Léa, changer de job... ? Quel métier pourrait faire notre agent de voyages... quand même pas travel planer !!! - Dessin Raf
Cher journal, (oui, écrire dans TourMaG participe à ma thérapie, comme quand j’étais ado et que je tenais un journal)
Je ne te cache pas qu’après 23 ans derrière un comptoir fusse-t-il de qualité, je suis un poil lassée de mon métier d’agent de voyage confirmée – chef d’agence – reine de la ruche.
Avec le départ en retraite d’Isa en juin (même la réforme des retraites n’aura pas réussi à lui passer sur le corps), je me suis récupérée une nouvelle charge de travail (remplir des papiers sans intérêt).
Et, cerise sur le gâteau, on a compris que Big Boss envisageait lui aussi de partir à la retraite, et donc de vendre l’agence.
Je dois avouer que la perspective que ma jolie agence soit absorbée par un conglomérat financé par un fonds de pension ne m’excite que très partiellement.
Le moment de faire un bilan de la première moitié de vie de ma vie professionnelle est donc arrivé.
Je ne te cache pas qu’après 23 ans derrière un comptoir fusse-t-il de qualité, je suis un poil lassée de mon métier d’agent de voyage confirmée – chef d’agence – reine de la ruche.
Avec le départ en retraite d’Isa en juin (même la réforme des retraites n’aura pas réussi à lui passer sur le corps), je me suis récupérée une nouvelle charge de travail (remplir des papiers sans intérêt).
Et, cerise sur le gâteau, on a compris que Big Boss envisageait lui aussi de partir à la retraite, et donc de vendre l’agence.
Je dois avouer que la perspective que ma jolie agence soit absorbée par un conglomérat financé par un fonds de pension ne m’excite que très partiellement.
Le moment de faire un bilan de la première moitié de vie de ma vie professionnelle est donc arrivé.
LĂ©a : changer de job mais pour faire quoi ?
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Quelle idée saugrenue de vouloir changer de métier à mon âge !
Cela fait 23 ans qu’inlassablement, jour après jour, telle une machine, je répète les mêmes trucs et pose les mêmes questions : « Netji, vous l’écrivez comment ? Ah vous vous appelez en fait Ginette et Netji, c’est votre surnom, en verlan ? », « votre nom de femme mariée apparait bien sur votre passeport ? Comment ça vous n’êtes pas mariée ? », « quand vous me dites lundi en 8, c’est bien le 16 ? ».
Et puis passer des heures à chercher les meilleures combinaisons de vols, composer un itinéraire chiadé, choisir des hôtels de rêve pour s’entendre répondre ; « je vais réfléchir » ou « j’ai trouvé à peu près la même chose sur Voyage Privé, vous pourriez faire la même chose pour moins cher ? », c’est tellement valorisant !
Alors pourquoi diable envisager la possibilité de changer de travail ?
Parce que j’en ai marre d’entendre toute la journée les mêmes musiques d’attente moisies des compagnies aériennes (et des réponses qui sont 3 fois sur 4 « je ne peux vraiment rien faire »), d’assumer à la place de tous les intermédiaires de la chaine que « les frais de visas sont excessifs », que « le confort dans les avions, c’est plus ça » et « c’est dingue que même sur Air France, il faille payer pour un bagage ou le choix d’un siège », ou (ma préférée) « vous pouvez m’aider à monter mon dossier d’assurance pour ma CB, je ne voudrais pas faire de gaffe avec mon certificat médical de complaisance. »
Cela fait 23 ans qu’inlassablement, jour après jour, telle une machine, je répète les mêmes trucs et pose les mêmes questions : « Netji, vous l’écrivez comment ? Ah vous vous appelez en fait Ginette et Netji, c’est votre surnom, en verlan ? », « votre nom de femme mariée apparait bien sur votre passeport ? Comment ça vous n’êtes pas mariée ? », « quand vous me dites lundi en 8, c’est bien le 16 ? ».
Et puis passer des heures à chercher les meilleures combinaisons de vols, composer un itinéraire chiadé, choisir des hôtels de rêve pour s’entendre répondre ; « je vais réfléchir » ou « j’ai trouvé à peu près la même chose sur Voyage Privé, vous pourriez faire la même chose pour moins cher ? », c’est tellement valorisant !
Alors pourquoi diable envisager la possibilité de changer de travail ?
Parce que j’en ai marre d’entendre toute la journée les mêmes musiques d’attente moisies des compagnies aériennes (et des réponses qui sont 3 fois sur 4 « je ne peux vraiment rien faire »), d’assumer à la place de tous les intermédiaires de la chaine que « les frais de visas sont excessifs », que « le confort dans les avions, c’est plus ça » et « c’est dingue que même sur Air France, il faille payer pour un bagage ou le choix d’un siège », ou (ma préférée) « vous pouvez m’aider à monter mon dossier d’assurance pour ma CB, je ne voudrais pas faire de gaffe avec mon certificat médical de complaisance. »
Je voudrais quitter ce métier avant de le détester
J’ai la chance que mon agence fasse partie des quelques points de vente régulièrement invités en voyages d’étude, que l’agence ait une « belle clientèle » et que mes clients me respectent à peu près.
Je sais que rien que pour ça, je pourrais faire des envieux, mais voilà , je crois que j’ai fait « le tour de mon poste » (qu’en termes élégants ces choses-là sont dites) et la prise de pouvoir de la techno sur l’humain me fait un peu peur.
Pour faire simple, je voudrais quitter ce métier avant de le détester. Alors que faire de cette petite période (20 ans à peine, deux fois rien) qui me reste à travailler ?
J’ai fait un bilan de compétences.
On ne m’avait pas dit que faire un bilan de compétences, c’était quelque chose d’assez terrifiant…
Il y a quelques années, j’avais passé quelques demi-heures assez humiliantes sur le divan d’un psy à qui j’avais confessé mon regard sur les hommes, à une époque certes lointaine, mais assez longue, où je collectionnais les éphèbes comme d’autres achètent des sacs à main avec frénésie. « Que souhaitez-vous occulter en ne montrant de vous que votre côté séductrice ? »
Pendant ce bilan de compétence, j’ai dû faire une enquête auprès de mes proches pour savoir ce qu’ils pensaient de mon caractère.
Alors, sachez qu’on me dit « survoltée », « drôle mais prétentieuse, voire méprisante », que je travaillerais « par admiration pour Big-Boss » pour qui j’ai semble-t-il « des sentiments troubles », plus que pour la réussite des voyages de mes clients… que je suis ambitieuse, pointilleuse « à la limite de l’obsession », curieuse (comment ça, fouineuse ?) et « un peu superficielle » et que j’aime attirer la lumière.
Je sais que rien que pour ça, je pourrais faire des envieux, mais voilà , je crois que j’ai fait « le tour de mon poste » (qu’en termes élégants ces choses-là sont dites) et la prise de pouvoir de la techno sur l’humain me fait un peu peur.
Pour faire simple, je voudrais quitter ce métier avant de le détester. Alors que faire de cette petite période (20 ans à peine, deux fois rien) qui me reste à travailler ?
J’ai fait un bilan de compétences.
On ne m’avait pas dit que faire un bilan de compétences, c’était quelque chose d’assez terrifiant…
Il y a quelques années, j’avais passé quelques demi-heures assez humiliantes sur le divan d’un psy à qui j’avais confessé mon regard sur les hommes, à une époque certes lointaine, mais assez longue, où je collectionnais les éphèbes comme d’autres achètent des sacs à main avec frénésie. « Que souhaitez-vous occulter en ne montrant de vous que votre côté séductrice ? »
Pendant ce bilan de compétence, j’ai dû faire une enquête auprès de mes proches pour savoir ce qu’ils pensaient de mon caractère.
Alors, sachez qu’on me dit « survoltée », « drôle mais prétentieuse, voire méprisante », que je travaillerais « par admiration pour Big-Boss » pour qui j’ai semble-t-il « des sentiments troubles », plus que pour la réussite des voyages de mes clients… que je suis ambitieuse, pointilleuse « à la limite de l’obsession », curieuse (comment ça, fouineuse ?) et « un peu superficielle » et que j’aime attirer la lumière.
Quand on a des ami(e)s comme ça, pourquoi s’encombrer d’ennemi(e)s ?
Franchement, quand on a des ami(e)s comme ça, pourquoi s’encombrer d’ennemi(e)s ?
J’ai balayé leurs arguments : je suis pa-ri-sienne. C’est pas une maladie.
A lire aussi : Léa : "Tout allait bien jusqu'au jour où j'ai craqué"
Après mes 6 séances de coaching avec la consultante qui m’a coûté un rein (et une partie de mon honneur), il en est sorti de grandes choses !
- j’ai la fibre commerciale (Doux Jésus, 6 demi-journées pour me sortir ça…),
- un sens inné de l’organisation (qui ne l’est pas après 20 ans de comptoir ?) et
- d’indéniables qualités rédactionnelles (prends ça, la meuf que j’ai entendu sur Top Résa l’an dernier dire à sa copine « Léa de TourMaG, j’aime bien, mais c’est quand même très inégal, ce qu’elle écrit…)
Selon la consultante qui m’a aidée à faire mon bilan de compétence, je peux envisager les pistes suivantes :
- formation ou coaching (et pourquoi pas travel planner, tant qu’on y est ?)
- marketing touristique
- gestion d’événements (genre wedding planner ?)
- rédaction autour du voyage ou de la vie parisienne (ouais, bloggeuse, quoi)
Me voilà bien avancée. Un soir, l’une de mes copines (très à l’écoute de mes doutes professionnels) a alors trouvé la solution miracle « va sur LinkedIn, c’est là que tout se passe ». Horreur et damnation !
Dans le prochain épisode de mon journal intime, je vais vous parler de ce merveilleux monde parallèle. Vous n’êtes pas prêts !
J’ai balayé leurs arguments : je suis pa-ri-sienne. C’est pas une maladie.
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Après mes 6 séances de coaching avec la consultante qui m’a coûté un rein (et une partie de mon honneur), il en est sorti de grandes choses !
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- un sens inné de l’organisation (qui ne l’est pas après 20 ans de comptoir ?) et
- d’indéniables qualités rédactionnelles (prends ça, la meuf que j’ai entendu sur Top Résa l’an dernier dire à sa copine « Léa de TourMaG, j’aime bien, mais c’est quand même très inégal, ce qu’elle écrit…)
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Me voilà bien avancée. Un soir, l’une de mes copines (très à l’écoute de mes doutes professionnels) a alors trouvé la solution miracle « va sur LinkedIn, c’est là que tout se passe ». Horreur et damnation !
Dans le prochain épisode de mon journal intime, je vais vous parler de ce merveilleux monde parallèle. Vous n’êtes pas prêts !