent déjà activement pour capitaliser autour du Vendée Globe 2024.

Une grande répétition est prévue cette année en juin, le Vendée Arctique une course sélective vers le Grand Nord qui va départager les skippers français qui veulent faire la grande boucle deux ans plus tard.

Trivialement, Fabrice Roussel, président du Voyages à Nantes et 1er vice-président de Nantes Métropole, rappelle que si le salon semble très bien parti, « c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses ». Rendez-vous donc dans quelques jours pour évaluer si les participants ont bien travaillé.

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