"Les pertes entre 2001 et 2004 ont dépassé les 36 milliards de dollars. Et nous perdrons encore 6 milliards de dollars en 2005", a déclaré M. Bisignani à l'ouverture de l'assemblée générale de l'IATA à Tokyo.
Jusqu'à présent, l'IATA tablait sur des pertes totales de 5,5 milliards de dollars seulement pour 2005. Mais la situation est contrastée selon les régions.
"Les transporteurs américains ont perdu 9 milliards de dollars. Les Européens ont généré 1,4 mds de dollars de bénéfices et les Asiatiques 2,6 milliards de profits", a fait remarquer M. Bisignani.
Des compagnies "vache à lait" des gouvernements
"Une partie de l'industrie est rentable. Mais les marges ne sont pas acceptables pour une industrie de 400 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Des changements et des actions urgentes sont nécessaires", a-t-il affirmé, ajoutant que "le prix du carburant détruit notre rentabilité".
Pourtant, le nombre de passagers transportés a augmenté de 8,7% de janvier à avril, et le transport de fret de 4,7%. Selon M. Bisignani, les compagnies aériennes dépenseront cette année 83 milliards de dollars pour régler leur facture de carburant.
Passées l'enfilade de chiffres, M. Bisignani s'est attiré les applaudissement des quelque 700 délégués présents lorsqu'il a fustigé les gouvernements qui, selon lui, "nous traitent comme une vache à lait".
"Ils nous voient comme un centre de profits et non comme un moyen de faire croître l'économie", a fustigé M. Bisignani à propos des taxes perçues sur les billets. "Pour ajouter l'insulte à la blessure, nos concurrents du rail reçoivent des subventions", a-t-il assuré.
"Et maintenant M. Chirac et M. Schroeder veulent aggraver les choses. Pour générer 7,8 milliards de dollars destinés à un plan d'assistance aux pays en développement, ils prévoient une taxe supplémentaire sur les billets", s'est-il insurgé.
Des changements en vue
Il exige donc que les gouvernements "arrêtent de distordre la concurrence". "Il est temps de faire de la libéralisation du secteur une réalité", a exigé le directeur général.
Annonçant la standardisation progressive de systèmes et d'outils destinés à rendre le secteur plus compétitif et rentable, par une meilleure utilisation des nouvelles technologies (Internet, billet électronique, codes barre et étiquettes radiofréquences), M. Bisignani a néanmoins fait le mea culpa des compagnies.
"Nous nous sommes trop concentrés sur les parts de marchés, n'avons pas suffisamment ajusté l'offre à la demande, n'avons pas été assez durs vis-à-vis des fournisseurs, trop faibles envers le personnel, trop lents à adopter internet", s'est-il auto-fustigé. "Cela doit changer", a-t-il promis.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com
Jusqu'à présent, l'IATA tablait sur des pertes totales de 5,5 milliards de dollars seulement pour 2005. Mais la situation est contrastée selon les régions.
"Les transporteurs américains ont perdu 9 milliards de dollars. Les Européens ont généré 1,4 mds de dollars de bénéfices et les Asiatiques 2,6 milliards de profits", a fait remarquer M. Bisignani.
Des compagnies "vache à lait" des gouvernements
"Une partie de l'industrie est rentable. Mais les marges ne sont pas acceptables pour une industrie de 400 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Des changements et des actions urgentes sont nécessaires", a-t-il affirmé, ajoutant que "le prix du carburant détruit notre rentabilité".
Pourtant, le nombre de passagers transportés a augmenté de 8,7% de janvier à avril, et le transport de fret de 4,7%. Selon M. Bisignani, les compagnies aériennes dépenseront cette année 83 milliards de dollars pour régler leur facture de carburant.
Passées l'enfilade de chiffres, M. Bisignani s'est attiré les applaudissement des quelque 700 délégués présents lorsqu'il a fustigé les gouvernements qui, selon lui, "nous traitent comme une vache à lait".
"Ils nous voient comme un centre de profits et non comme un moyen de faire croître l'économie", a fustigé M. Bisignani à propos des taxes perçues sur les billets. "Pour ajouter l'insulte à la blessure, nos concurrents du rail reçoivent des subventions", a-t-il assuré.
"Et maintenant M. Chirac et M. Schroeder veulent aggraver les choses. Pour générer 7,8 milliards de dollars destinés à un plan d'assistance aux pays en développement, ils prévoient une taxe supplémentaire sur les billets", s'est-il insurgé.
Des changements en vue
Il exige donc que les gouvernements "arrêtent de distordre la concurrence". "Il est temps de faire de la libéralisation du secteur une réalité", a exigé le directeur général.
Annonçant la standardisation progressive de systèmes et d'outils destinés à rendre le secteur plus compétitif et rentable, par une meilleure utilisation des nouvelles technologies (Internet, billet électronique, codes barre et étiquettes radiofréquences), M. Bisignani a néanmoins fait le mea culpa des compagnies.
"Nous nous sommes trop concentrés sur les parts de marchés, n'avons pas suffisamment ajusté l'offre à la demande, n'avons pas été assez durs vis-à-vis des fournisseurs, trop faibles envers le personnel, trop lents à adopter internet", s'est-il auto-fustigé. "Cela doit changer", a-t-il promis.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com