En attendant Denis, si tu t’ennuies, je pourrais te donner du travail : refaire la peinture de mon F2, faire mes courses… mais prends le temps qu’il faut : comme tu dois souffrir, je te fais des câlins et un bisou magique pour que tu n’aies plus mal… comme dans le monde merveilleux des Bisounours…
Bon. Denis est viré. Il va avoir le temps de jouer au golf, d’écouter du jazz et de jouer du piano.
Et de s’occuper de ses filles… On est content pour lui. (Vous ne pouvez pas vous imaginer ce qu’on trouve sur internet quand on cherche des infos sur quelqu’un… allez faire un tour sur www.123people.com, tapez votre nom, et vous verrez…)
Je n’ai jamais rencontré Denis Wathier, mais le personnage me fascine à plus d’un titre. J’ai déjà évoqué dans l’un de mes récents billets sa mâchoire carrée et sa moue boudeuse… et puis moi, les hommes chauves, je leur trouve un côté mystérieux très attirant.
Reconnaissons qu’il a mis un bon coup de pied dans la fourmilière (et pas avec le dos de la cuillère). Comme le petit monde des TO, agences etc… est une espèce de chose incestueuse où tout le monde se fréquente depuis des siècles, et où on joue une espèce de jeu de chaises musicales, ça faisait du temps d’avoir un peu de sang neuf !
Et puis dans les autres réseaux, l’âge moyen des patrons, c’est plutôt 60… Ah oui, détail… pour moi, Thomas Cook reste un réseau de distribution, et pas un TO. Ça se discute, me direz-vous… mais je revendique mon droit à la non-objectivité.
Et de s’occuper de ses filles… On est content pour lui. (Vous ne pouvez pas vous imaginer ce qu’on trouve sur internet quand on cherche des infos sur quelqu’un… allez faire un tour sur www.123people.com, tapez votre nom, et vous verrez…)
Je n’ai jamais rencontré Denis Wathier, mais le personnage me fascine à plus d’un titre. J’ai déjà évoqué dans l’un de mes récents billets sa mâchoire carrée et sa moue boudeuse… et puis moi, les hommes chauves, je leur trouve un côté mystérieux très attirant.
Reconnaissons qu’il a mis un bon coup de pied dans la fourmilière (et pas avec le dos de la cuillère). Comme le petit monde des TO, agences etc… est une espèce de chose incestueuse où tout le monde se fréquente depuis des siècles, et où on joue une espèce de jeu de chaises musicales, ça faisait du temps d’avoir un peu de sang neuf !
Et puis dans les autres réseaux, l’âge moyen des patrons, c’est plutôt 60… Ah oui, détail… pour moi, Thomas Cook reste un réseau de distribution, et pas un TO. Ça se discute, me direz-vous… mais je revendique mon droit à la non-objectivité.
Parlons business
Autres articles
-
Comment Miss France, Tupperware et LinkedIn transforment l'ordinaire en extraordinaire ! [ABO]
-
Léa : Linkedin... le graal de l’imposteur ? 🔑
-
Léa veut changer de job... mais pour faire quoi ?! 🔑
-
Micro-influenceurs : comment Léa rajeunit sa clientèle... 🔑
-
Avec Léa, les "tépé" (travel planners) n'ont qu'à bien se tenir 🔑
Mais parlons business.
Il a écrasé Austral-Lagons sous son talon. Quelqu’un se souvient encore de la marque ? Moi oui, j’aimais… Il a détruit Jet Tours dans le cœur de bon nombre d’entre nous (les petites agents de voyages blondes qui aimions tant la marque), il a relancé Jumbo avec le non-succès qu’on lui connaît…
Dans les workshops et les présentations de brochures, on se parle… je connais quelques staffs Thomas Cook, au TO et surtout dans les agences… réduction de personnel, objectifs de dingues, pression… dans les boutiques Thomas Cook, on est souvent au bord du gouffre.
Depuis quelques années, nombre de collaborateurs Thomas Cook craquent. Tu ne fais pas ton chiffre ? Tu es sur la sellette.
Tu as un an pour remonter ton chiffre ou c’est la porte. Et les objectifs se suivent et ne se ressemblent pas. Dans ce mois d’octobre (si enthousiasmant pour la majorité de la profession…), les vendeurs de Thomas Cook seraient tenus de facturer 41000 €.
Quand j’ai appris ça, je me suis écriée « trop facile » mais c’est sans compter le challenge « Mondial Assistance » du trimestre pour pousser les ventes.
Il a écrasé Austral-Lagons sous son talon. Quelqu’un se souvient encore de la marque ? Moi oui, j’aimais… Il a détruit Jet Tours dans le cœur de bon nombre d’entre nous (les petites agents de voyages blondes qui aimions tant la marque), il a relancé Jumbo avec le non-succès qu’on lui connaît…
Dans les workshops et les présentations de brochures, on se parle… je connais quelques staffs Thomas Cook, au TO et surtout dans les agences… réduction de personnel, objectifs de dingues, pression… dans les boutiques Thomas Cook, on est souvent au bord du gouffre.
Depuis quelques années, nombre de collaborateurs Thomas Cook craquent. Tu ne fais pas ton chiffre ? Tu es sur la sellette.
Tu as un an pour remonter ton chiffre ou c’est la porte. Et les objectifs se suivent et ne se ressemblent pas. Dans ce mois d’octobre (si enthousiasmant pour la majorité de la profession…), les vendeurs de Thomas Cook seraient tenus de facturer 41000 €.
Quand j’ai appris ça, je me suis écriée « trop facile » mais c’est sans compter le challenge « Mondial Assistance » du trimestre pour pousser les ventes.
Vous allez dire que je travaille dans le monde des bisounours…
Les responsables d'agences doivent calculer toutes les semaines les ratios de vente d’assurances.
Et hop, un p’tit coup sur les doigts si tu n’es pas bonne… Et puis en juillet/août, c’était plutôt 80 000 € et surtout, tu reçois tes objectifs mois après mois… et ils sont systématiquement supérieurs à ceux de l’an dernier (malgré la Tunisie, l’Egypte, la crise, l’euro et le reste…)
Et je ne parle même pas des quelques agences Wasteels qui ont été reprises par Thomas Cook : on leur a changé leur enseigne, on leur a laissé leur mobilier ringard et leur peinture verte et on les laisse croupir dans un coin.
OK. Vous allez dire que je travaille dans le monde des bisounours… J’ai pourtant des objectifs à atteindre, mais chez Big-Boss voyages nos matrices de pilotage (c’est comme ça que Big-Boss appelle ses tableaux de chiffres, désormais… où est-il allé chercher ça ?), nos matrices de pilotage disais-je, nous permettent de situer l’activité par rapport à l’an dernier.
Destination par destination. On les regarde, on discute, on analyse… et Big-Boss n’en fait pas d’outil de management par la terreur.
Et hop, un p’tit coup sur les doigts si tu n’es pas bonne… Et puis en juillet/août, c’était plutôt 80 000 € et surtout, tu reçois tes objectifs mois après mois… et ils sont systématiquement supérieurs à ceux de l’an dernier (malgré la Tunisie, l’Egypte, la crise, l’euro et le reste…)
Et je ne parle même pas des quelques agences Wasteels qui ont été reprises par Thomas Cook : on leur a changé leur enseigne, on leur a laissé leur mobilier ringard et leur peinture verte et on les laisse croupir dans un coin.
OK. Vous allez dire que je travaille dans le monde des bisounours… J’ai pourtant des objectifs à atteindre, mais chez Big-Boss voyages nos matrices de pilotage (c’est comme ça que Big-Boss appelle ses tableaux de chiffres, désormais… où est-il allé chercher ça ?), nos matrices de pilotage disais-je, nous permettent de situer l’activité par rapport à l’an dernier.
Destination par destination. On les regarde, on discute, on analyse… et Big-Boss n’en fait pas d’outil de management par la terreur.
Denis Wathier n’est pas responsable de tous les maux de la profession
Mais remettons les choses à leur place : Denis Wathier n’est pas responsable de tous les maux de la profession : ni du printemps arabe, ni de l’importance démesurée de la Tunisie et de l’Egypte dans le mass-market français, ni de la crise de l’euro, ni du modèle économique des agences de voyages françaises.
OK, il a bien essayé le bluff du « je facture 1,5% de commission aux fournisseurs pour remonter la barre », mais comme disait Chirac, le coup a fait pshitt…
TourMaG.com titrait lundi que Denis Wathier était une « victime collatérale du printemps arabe». Ben oui, l’action Thomas Cook s’est cassé la figure, il a fallu faire dans le licenciement boursier.
Envoyer des messages forts… Le Dieu Denis, adulé il y a quelques mois et nommé à la tête de la joint-venture Thomas Cook/Intourist du futur premier marché européen du tourisme est devenu persona non-grata : tu dégages et tu te remets au golf, au jazz et au piano. Et tu t’occupes de tes filles…
Alors souhaitons bonne chance à Rachel Picard. Je ne la connais pas, je ne sais pas grand chose d’elle, (à part qu’elle vient de Voyages SNCF et qu’à 45 ans, c’est largement la plus jeune patronne de réseau…) mais si en un an, elle réussit à remonter Thomas Cook, à renvoyer les français en Tunisie et en Egypte, à faire oublier la crise et à sauver l’euro, elle sera plus utile au ministère de l’économie que chez Thomas Cook.
En attendant Denis, si tu t’ennuies, on pourrait aller boire un mojito tous les deux en tête à tête… et je pourrais te donner du travail et même des objectifs : refaire la peinture de mon F2, faire mes courses et mon repassage ou mes devis en retard… mais prends le temps qu’il faut : comme tu dois souffrir, je te fais des câlins et un bisou magique pour que tu n’aies plus mal… comme dans le monde merveilleux des Bisounours…
OK, il a bien essayé le bluff du « je facture 1,5% de commission aux fournisseurs pour remonter la barre », mais comme disait Chirac, le coup a fait pshitt…
TourMaG.com titrait lundi que Denis Wathier était une « victime collatérale du printemps arabe». Ben oui, l’action Thomas Cook s’est cassé la figure, il a fallu faire dans le licenciement boursier.
Envoyer des messages forts… Le Dieu Denis, adulé il y a quelques mois et nommé à la tête de la joint-venture Thomas Cook/Intourist du futur premier marché européen du tourisme est devenu persona non-grata : tu dégages et tu te remets au golf, au jazz et au piano. Et tu t’occupes de tes filles…
Alors souhaitons bonne chance à Rachel Picard. Je ne la connais pas, je ne sais pas grand chose d’elle, (à part qu’elle vient de Voyages SNCF et qu’à 45 ans, c’est largement la plus jeune patronne de réseau…) mais si en un an, elle réussit à remonter Thomas Cook, à renvoyer les français en Tunisie et en Egypte, à faire oublier la crise et à sauver l’euro, elle sera plus utile au ministère de l’économie que chez Thomas Cook.
En attendant Denis, si tu t’ennuies, on pourrait aller boire un mojito tous les deux en tête à tête… et je pourrais te donner du travail et même des objectifs : refaire la peinture de mon F2, faire mes courses et mon repassage ou mes devis en retard… mais prends le temps qu’il faut : comme tu dois souffrir, je te fais des câlins et un bisou magique pour que tu n’aies plus mal… comme dans le monde merveilleux des Bisounours…