L'environnement, le respect de la nature sont les principales notions reliées au voyage responsable - chemin des Crêtes, Ajaccio - crédit : Juliette Pic
Il parait que le client est roi et qu’il a toujours raison.
Alors, réjouissons-nous, car il semble qu’il prenne durablement la direction du voyage responsable.
Après un premier opus en janvier 2018 consacré à « l'exploration croisée des attentes des voyageurs et du rôle des marques dans le parcours d’achat » et un deuxième fin 2019 concernant « les tendances émergentes et nouveaux comportements dans le contexte socio-culturel et l’accélération technologique », l’Observatoire du tourisme de Prisma Media Solutions se tourne vers le tourisme durable.
Impact de plus en plus connu et visible sur le vivant et le climat, prise de conscience y compris dans notre quotidien des gestes à faire, mais aussi contexte sanitaire : le voyageur prend la direction du durable. En tout cas, c’est ce qu’il souhaite.
De grandes attentes, peu d’offres, une défiance face au greenwashing… Les grandes tendances que pointe l’étude rejoignent celles que le collectif Digital Green Tourisme avait déjà analysées dans nos lignes : les touristes ont soif de durable, aux professionnels de leur en proposer.
Alors, réjouissons-nous, car il semble qu’il prenne durablement la direction du voyage responsable.
Après un premier opus en janvier 2018 consacré à « l'exploration croisée des attentes des voyageurs et du rôle des marques dans le parcours d’achat » et un deuxième fin 2019 concernant « les tendances émergentes et nouveaux comportements dans le contexte socio-culturel et l’accélération technologique », l’Observatoire du tourisme de Prisma Media Solutions se tourne vers le tourisme durable.
Impact de plus en plus connu et visible sur le vivant et le climat, prise de conscience y compris dans notre quotidien des gestes à faire, mais aussi contexte sanitaire : le voyageur prend la direction du durable. En tout cas, c’est ce qu’il souhaite.
De grandes attentes, peu d’offres, une défiance face au greenwashing… Les grandes tendances que pointe l’étude rejoignent celles que le collectif Digital Green Tourisme avait déjà analysées dans nos lignes : les touristes ont soif de durable, aux professionnels de leur en proposer.
L'impact du tourisme sur le vivant
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Quand on pense voyages ou destination, on pense panorama, point de vue admirable. C’est ce qui ressort aussi de l’étude de l’Observatoire du tourisme puisque pour 67 % des Français interrogés, la nature et la beauté des paysages sont le premier critère de départ.
L’environnement, la nature, l’écologie sont parmi les premiers mots cités quand on aborde la question du voyage responsable. La notion de tourisme durable est associée à la préservation des ressources naturelles pour 46 % des personnes interrogées, la protection de la biodiversité et du bien-être animal pour 40 % d’entre eux, et la consommation en local pour 41 %.
L’impact sur l’environnement et sur le vivant est d’ailleurs un critère à prendre en compte pour 93 % des répondants. À la question : « Diriez-vous que l’impact sur l’environnement est un critère important pour les Français lorsqu’ils réalisent un voyage ? », ils sont 51 % à juger que oui, et 42 % à juger qu’il devrait l’être.
S’il est important, le critère est aussi générationnel : 67 % des 18-34 ans jugent le critère de l’impact important.
Protection, respect du vivant, mais aussi éviter le gaspillage… Le tourisme aujourd’hui apparaît parfois comme un acte d’engagement. Les voyageurs cherchent à avoir un impact le moins négatif possible. Pas toujours facile d’éviter les contradictions quand on n’a pas les moyens d’avoir des vacances suffisamment longues pour pratiquer le slow tourisme, ou lorsque les tarifs en aérien sont largement compétitifs face au rail.
L’environnement, la nature, l’écologie sont parmi les premiers mots cités quand on aborde la question du voyage responsable. La notion de tourisme durable est associée à la préservation des ressources naturelles pour 46 % des personnes interrogées, la protection de la biodiversité et du bien-être animal pour 40 % d’entre eux, et la consommation en local pour 41 %.
L’impact sur l’environnement et sur le vivant est d’ailleurs un critère à prendre en compte pour 93 % des répondants. À la question : « Diriez-vous que l’impact sur l’environnement est un critère important pour les Français lorsqu’ils réalisent un voyage ? », ils sont 51 % à juger que oui, et 42 % à juger qu’il devrait l’être.
S’il est important, le critère est aussi générationnel : 67 % des 18-34 ans jugent le critère de l’impact important.
Protection, respect du vivant, mais aussi éviter le gaspillage… Le tourisme aujourd’hui apparaît parfois comme un acte d’engagement. Les voyageurs cherchent à avoir un impact le moins négatif possible. Pas toujours facile d’éviter les contradictions quand on n’a pas les moyens d’avoir des vacances suffisamment longues pour pratiquer le slow tourisme, ou lorsque les tarifs en aérien sont largement compétitifs face au rail.
De la théorie à la pratique
Si 77 % des personnes interrogées estiment chercher à respecter l’environnement et les populations locales quand elles voyagent, l’offre des professionnels, moins tournés vers le durable que leur clientèle, complique souvent leur choix.
Un paradoxe qu’illustre parfaitement le secteur de l’hébergement.
Les chiffres semblent parlants : 85 % déclarent être prêts à choisir sur des critères d’engagement de développement durable et 82 % à se tourner vers des établissements labellisés.
Pourtant, dans les faits, ils ne sont que 8 % à choisir un hébergeur sur des critères environnementaux, 7 % pour soutenir l’économie locale ou 7 % en se référant à des labels ou critères objectifs.
Le prix apparait logiquement comme le principal critère pour 60 % des répondants, l’emplacement pour 55 % et enfin, le niveau de gamme et le confort pour 52 %.
Même constat dans le choix des destinations : pour 58 % des répondants, il est possible de choisir une destination proche pour voyager de manière plus durable. Pourtant, ils partent majoritairement à plus de 200 km de chez eux, voire hors des frontières : ils ne sont en réalité que 25 % à privilégier des vacances à proximité (moins de 200 km).
Un paradoxe qu’illustre parfaitement le secteur de l’hébergement.
Les chiffres semblent parlants : 85 % déclarent être prêts à choisir sur des critères d’engagement de développement durable et 82 % à se tourner vers des établissements labellisés.
Pourtant, dans les faits, ils ne sont que 8 % à choisir un hébergeur sur des critères environnementaux, 7 % pour soutenir l’économie locale ou 7 % en se référant à des labels ou critères objectifs.
Le prix apparait logiquement comme le principal critère pour 60 % des répondants, l’emplacement pour 55 % et enfin, le niveau de gamme et le confort pour 52 %.
Même constat dans le choix des destinations : pour 58 % des répondants, il est possible de choisir une destination proche pour voyager de manière plus durable. Pourtant, ils partent majoritairement à plus de 200 km de chez eux, voire hors des frontières : ils ne sont en réalité que 25 % à privilégier des vacances à proximité (moins de 200 km).
Une communication pas à la hauteur des attentes
Mais alors pourquoi tant de différences entre le déclaratif et le concret ?
Il y a une part de fantasme bien sûr, c’est l’effet « bonne résolution » : on a tous envie de manger cinq fruits et légumes par jour, mais un bon barbecue, on ne dit pas non. L’impression que, finalement, seul un petit groupe de voyageurs engagés, voire militants, priorise la démarche écoresponsable.
Mais il ressort aussi que c’est le manque de communication qui pose problème.
Il y a la défiance contre le greenwashing : le client n’a pas confiance et le professionnel n’ose pas s’affirmer de peur d’attirer la critique. Or, les voyageurs réclament de la transparence : ils sont 46 % à vouloir des preuves d’engagement.
Cette attente, couplée à la recherche de dépaysement, devrait amener les touristes à se tourner vers les hébergements insolites, les plateformes de logement, restauration ou voyage écoresponsables, labels… Mais ces offres sont encore trop peu connues du grand public.
Des professionnels engagés, mais peu ou mal valorisés, une méconnaissance de l’existant, mais aussi un secteur qui change moins vite que sa clientèle.
Pourtant, celle-ci n’attend pas la révolution du secteur, mais une simple évolution. Ainsi, leurs préférences pour un voyage durable de demain se tournent vers, finalement, des offres classiques : la majorité choisit des séjours hôtel club durable (37 %), puis viennent des circuits itinérants au cœur d’une région (21 %), le « green city break » (16 %), le séjour immersion nature (16 %) et enfin le séjour déconnexion bien-être (10 %).
Le message de cette étude est clair : dans le voyage comme ailleurs, si nous sommes prêts à changer nos habitudes, nous avons besoin d’y être aidés. Les voyageurs veulent du durable clé en main : aux professionnels de s’en saisir.
Il y a une part de fantasme bien sûr, c’est l’effet « bonne résolution » : on a tous envie de manger cinq fruits et légumes par jour, mais un bon barbecue, on ne dit pas non. L’impression que, finalement, seul un petit groupe de voyageurs engagés, voire militants, priorise la démarche écoresponsable.
Mais il ressort aussi que c’est le manque de communication qui pose problème.
Il y a la défiance contre le greenwashing : le client n’a pas confiance et le professionnel n’ose pas s’affirmer de peur d’attirer la critique. Or, les voyageurs réclament de la transparence : ils sont 46 % à vouloir des preuves d’engagement.
Cette attente, couplée à la recherche de dépaysement, devrait amener les touristes à se tourner vers les hébergements insolites, les plateformes de logement, restauration ou voyage écoresponsables, labels… Mais ces offres sont encore trop peu connues du grand public.
Des professionnels engagés, mais peu ou mal valorisés, une méconnaissance de l’existant, mais aussi un secteur qui change moins vite que sa clientèle.
Pourtant, celle-ci n’attend pas la révolution du secteur, mais une simple évolution. Ainsi, leurs préférences pour un voyage durable de demain se tournent vers, finalement, des offres classiques : la majorité choisit des séjours hôtel club durable (37 %), puis viennent des circuits itinérants au cœur d’une région (21 %), le « green city break » (16 %), le séjour immersion nature (16 %) et enfin le séjour déconnexion bien-être (10 %).
Le message de cette étude est clair : dans le voyage comme ailleurs, si nous sommes prêts à changer nos habitudes, nous avons besoin d’y être aidés. Les voyageurs veulent du durable clé en main : aux professionnels de s’en saisir.
Les Césars du Voyage Responsable
Rappelons que TourMaG et le Petit Futé organisent "Les Césars du Voyage Responsable".
Forts d’une audience mensuelle de plusieurs millions d’internautes, les deux titres assureront la promotion BtoBtoC des projets candidats.
Cet événement débutera en septembre 2022 avec la phase des votes qui durera jusqu'en février 2023.
La cérémonie des Césars du Voyage Responsable, quant à elle, aura lieu en mars 2023.
Si vous souhaitez candidater, prenez rendez-vous ci-dessous avec Fabien da Luz, DG associé de TourMaG.com.
A lire aussi : Césars du Voyage Responsable : “Il y a une urgence à agir dans notre métier…”
Forts d’une audience mensuelle de plusieurs millions d’internautes, les deux titres assureront la promotion BtoBtoC des projets candidats.
Cet événement débutera en septembre 2022 avec la phase des votes qui durera jusqu'en février 2023.
La cérémonie des Césars du Voyage Responsable, quant à elle, aura lieu en mars 2023.
Si vous souhaitez candidater, prenez rendez-vous ci-dessous avec Fabien da Luz, DG associé de TourMaG.com.
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