Mes sœurs et frères agents de voyages,
Vous avez été très nombreux (et surtout nombreuses) à lire mon billet de lundi, dans lequel je vous narrais m’étonner des difficiles conditions de travail et des faibles rémunérations dans les agences de voyages des régions.
Le voyage d’étude que j’ai fait le mois dernier m’a ouvert les yeux sur les conditions de travail en Province (il est vrai que la blonde frivole et sophistiquée que je suis n’a que peu le loisir de s’aventurer par-delà le périph et que chacun de mes voyages dans nos belles régions est un peu pour moi un voyage en terres inconnues.
A Paris, on s’en plutôt sort bien parce qu’on est une espèce en voie de disparition et qu’on fait jouer la concurrence entre les agences qui nous draguent sans vergogne… Dans les villes moyennes, forcément, quand on a sa place dans une agence, on ne fonce pas chez le voisin pour 50 € bruts.
On réfléchit à deux fois avant de traverser la rue pour changer de crèmerie. Et j’ai l’impression que c’est ainsi que vos boss vous gardent ! Parce que franchement, quand on regarde vos conditions de travail, ça me fait bien de la peine !
Depuis 2 jours que mon billet a été publié, je reçois des messages (anonymes ou pas) sur facebook ou par ma messagerie mail.
On peut les classer en deux grandes catégories :
- des messages d’agents de voyages qui enfoncent le clou à me détailler leurs piètres conditions de travail (parfois, c’est du Zola…)
- des messages de patrons d’agences qui me font la morale et m’expliquent qu’ils ne passent pas (tous) leurs week-ends au golf et pas (toutes) leurs vacances en classe affaires au bout du monde, que leur business perd de l’argent ou qu’il est à peine rentable… et que je devrais regarder la colonne « coût employeur » de mes fiches de paye.
Figurez-vous que je ne suis pas née de la dernière pluie et que je sais lire une fiche de paye ! En même temps, si ton business n’est pas rentable, essaie d’envisager de te poser la question de la pertinence de ton positionnement et de l’équipe que tu as recrutée : si tu payes avec des cacahuètes, tu n’arriveras à recruter que des singes !
Vous avez été très nombreux (et surtout nombreuses) à lire mon billet de lundi, dans lequel je vous narrais m’étonner des difficiles conditions de travail et des faibles rémunérations dans les agences de voyages des régions.
Le voyage d’étude que j’ai fait le mois dernier m’a ouvert les yeux sur les conditions de travail en Province (il est vrai que la blonde frivole et sophistiquée que je suis n’a que peu le loisir de s’aventurer par-delà le périph et que chacun de mes voyages dans nos belles régions est un peu pour moi un voyage en terres inconnues.
A Paris, on s’en plutôt sort bien parce qu’on est une espèce en voie de disparition et qu’on fait jouer la concurrence entre les agences qui nous draguent sans vergogne… Dans les villes moyennes, forcément, quand on a sa place dans une agence, on ne fonce pas chez le voisin pour 50 € bruts.
On réfléchit à deux fois avant de traverser la rue pour changer de crèmerie. Et j’ai l’impression que c’est ainsi que vos boss vous gardent ! Parce que franchement, quand on regarde vos conditions de travail, ça me fait bien de la peine !
Depuis 2 jours que mon billet a été publié, je reçois des messages (anonymes ou pas) sur facebook ou par ma messagerie mail.
On peut les classer en deux grandes catégories :
- des messages d’agents de voyages qui enfoncent le clou à me détailler leurs piètres conditions de travail (parfois, c’est du Zola…)
- des messages de patrons d’agences qui me font la morale et m’expliquent qu’ils ne passent pas (tous) leurs week-ends au golf et pas (toutes) leurs vacances en classe affaires au bout du monde, que leur business perd de l’argent ou qu’il est à peine rentable… et que je devrais regarder la colonne « coût employeur » de mes fiches de paye.
Figurez-vous que je ne suis pas née de la dernière pluie et que je sais lire une fiche de paye ! En même temps, si ton business n’est pas rentable, essaie d’envisager de te poser la question de la pertinence de ton positionnement et de l’équipe que tu as recrutée : si tu payes avec des cacahuètes, tu n’arriveras à recruter que des singes !
Si tu payes avec des cacahuètes, tu recruteras que des singes !
Autres articles
Agents de voyages, vous êtes des héros.
Vous savez jongler entre GDS, agrégateurs, moteurs de recherche et mille sources d’information pour composer le plus beau voyage au meilleur prix.
En outre, vous faites preuve d’une incroyable solidarité en vous entre-aidant grâce au système D, parce que vous vous sentez souvent seuls, abandonnés, méprisés par votre hiérarchie, parce que vous ne pouvez pas toujours avancer quelque chose (et ainsi engager votre responsabilité) sans ouvrir votre parapluie.
Cette valeur est reconnue par tous ceux qui veulent partir en voyage qui vous contactent, même s’ils n’ont pas l’intention de vous acheter quoi que ce soit.
Ils ne veulent pas passer à la caisse, mais c’est bien vous, petites abeilles laborieuses qu’ils sollicitent pour un « bon plan », un conseil, vérifier des conditions de vente ou la qualité d’un hébergement.
Pour résumer, ils sont un peu comme vos employeurs qui vous disent que vous êtes géniales mais dont la reconnaissance s’arrête au moment de sortir leur chéquier (un peu comme ceux qui vous polluent, finalement)
Dans les messages que j’ai reçus depuis lundi, j’ai compris que je n’avais pas que des amis… surtout parmi les patrons…
Il parait que mes oreilles ont sifflé dans les bureaux de certains Big-Boss de la distribution et surtout de certains TO mainstream qui rémunèrent au SMIC et jamais un centime de plus.
Et certains vendeurs m’ont demandé comme un service de leur envoyer mon billet complet (parce qu’ils ne pouvaient lire que l’intro’ puisque depuis l’an dernier, tous mes articles sont devenus « payants »).
Je comprends que vous vouliez connaitre toutes les subtilités de mes démonstrations, mais je ne vais pas vous donner gratuitement le fruit de mon travail.
Vous savez jongler entre GDS, agrégateurs, moteurs de recherche et mille sources d’information pour composer le plus beau voyage au meilleur prix.
En outre, vous faites preuve d’une incroyable solidarité en vous entre-aidant grâce au système D, parce que vous vous sentez souvent seuls, abandonnés, méprisés par votre hiérarchie, parce que vous ne pouvez pas toujours avancer quelque chose (et ainsi engager votre responsabilité) sans ouvrir votre parapluie.
Cette valeur est reconnue par tous ceux qui veulent partir en voyage qui vous contactent, même s’ils n’ont pas l’intention de vous acheter quoi que ce soit.
Ils ne veulent pas passer à la caisse, mais c’est bien vous, petites abeilles laborieuses qu’ils sollicitent pour un « bon plan », un conseil, vérifier des conditions de vente ou la qualité d’un hébergement.
Pour résumer, ils sont un peu comme vos employeurs qui vous disent que vous êtes géniales mais dont la reconnaissance s’arrête au moment de sortir leur chéquier (un peu comme ceux qui vous polluent, finalement)
Dans les messages que j’ai reçus depuis lundi, j’ai compris que je n’avais pas que des amis… surtout parmi les patrons…
Il parait que mes oreilles ont sifflé dans les bureaux de certains Big-Boss de la distribution et surtout de certains TO mainstream qui rémunèrent au SMIC et jamais un centime de plus.
Et certains vendeurs m’ont demandé comme un service de leur envoyer mon billet complet (parce qu’ils ne pouvaient lire que l’intro’ puisque depuis l’an dernier, tous mes articles sont devenus « payants »).
Je comprends que vous vouliez connaitre toutes les subtilités de mes démonstrations, mais je ne vais pas vous donner gratuitement le fruit de mon travail.
Je n'offre pas gratuitement le fruit de mon travail... et vous ?
Je ne vais pas me faire que des amis non plus en me justifiant ainsi, mais lorsque vous me demandez de vous fournir ce contenu, vous vous comportez un peu comme ces vacanciers qui vous font bosser « pour rien » en agences et récupèrent vos recommandations d’itinéraires et vos sélections d’adresses pour ensuite aller tout réserver sur des grosses machines sur le web.
Adoptons tous un comportement responsable : les agences galèrent à vendre des voyages et capter des clients ? et la presse pro ? Elle aussi elle galère !
Autrefois (je parle d’un temps que seuls les 40 ans et plus comprendront), on recevait sans les réclamer des paquets de journaux (genre les Bancs d’Essai du Tourisme, l’Univers des Voyages, TourHebdo et autre Quotidien du Tourisme) qui diffusaient en masse pour annoncer un fort tirage aux annonceurs potentiels. C’était l’âge d’Or de la pub et tout le monde se précipitait pour acheter des pages entières.
Mais ça, c’était avant.
Dans la presse pro, il ne reste plus que deux titres sérieux : un media 100% en ligne (TourMaG, évidemment) et l’Echo Touristique qui a un modèle hybride de newsletter web quotidienne (avec certains articles payants) et un magazine trimestriel.
Mais ces deux titres ont une rédaction de professionnels titulaires de cartes de presse (et des pigistes payés au feuillet, comme moi) : des journalistes qui enquêtent, fouillent, recoupent des informations glanées partout, analysent et qui n’ont pas peur (comme moi dans mes derniers articles), de se faire l’interprète des vendeurs pour parler des choses qui fâchent.
Adoptons tous un comportement responsable : les agences galèrent à vendre des voyages et capter des clients ? et la presse pro ? Elle aussi elle galère !
Autrefois (je parle d’un temps que seuls les 40 ans et plus comprendront), on recevait sans les réclamer des paquets de journaux (genre les Bancs d’Essai du Tourisme, l’Univers des Voyages, TourHebdo et autre Quotidien du Tourisme) qui diffusaient en masse pour annoncer un fort tirage aux annonceurs potentiels. C’était l’âge d’Or de la pub et tout le monde se précipitait pour acheter des pages entières.
Mais ça, c’était avant.
Dans la presse pro, il ne reste plus que deux titres sérieux : un media 100% en ligne (TourMaG, évidemment) et l’Echo Touristique qui a un modèle hybride de newsletter web quotidienne (avec certains articles payants) et un magazine trimestriel.
Mais ces deux titres ont une rédaction de professionnels titulaires de cartes de presse (et des pigistes payés au feuillet, comme moi) : des journalistes qui enquêtent, fouillent, recoupent des informations glanées partout, analysent et qui n’ont pas peur (comme moi dans mes derniers articles), de se faire l’interprète des vendeurs pour parler des choses qui fâchent.
Harcelez vos boss pour qu’ils vous abonnent à TourMaG
Et (accrochez vous à vos claviers…) ces journalistes, ils touchent un salaire parce qu’eux aussi vont devoir payer leur loyer et leur caddie de supermarché respectifs.
Si on n’a plus de presse professionnelle sérieuse, comment serons-nous informés demain ? par des feuilles de choux rédigées par des amateurs « rédacteurs » multi-tâches ou par des groupes facebook où des commerciaux et experts autoproclamés balancent des fake-news et des recommandations orientées par le copinage ou une promesse de voyage gratuit ?
Si ce type d’info est gratuit, c’est que ces gens sans scrupule vendent leur image et leur audience comme le ferait une vulgaire influenceuse au verbe fort. Notre profession mérite mieux que ça.
Pour garantir votre valeur ajoutée auprès de vos clients, faites comme moi : harcelez vos boss pour qu’ils vous abonnent à TourMaG : mon Big-Boss à moi, qui a une réputation de cost-killer et des oursins dans les poches n’était pas pressé de mettre son numéro de CB pour nous abonner au contenu de TourMaG pour la somme pharaonique de 83 € par an (et donc moins de 7 € par mois).
Il y a quelques années, il payait genre 300 € pour recevoir un hebdo devenu mensuel… c’est dire si l’info coûte moins cher qu’avant !
Et si votre parton est un rat, abonnez-vous avec votre propre CB et traversez la rue pour aller bosser dans une agence responsable qui paye (même pas cher) l’information.
Si on n’a plus de presse professionnelle sérieuse, comment serons-nous informés demain ? par des feuilles de choux rédigées par des amateurs « rédacteurs » multi-tâches ou par des groupes facebook où des commerciaux et experts autoproclamés balancent des fake-news et des recommandations orientées par le copinage ou une promesse de voyage gratuit ?
Si ce type d’info est gratuit, c’est que ces gens sans scrupule vendent leur image et leur audience comme le ferait une vulgaire influenceuse au verbe fort. Notre profession mérite mieux que ça.
Pour garantir votre valeur ajoutée auprès de vos clients, faites comme moi : harcelez vos boss pour qu’ils vous abonnent à TourMaG : mon Big-Boss à moi, qui a une réputation de cost-killer et des oursins dans les poches n’était pas pressé de mettre son numéro de CB pour nous abonner au contenu de TourMaG pour la somme pharaonique de 83 € par an (et donc moins de 7 € par mois).
Il y a quelques années, il payait genre 300 € pour recevoir un hebdo devenu mensuel… c’est dire si l’info coûte moins cher qu’avant !
Et si votre parton est un rat, abonnez-vous avec votre propre CB et traversez la rue pour aller bosser dans une agence responsable qui paye (même pas cher) l’information.