Comment les agents de voyages devront-ils se positionner face à des mastodontes tels que TUI qui rachète Transat, ou encore Vente-Privée ? Le multi-marques à la Kuoni est-il une solution ? Et est-ce que Monique, "la dame de l'agence" aura encore sa place ? - Dessin Raf
Depuis 6 ans et ½ j’écris des chroniques dans TourMaG.com (avec certes, un rythme de publication aléatoire, voire fantaisiste).
Je ne cesse de militer pour que chaque agence propose à ses clients des produits différenciants, basés sur l’expérience des conseillers en voyages (ben oui, nous sommes nombreux à avoir choisi ce métier pour voyager, si on faisait ça pour le prestige ou le salaire, ça se saurait).
C’est pour ça qu’on doit avoir une grande variété de fournisseurs et aller en voyage « sur le terrain » pour pouvoir faire du story-telling à nos clients (Poke aux directions qui croient encore qu’un éductour, c’est des vacances…).
Ceux qui me lisent depuis longtemps se souviendront peut-être que j’avais écrit en 2010 « je ne veux pas me résoudre à n’avoir le choix qu’entre TUI et Thomas Cook ».
TUI reprendra le 31 octobre le groupe Transat France (y compris Look) et arrivera à terme à son objectif : proposer tout dans toutes les gammes de produits ce qu’attendent nos clients :
- des clubs Marmara, des Clubs Lookea (et je jette un voile pudique sur les clubs TUI transnationaux avec des marques genre Sunéo, Sensatori, Sensamarou Splash),
- des circuits « expérience » avec Nouvelles Frontières, des circuits plus « mainstream » avec Transat, une brochure « TUI au départ de Lille » (à part les gens des Hauts-de-France, qui se souvient encore de la marque Aquatour ?),
- des produits « sur mesure » (par les équipes du futur-ex-Aventuria) et sans doute des brochures par destination comme « la Scandinavie by TUI » (parce que oui, Transat avait acheté Bennett il y a quelques années…) ou « le Canada by TUI ».
Je ne cesse de militer pour que chaque agence propose à ses clients des produits différenciants, basés sur l’expérience des conseillers en voyages (ben oui, nous sommes nombreux à avoir choisi ce métier pour voyager, si on faisait ça pour le prestige ou le salaire, ça se saurait).
C’est pour ça qu’on doit avoir une grande variété de fournisseurs et aller en voyage « sur le terrain » pour pouvoir faire du story-telling à nos clients (Poke aux directions qui croient encore qu’un éductour, c’est des vacances…).
Ceux qui me lisent depuis longtemps se souviendront peut-être que j’avais écrit en 2010 « je ne veux pas me résoudre à n’avoir le choix qu’entre TUI et Thomas Cook ».
TUI reprendra le 31 octobre le groupe Transat France (y compris Look) et arrivera à terme à son objectif : proposer tout dans toutes les gammes de produits ce qu’attendent nos clients :
- des clubs Marmara, des Clubs Lookea (et je jette un voile pudique sur les clubs TUI transnationaux avec des marques genre Sunéo, Sensatori, Sensamarou Splash),
- des circuits « expérience » avec Nouvelles Frontières, des circuits plus « mainstream » avec Transat, une brochure « TUI au départ de Lille » (à part les gens des Hauts-de-France, qui se souvient encore de la marque Aquatour ?),
- des produits « sur mesure » (par les équipes du futur-ex-Aventuria) et sans doute des brochures par destination comme « la Scandinavie by TUI » (parce que oui, Transat avait acheté Bennett il y a quelques années…) ou « le Canada by TUI ».
Le client saura qu’il est un client TUI
Pour le client, c’est limpide ! Il ira réserver sur www.tui.fr ou dans une agence TUI (les logos NF et Marmara sont devenus minuscules), aura une facture TUI, volera (peut-être) sur TUI et sera reçu à destination par un réceptif TUI qui le transférera dans un car TUI dans son club TUI.
Au moins, la boucle est bouclée et le client saura qu’il est un client TUI.
Parce que ceux qui sont restés au XXème siècle s’émeuvent encore que le client ne sache pas s’il est un client de « Monique » (la dame de l’agence) de « Machin Voyage » (l’agence de son quartier), du réseau auquel Machin Voyage a adhéré ou du TO que Monique a choisi en fonction de ses affinités avec le commercial, des préconisations de Machin (le boss de l’agence) ou des négos de sa tête du réseau.
Au moins, quand le client appelle son agence TUI, on lui répond « TUI bonjour ».
Chez Machin, on en est parfois encore à « Selectourafat Machin Voyage, enseigne Fram, bonjour, Monique à votre écoute ».
J’avoue que je ne comprends pas bien comment les vendeurs de Kuoni France (pardon… Travel Lab) commercialisent à la fois les marques Kuoni, K, Émotions, Scanditours, Celtictours, Vacances Fabuleuses (VacFab pour les intimes), Les Sables, Donatello ou Les Ateliers du Voyage.
Mais bon, je suis blonde alors je ne suis pas très intelligente.
Au moins, la boucle est bouclée et le client saura qu’il est un client TUI.
Parce que ceux qui sont restés au XXème siècle s’émeuvent encore que le client ne sache pas s’il est un client de « Monique » (la dame de l’agence) de « Machin Voyage » (l’agence de son quartier), du réseau auquel Machin Voyage a adhéré ou du TO que Monique a choisi en fonction de ses affinités avec le commercial, des préconisations de Machin (le boss de l’agence) ou des négos de sa tête du réseau.
Au moins, quand le client appelle son agence TUI, on lui répond « TUI bonjour ».
Chez Machin, on en est parfois encore à « Selectourafat Machin Voyage, enseigne Fram, bonjour, Monique à votre écoute ».
J’avoue que je ne comprends pas bien comment les vendeurs de Kuoni France (pardon… Travel Lab) commercialisent à la fois les marques Kuoni, K, Émotions, Scanditours, Celtictours, Vacances Fabuleuses (VacFab pour les intimes), Les Sables, Donatello ou Les Ateliers du Voyage.
Mais bon, je suis blonde alors je ne suis pas très intelligente.
Je me demande ce que Vente Privée bricole
La World company, ça marche ?
Si j’ai fait ce long état des lieux, c’est aussi parce que je me demande ce que Vente Privée bricole dans le voyage.
JAG (Jacques-Antoine Granjon ndlr), le gourou de Vente-Privée aux cheveux longs et au perfecto qui sent bon la graisse de moto a déclaré un jour « à terme, on fera un milliard par an dans le voyage ».
J’étais une early adopter de Vente Privée il y a genre 10 ans. J’achetais des culottes et des robes. Et puis un jour, Vente Privée a vendu du vin. Et de la lessive. Et des places de spectacles. Et des bonbons, des voitures et des voyages… alors j’ai laissé tomber.
Je ne regarde pas bien souvent les offres de voyages chez Vente Privée, mais sur ce site, on trouve des circuits, des séjours à la mer, des city-breaks, des hôtels secs, des billets d’avion, des croisières et j’en passe…
Vente Privée ne vendait que des produits de TO. D’après un échantillon représentatif (ou pas) des ventes en cours cette semaine, on ne voit plus le nom de l’assembleur. C’est qu’il semble que les équipes du site fassent désormais toutes seules une partie de ses offres.
Si j’ai fait ce long état des lieux, c’est aussi parce que je me demande ce que Vente Privée bricole dans le voyage.
JAG (Jacques-Antoine Granjon ndlr), le gourou de Vente-Privée aux cheveux longs et au perfecto qui sent bon la graisse de moto a déclaré un jour « à terme, on fera un milliard par an dans le voyage ».
J’étais une early adopter de Vente Privée il y a genre 10 ans. J’achetais des culottes et des robes. Et puis un jour, Vente Privée a vendu du vin. Et de la lessive. Et des places de spectacles. Et des bonbons, des voitures et des voyages… alors j’ai laissé tomber.
Je ne regarde pas bien souvent les offres de voyages chez Vente Privée, mais sur ce site, on trouve des circuits, des séjours à la mer, des city-breaks, des hôtels secs, des billets d’avion, des croisières et j’en passe…
Vente Privée ne vendait que des produits de TO. D’après un échantillon représentatif (ou pas) des ventes en cours cette semaine, on ne voit plus le nom de l’assembleur. C’est qu’il semble que les équipes du site fassent désormais toutes seules une partie de ses offres.
#jesuismonique
Vente Privée a pris une participation « minoritaire mais significative » chez MisterFly (ça a été annoncé à Top Resa l’an dernier).
Pendant Top Resa 2016 (pardon : IFTM : encore une « nouvelle marque » qui essaie de tuer l’ancienne), Vente Privée a annoncé être en négo exclusive pour prendre une participation majoritaire dans Départ Demain, qui était une copie du concept de Degriftour (tiens… encore une marque qui a disparu…).
Il semble que le milliard de voyages de Vente-Privée se fera par acquisition de marques, de concepts et de savoir-faire…
Je ne sais pas comment tout ça va évoluer mais il est certain que dans notre secteur, des trucs sont en train de bouger…
Que dans pas mal de boites de tourisme, les gens du marketing pensent…
Quelle est la meilleure solution : l’intégration à la TUI, le multi-marques à la Kuoni, le rachat de start-up stylées à la vente-privée ?
Ou est-ce que Monique, « la dame de l’agence » a encore un peu d’aura et d’influence dans le conseil à ses clients ?
En tout cas, elle va bientôt enlever « AFAT » au nom de son agence, ce qui va lui faire gagner quelques précieuses secondes chaque jour quand elle répondra au téléphone. Efficacité, productivité et valeur ajoutée.
Pour décliner un slogan très à la mode : #jesuismonique
Pendant Top Resa 2016 (pardon : IFTM : encore une « nouvelle marque » qui essaie de tuer l’ancienne), Vente Privée a annoncé être en négo exclusive pour prendre une participation majoritaire dans Départ Demain, qui était une copie du concept de Degriftour (tiens… encore une marque qui a disparu…).
Il semble que le milliard de voyages de Vente-Privée se fera par acquisition de marques, de concepts et de savoir-faire…
Je ne sais pas comment tout ça va évoluer mais il est certain que dans notre secteur, des trucs sont en train de bouger…
Que dans pas mal de boites de tourisme, les gens du marketing pensent…
Quelle est la meilleure solution : l’intégration à la TUI, le multi-marques à la Kuoni, le rachat de start-up stylées à la vente-privée ?
Ou est-ce que Monique, « la dame de l’agence » a encore un peu d’aura et d’influence dans le conseil à ses clients ?
En tout cas, elle va bientôt enlever « AFAT » au nom de son agence, ce qui va lui faire gagner quelques précieuses secondes chaque jour quand elle répondra au téléphone. Efficacité, productivité et valeur ajoutée.
Pour décliner un slogan très à la mode : #jesuismonique